BENNO AU DÉFI DU BILAN
Chômage des jeunes, inondations, hausse des prix, gestion controversée de covid-19... la demande sociale est appelée une fois encore à jouer l’arbitre aux locales à venir
Avec une majorité incontestable, la coalition au pouvoir va tenter le tout pour le tout, le 23 janvier 2022 prochain, pour conserver son hégémonie sur les collectivités territoriales. Cependant, le contexte actuel, marqué d’une part par une hausse quasi généralisée des prix de certains produits et services de base et d’autre part par le problème du chômage, la gestion controversée de la pandémie de Covid-19 et les inondations n’est pas pour faciliter les choses pour le Président Macky Sall et ses camarades. Une façon de dire que la demande sociale est appelée une fois encore à jouer l’arbitre aux Locales à venir.
Prévues pour le 23 janvier 2022 prochain, les élections municipales et départementales s’annoncent comme un véritable défi pour la classe politique sénégalaise, notamment le camp du pouvoir en place.
Avec plus de la majorité des collectivités territoriales sous son contrôle, la coalition majoritaire au pouvoir devra tenter le tout pour le tout pour non seulement conserver sous son giron au soir du dimanche 23 janvier prochain la totalité des localités et d’en gagner d’autres.
Cependant, il faut dire que cette tâche sera tout sauf une mince affaire pour le Président Macky Sall et ses camarades de la grande coalition de la majorité présidentielle qui regroupe les alliés dans Benno Bokk Yaakaar et les anciens opposants qui ont finalement décidé de rejoindre la mouvance à cause des nombreux défis auxquels le pays fait actuellement face.
Il s’agit entre autres du défi du sous-emploi notamment chez les jeunes, de la gestion controversée de la pandémie de Covid, de la cherté du coût de la vie marquée par une hausse quasi généralisée des prix de certains produits et services de base tels que le sucre, l’électricité, la viande de bœuf, de la volaille, les légumes secs et oléagineux ainsi que des huiles et autres produits frais. Une situation qui a fini d’exposer depuis quelques temps les populations rurales et urbaines dans un désarroi total.
A cela s’ajoute la problématique des inondations qui ont plongé sous les eaux nauséabondes plusieurs quartiers à Dakar, Saint-Louis, Touba et Mbacké obligeant ainsi le gouvernement à déclencher son énième plan « Orsec » (organisation des secours) depuis 2012 doté d’un budget de 27,8 milliards FCFA. C’est donc dire que le régime en place aura véritablement du pain sur la planche pour vendre son bilan des réalisations sur le plan social, économique, infrastructurel dans le but de convaincre les électeurs et tenter ainsi de conserver sa domination.
En effet, une défaite lors de ces élections qui se tiennent à deux ans de la présidentielle de 2024, pourrait offrir une grande opportunité à l’opposition sur le chemin de 2024 comme ce fut le cas en 2009 avec l’ancien régime du président Abdoulaye Wade qui avait subi une cuisante défaite aux Locales, avant de perdre l’élection présidentielle trois années plus tard.