VIDEOLE VISA SCHENGEN, FORTERESSE EUROPEENNE AUX FRAIS DES AFRICAINS
90 euros pour un espoir. 27% de chances d'être rejeté. 56 millions d'euros perdus en 2023. Derrière ces chiffres, le visa Schengen dessine une frontière invisible mais bien réelle entre l'Europe et l'Afrique
L’Europe se barricade, et c’est l’Afrique qui paie la facture. En 2024, le rêve européen coûte plus cher que jamais aux Africains, avec des frais de visa Schengen grimpant à 90 euros. Mais le véritable scandale ? C'est le taux de refus astronomique de 27% pour les demandeurs africains, transformant ces frais non remboursables en une véritable taxe sur l'espoir.
Imaginez : 56,3 millions d'euros ont quitté les poches africaines en 2023, remplissant les caisses européennes pour des visas refusés.
Le système est impitoyable : des dossiers kafkaïens, des frais qui s'accumulent, et au bout du compte, souvent un "non" sec et coûteux. Pour beaucoup d'Africains, ces 90 euros représentent un mois de salaire, parti en fumée sur l'autel de la "forteresse Europe".
Face à cette injustice, une question brûlante se pose : l'Afrique devrait-elle riposter par la réciprocité ? Imposer aux Européens le même parcours du combattant financier et administratif ? Certains y voient une justice poétique, d'autres craignent les répercussions économiques.
Une chose est sûre : le système actuel creuse un fossé d'incompréhension et de ressentiment entre les deux continents.