HAUSSE DES ÉMOLUMENTS DES VOLONTAIRES
Le «projet de loi d’orientation n°14-2021 relatif au volontariat» a été adopté hier, mardi 29 juin 2021, à l’unanimité par les députés
Dans le cadre de promouvoir l’entreprenariat et l’insertion des jeunes en particulier, mais également leurs valeurs civiques et citoyennes, le ministère de la Jeunesse et des Loisirs a initié un projet de loi. Il s’agit de la loi d’orientation n°14-2021 relatif au volontariat, qui a été votée hier, mardi 29 juin 2021, à l’unanimité par les députés qui étaient présents à la séance plénière de l’Assemblé nationale.
Le «Projet de loi d’orientation n°14-2021 relatif au volontariat» a été adopté hier, mardi 29 juin 2021, à l’unanimité par les députés. Une loi qui, telle qu’elle est définit dans l’exposé des motifs, est perçue comme un moyen d’actions puissant et polyvalent et comme aussi un outil indispensable à l’atteinte des Objectifs de Développement Durables (ODD). «Ce projet de loi est très important pour le ministère de la Jeunesse, qui a en charge la promotion des valeurs civiques et citoyennes et le volontariat. C’est un levier essentiel sur lequel nous pouvons nous reposer non seulement pour faire la promotion des cibles mais surtout pour faire la promotion socio-économique des jeunes dans le cadre de l’entreprenariat», s’est justifiée Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse et des Loisirs.
Et de préciser : «le Sénégal a très tôt compris l’enjeu et l’importance de s’appuyer sur le volontariat pour répondre au défi du développement, en indiquant, dans le préambule de la Constitution, son attachement profond aux valeurs culturelles fondamentales, ciment de l’unité africaine». Apres l’ouverture des débats, les différents parlementaires qui ont pris la parole ont exprimé leurs préoccupations par rapport au projet de loi. «(…) Cependant nous insistons sur la communication, surtout expliquer les termes volontariat, bénévolat et discuter avec les volontaires en fin de contrat. Pour ce qui est du cas des militaires libérés, nous demandons à ce qu’ils soient recrutés car ça va renforcer lutter contre l’insécurité», a déclaré Mariame Sow Ndiaye. Selon la députée du Groupe parlementaire «Liberté et Démocratie», l’accent doit être mis sur la Croix-Rouge. «Il faut former ces agents. Et après la formation, il faut les conserver. Il ne sert à rien de les former et de les abandonner».
BENEVOLAT ET VOLONTARIAT, DEUX NOTIONS A NE PAS CONFONDRE
Théodore Cherif Monteil, du Groupe parlementaire «Bennoo Bokk Yaakaar», a lui insisté sur la nécessité de ne pas faire d’amalgame entre le bénévolat et le volontariat. «Quand on fait ça, le risque qu’on encourt, c’est justement les questions que nous sommes en train de vous poser. Le volontariat, ce n’est pas du travail. Ne donnons pas de fausses idées aux jeunes. Le volontariat n’a rien à voir avec l’âge. Le volontariat est exercé par des gens qui ont une expérience du travail qu’ils vont faire pourle service national», a tenté d’expliquer M. Monteil. En réponse à toutes ces préoccupations, le ministre de la Jeunesse a témoigné toute sa reconnaissance aux parlementaires, toutes obédiences confondues, par rapport à la qualité des débats. S’agissant de l’accompagnement de la Croix-Rouge, Néné Fatoumata Tall a affirmé que seule la Croix-Rouge Jeunesse est sous la tutelle de son département. «Cette dernière bénéficie du soutien du ministère dans toutes ses activités, comme c’est précisément le cas pour toutes les organisations de jeunesse. Pour ce qui est des militaires libérés, ils sont pris en compte par l’insertion militaire qui n’est pas du ressort du ministère de la Jeunesse», a-t-elle précisé.
HAUSSE DES PECULES DES VOLONTAIRES LES EMOLUMENTS PASSENT DE 30.000 A 80.000 FCFA
Sur la question du volontariat, et celle du bénévolat, le ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall déclare qu’«il y a une différence entre ces deux notions. Pour ce qui est du bénévolat, ce qu’il faut comprendre, c’est une action spontanée au service de la communauté. Le volontariat, c’est un engagement pour une durée déterminée, avec une prise en charge. Il (le volontaire) n’est pas salarié, il bénéficie de pécules. Et nous allons les revoir à la hausse. Avant, les pécules du volontaire étaient à 30.000 F CFA ; et aujourd’hui, nous sommes à 80.000 F CFA».
A côté des volontaires, les Agents de sécurité de proximité (ASP) verront eux aussi leurs pécules revues à la hausse, a ajouté le ministre. Interpellée sur le sort des jeunes qui ont perdu leurs droits civiques et politiques, Néné Fatoumata Tall dira : «Le volontaire, c’est un jeune qui est polyvalent, qui a une capacité de s’adapter, qui doit être en brassage avec les populations. Donc, ce jeune doit être un modèle. Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas donner la chance aux autres qui ont eu à avoir des problèmes avec la justice. Mais, pour des précautions, nous avons choisi de ne pas y associer ces jeunes qui ont perdu leurs droits civiques et politiques»