VIDEODE L’APPROPRIATION DE NOS LANGUES FACE À L’OMNIPRÉSENCE DES LANGUES COLONIALES
Dans cet échange, Boubacar Boris Diop raconte ses différentes et enrichissantes vies, ses expériences diverses, l’origine de sa passion littéraire, son contact avec des littératures du monde. Le célèbre écrivain parle surtout de sa production en wolof
Dans cette conversation (Voir la vidéo), le célèbre écrivain, intellectuel et journaliste sénégalais Boubacar Boris Diop discute de littératures, de l’appropriation des langues africaines face à la concurrence des langues étrangères entre autres thématiques. Écrivain de renommée internationale, Boubacar Boris raconte l’origine de sa passion littéraire, son contact avec d’autres auteurs africains et les littératures du monde ainsi quelques points de l’histoires de l’Afrique. Boubacar parle aussi de ses différentes et enrichissantes vies, son militantisme au sein du RND dans son jeune âge.
Sur le plan littéraire, après avoir longtemps écrit en langue française et souvent traduit en maintes langues étrangères, il a décidé depuis quelques années de produire des œuvres en wolof. Boubacar Boris Diop est, de ce point de vue, l’un des rares écrivains africains qui prêchent par l’acte dans la volonté de promouvoir les langues africaines et de les utiliser pour la transmission du savoir. La finalité étant de décoloniser les mentalités, les pratiques et les comportements.
Dans cette conversation avec Mamadou Diallo de Raw Material Company, Boubacar Boris explique comment il a commencé à écrire précocement en langue nationale de manière très marginale jusqu’à en arriver à produire un roman entier.
Lecteur éclectique Boubacar Boris Diop explore toutes les littératures ou presque : des auteurs francophones aux auteurs anglo-saxons en passant par les auteurs russes et latino-américains. Bref en matière de littérature cet auteur énorme et prolifique, qui a eu beaucoup de Prix pour sa fine plume, n’a pas de sens interdit.
Dans cette même discussion, explorant quelques pans de l’histoire de l’Afrique contemporaine, il est revenu sur la tragédie qu’a connu en 1994 le Rwanda. Un pays qu’il connaît bien.
Boubacar Boris Diop soutient mordicus que la France a bel et bien trempé dans le génocide des tutsi et qu'il l'a toujours su d’ailleurs depuis 98. Et si la France a laissé faire cette tragédie c'est pour des raisons évidentes de géopolitique, de sa volonté de promotion de la langue française. Journaliste de formation, Boubacar Boris Diop avoue que « le plus beau métier du monde » a boosté sa carrière d’écrivain et a, de facto, contribué à sa renommée en tant qu'écrivain.