LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI
JEUX DE CARTES - Des discours en attendant des actes...
La déclaration sur un ton martial du ministre de l’Intérieur, le 5 février 2021, a été particulièrement riche en “révélations” catastrophistes. Conspiration, terrorisme, banditisme, ont été entre autres les substantifs utilisés par Antoine Félix Mamadou Diome. Un discours qui a attisé les passions mais qui n’a fait que confirmer les éléments de langage des partisans du régime. Dès lors, la déclaration du ministère des Affaires étrangères sur France 24 suit une logique bien réfléchie : essayer de montrer à la communauté internationale que les victimes présentes et peut-être à venir s’expliqueraient par la détermination des “forces étrangères” pour “déstabiliser le pays”. Le propos d’Idrissa Seck entre aussi dans ce cadre mais il a été fortement brouillé par une volonté de positionnement très maladroite. Ce qui amenuise ses chances de “médiateur” et rétrécit davantage son capital crédit déjà gravement abîmé. Autre discours : celui du médiateur de la République. Alioune Badara Cissé a fait passer un message puissant à la jeunesse et a mis le président de la République devant ses responsabilités historiques. ABC, en plus de son statut officiel, est un compagnon de Macky Sall durant la traversée du désert. Il a beaucoup participé à son triomphe en 2012, avant de se brouiller avec lui. Après la réconciliation, les relations n’étaient plus les mêmes. Hier, il était très à l’aise. Même si sa déclaration a souffert des généralités, il a été à la hauteur de sa stature. On peut comprendre sa volonté de ne pas attaquer inutilement un Chef d’État en situation de crise inédite. Il a subtilement fait le procès de sa gouvernance. Et cette sortie des chefs religieux ? Une volonté d’apaiser la situation. Mais ô que c’était laborieux et comme ça a tiré en longueur ! Difficile de retenir quelque chose de précis. Sont -ils écoutés par des jeunes en furie ? Dans tous les cas, c’est à Macky Sall de répondre aux appels. Pour nous aider, s’aider, sauver ce qui peut encore l’être et ne pas suivre des gens qui semblent être sous l’emprise de “forces occultes”.
Miim Reew
L’armée bunkérise le centre-ville
Les autorités bunkérisent le Plateau pour éviter toute surprise de la part des manifestations, surtout avec l’audition ce jour d’Ousmane Sonko par le doyen des juges d’instruction. L’armée a été réquisitionnée pour une seconde fois en quelques jours pour venir en appui au dispositif sécuritaire de la police et de la gendarmerie. Ainsi, les soldats ont installé leur dispositif depuis hier dans les différents axes stratégiques de la commune de Dakar Plateau et devant toutes les institutions. Des blindés sont visibles sur certaines rues.
Petit Palais de Popenguine
Dans la journée du samedi, un feu de brousse s’est déclaré dans la réserve du petit palais sise à Popenguine (département de Mbour). Selon nos sources, les sapeurs-pompiers de Mbour ont fait le déplacement pour maîtriser les flammes. Il y a eu plus de peur que de mal puisque les habitations n’ont pas été touchées par la furie des flammes. Jusque-là l’origine de l’incendie reste inconnue.
Thiadiaye Défection dans les rangs du parti présidentiel.
Dans un communiqué que le coordonnateur de la convergence de la jeunesse républicaine (Cojer) a publié sur la page Facebook de Thiadiaye info, les jeunes ont quitté Me Omar Youm et le parti au pouvoir. Selon le secrétaire général de la COJER communale, Ibrahima Niang qui est un proche de l’ancien ministre Omar Youm par ailleurs coordonnateur départemental de l’APR Mbour, «l’histoire que traverse notre pays montre la fin du régime». Poursuivant son propos, il dénonce le chômage endémique dans le pays qui entraîne le désespoir de la jeunesse. A en croire Ibrahima Niang, la mal gouvernance est érigée en règle. Pour ces problèmes, les jeunes de la cojer communale de Thiadiaye décident désormais de rejoindre les Patriotes dans la résistance pour un Sénégal d’équité, de stabilité et de prospérité, fait savoir le désormais ex-coordonnateur communal de la COJER.
