LE BUCHER DES VANITÉS
Ne nous étendons pas sur l’aspect moral de cette situation sordide, ce serait masquer l’essentiel qui ressort de ce vaudeville politique, à savoir l’inconséquence de Sonko face à la grande histoire que certains sénégalais se proposaient d’écrire avec lui
« Etre dans le vent, c’est avoir un destin de feuille morte ». Bon sens populaire.
Pour monsieur Ousmane Sonko, le plus simple aurait été de dire aux Sénégalais : « Que celui qui n’a jamais fauté me jette la première pierre. J’aime les massages, l’odeur du camphre et du karité réunis, et quand cette nymphe si joufflue des reins, a fini de me masser mes douloureuses lombaires, mon sang n’a fait qu’un tour de scrutin dans ma cervelle d’homo senegalensis, et j’ai craqué » !!! Il disait ça à ses compatriotes tellement portés sur la gaudriole et tout ce qui concerne leur bas-ventre, que, et hop !!! il se faisait « illlico sexo », 2 millions de partisans en plus, un sacré tapis électoral pour 2024. Mais il s’est ligoté lui-même, dans les liens de la pureté supposée de ses dispositions religieuses, et le piège, puisqu’il l’affirme comme tel, qui s’est refermé sur lui avait pour but de le couler par là où il avait « prêché ». Quand on brandit la morale comme étendard, on ne s'en affranchit pas... Comme l’a écrit justement Babacar Justin Ndiaye : « L’arbre des privilèges ne doit pas cacher la forêt des sacrifices. Pour marcher triomphalement sur un chemin truffé d’écueils, de récifs et de gouffres, l’homme politique ambitieux doit choisir entre le palais et le Lupanar. Surtout quand il est opposant ».
Ne nous étendons pas, sans rire, sur l’aspect moral de cette situation sordide, ce serait masquer l’information essentielle et principale qui ressort de ce vaudeville politique, à savoir l’inconséquence et l’irresponsabilité de monsieur Sonko face à la grande Histoire que certains sénégalais se proposaient avec enthousiasme d’écrire avec lui ces prochaines années.
Un piège ? Un complot ? Validé ! Mais est-ce qu’un leader politique qui en homme averti, peut se vautrer dans un tel fossé, est apte mener le Sénégal vers un futur semé de graves et lourds enjeux, cruciaux pour une jeunesse que tant d’autres alternances ont quelque peu désespérés, au point que jamais la solution suicidaire de l’Océan à traverser n’a été autant envisagée ?
Un piège ? Un complot ? Validé ! Mais est-ce qu’un homme qui se dit leader de toute une jeunesse et patriote de surcroît, peut tomber dans un piège aussi flagrant, digne d’une cour de maternelle, et être en capacité d’aller négocier l’abandon du Franc Cfa, être en mesure de stopper les pandémies qui s’annoncent récurrentes, de rendre aux paysans spoliés leurs terres, de mettre ces millions de jeunes au travail et en formation pour que notre pays, grâce à cette vision que nous attendions d’un homme nécessaire mais pas providentiel, soit en mesure de payer ces milliards « empruntés » pour des Plans de développement cosmétiques ? C’est cet homme-là qui s’en proclamait capable, qui trébuche sur un pagne tombé par terre ? Je valide ! C’est un piège ! C’est un complot !... C’est le lot et le privilège des grands hommes que de savoir les déjouer, mais avant tout de s’en prémunir.
Et en plus, au-lieu de demander « pardon » à ses partisans, à ses épouses et surtout à Dieu, il appelle à l’insurrection pour faire barrage à sa convocation ? Irresponsable et inconséquent de sa part. Qu’il demande donc à ses partisans de raison garder. Affaire-bi dou dolé…khel la…
Ce serait rajouter du tragique au comique de cette situation, que de procéder à l’arrestation et à l’emprisonnement de monsieur Ousmane Sonko. Laissez-le donc se promener libre en ville avec son image d’homme ne saluant pas les femmes, mais se faisant masser par elles dès la nuit tombée, dans des lieux qui fleurent bon, à l’énoncé de leur raison sociale, la maison close.
Sweet Beauté…Franchement… Pour arriver Avenue Roume, il y a mieux comme catapulte. Cette image vaut toutes les cellules du monde, n’en faites pas un martyr, les véritables satyres n’attendent que ça. Soupirons plutôt à l’idée d’avoir peut-être échappé, grâce à ce « karitégate » à la survenue au Palais de la République d’un « innocent », au sens sénégalais du terme. C’est-à-dire « pas fini quoi » … Au suivant !