Thierno Alassane Sall
Alors que le Sénégal fait face ces derniers jours à ses pires manifestations, l’ancien ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall a, après observation des scènes de chaos qui secouent le pays, appelé au respect strict des droits des citoyens, à la garantie de la liberté d’expression et d’opinion, à la cessation immédiate de toutes les manœuvres liberticides et antidémocratiques, au respect de la loi et des institutions, au bon sens des forces de sécurité et de défense. Thierno Alassane Sall appelle au calme dans le but d’éviter que le Sénégal ne devienne une poudrière au vu de la fragilité de notre démocratie ainsi que des crises multiformes qui agitent la sous-région.
Aliou Sané
Le mouvement Y en a marre dénonce la traque de son coordonnateur, Aliou Sané. Depuis samedi dans la soirée, des policiers en civil sont à la recherche d’Aliou Sané. D’après un communiqué dudit mouvement, les limiers intimident les riverains pour obtenir des informations sur lui.Il s’agit ainsi d’une véritable chasse à l’homme, fustigent les camarades d’Aliou Sané. A les en croire, le coordonnateur de Y en marre a juste appelé à manifester comme la Constitution le lui permet. Avant d’appeler à la résistance. La population Sénégalaise exerce depuis le mercredi 03 mars, partout au Sénégal, son droit de manifester qui lui est garanti par la Constitution. Une manifestation motivée par la volonté de demander la restauration de l’État de droit, d’une justice indépendante et de la démocratie dans le pays.
Y en a marre
Restons avec le mouvement Y en a marre qui constate pour le déplorer, que depuis l’avènement de cette résistance, des responsables du Mouvement reçoivent des menaces de mort et des intimidations venant de la police, d’autorités étatiques ou des milices du régime. D’où les répressions injustifiées, des pressions et menaces en direction des «y en a marristes». Landing Mbessane Seck (Kilifeu) et Malal Almay Talla (Fou malade) et d’autres membres du mouvement à Kaolack, Kaffrine, ... sont menacés de mort. Le mouvement Y en a Marre dénonce ces actes lâches et irresponsables et rappelle à ses auteurs qu’ils sont plus que jamais déterminés à poursuivre la résistance au prix de leurs vies. Le mouvement tient le Président Macky Sall et son régime pour responsables de tout ce qui arrivera à ces membres du mouvement citoyen Y en a marre. Il prend à témoin l’opinion nationale et internationale, l’Union Africaine, la CEDEAO, les organisations de défense des droits humains, les représentations diplomatiques au Sénégal.
Babacar Diop
Dr Babacar Diop, Secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS-Les Guelwaars), est également victime de menaces de violence et de mort de la part d’un individu non encore identifié. Selon son parti, ces menaces sont liées à son engagement indéfectible pour la libération du leader du Pastef, Ousmane Sonko, injustement détenu sur la base d’accusations fallacieuses et en violation flagrante de ses droits. Les FDS-Les Guelwaars dénoncent ces menaces qu’il qualifie de lâches menaces contre son secrétaire général. L’universitaire a commis un huissier pour constater les menaces envoyées sur son numéro WhatsApp. Il a saisi son avocat, Me Moussa Sarr qui déposera aujourd’hui une plainte à la Division des investigations criminelles (DIC). Dr Diop avait également déposé une plainte qui est restée sans suite après son agression sauvage en décembre 2019 par des agents pénitentiaires de Rebeuss. Les FDS-Les Guelwaars rassurent que ces menaces et intimidations n’ébranlent aucunement Dr Babacar Diop qui va poursuivre son combat avec les forces de l’opposition jusqu’à la libération d’Ousmane Sonko etla restauration totale de l’Etat de droit et des principes de la démocratie au Sénégal.
Dr Bacar Dia à Macky
L’Ancien ministre Bacar Dia et leader du Front populaire, lui aussi est monté au créneau pour dénoncer la série d’arrestations d’opposants et d’activistes et la coupure du signal des télévisions Walf Tv et Sen Tv. Selon lui, Macky Sall ne doit pas faire moins que Wade et il doit s’inscrire dans une logique de maintien de la cohésion sociale nationale. Il demande au chef de l’Etat de libérer Ousmane Sonko, Birame Soulèye Diop, Assane Diouf, Guy Marius Sagna et tous les prisonniers politiques et les femmes emprisonnées en cette veille de fête du 08 mars, ainsi que le rétablissement du signal deWalfTv et de Sen TV. Bacar Dia qui regrette les pertes en vies humaines lors des manifestations invite le Chef de l’Etat à écouter son peuple qui avait bravé la mort en le portant au pouvoir. A l’en croire, le message du peuple est de trouver une solution au chômage des jeunes, à la pauvreté galopante, aux abris provisoires et à la Covid-19. Mais en lieu et place de solutions, il veut voir ces enfants emprisonnés et ces jeunes tués, regrette Dr Dia.
Gakou
Le leader du Grand Parti, Malick Gakou, tacle sévèrement son candidat à la dernière Présidentielle. Selon lui, Idrissa Seck a perdu une belle occasion de garder le silence absolu. Il dira au président du Conseil Economique, social et environnemental (CESE) que quand le peuple gronde sa souffrance, les grands dirigeants agissent en apaisant les cœurs par la paix etle dialogue qui sont les vertus cardinales de notre société. Il regrette que l’arrogance du pouvoir rende insensible à ce cri de détresse des populations. Il prévient Idrissa Seck et le pouvoir en place que le Sénégal, avec son grand peuple, restera toujours debout, avec fierté, pour toujours grandir dans l’honneur et la dignité. Le Président du Grand Parti était pourtant annoncé au palais. Visiblement, ça a coincé et l’ancien ministre des Sports s’est radicalisé et a repris sa position de coordonnateur de l’opposition de fait.
L’Ordre des Médecins
L’Ordre National des Médecins du Sénégal attire l’attention des manifestations sur les conséquences de saccages de structures sanitaires. Le président de l’ordre, Dr Boly Diop, constate pour le regretter, lors des manifestations dans certaines localités du territoire national, des cas de dégradation d’ambulances médicalisées, de structures sanitaires publiques ou privées et le saccage du domicile d’un médecin. Dr Diop rappelle aux populations que ces pratiques mettent en danger la vie du personnel sanitaire déjà éprouvé par la longue lutte contre la Covid-19 et constituent des graves entraves au fonctionnement du système de santé. Pourtant, ajoute-t-il, le personnel de santé œuvre de façon quotidienne à la préservation de la santé et du bien-être des citoyens. Le président de l’OrdreNational des Médecins du Sénégal souligne la nécessité de sauvegarder l’intégrité physique du personnel de santé et en appelle au sens civique de la population pour que de telles dérives soient évitées. Par ailleurs, Dr Boly Diop lance un appel aux autorités à œuvrer pour un retour au calme, gage d’une stabilité sociale et d’une paix durable.Avant de s’incliner devant la mémoire des victimes.
Moussa Baldé
Le Réseau des Universitaires Républicains (RUR) constate avec désolation ces manifestations regrettables, avec leurs corollaires de décès, de blessés, de saccages et pillages, d’agressions… qui n’honorent pas les Sénégalais réputés réfléchis et pondérés. Le coordonnateur dudit réseau, Pr Moussa Baldé, déplore et condamne ces manifestions qui ouvrent la porte à toutes sortes dérives qui peuvent être récupérées par des hommes dontle seul dessein est de semer le chaos dans les pays en émergence. Ces universitaires de l’Alliance pour la République (APR) exhortent la jeunesse à ne pas faire écho aux sirènes de la haine déversées à longueur de journée via les réseaux sociaux par des inconnus dont l’attachement au Sénégal est parfois douteux. Pr Moussa Baldé et compagnie saluent par ailleurs les nouvelles acquisitions de vaccins, la poursuite des opérations de vaccination, la perspective de l’allégement du couvre-feu, la relance de la machine économique avec la préparation active de la campagne agricole etc. En plus des universitaires, les jeunes de la mouvance présidentielle aussi ont dénoncé l’agissement de l’opposition qui attise le feu