1446 CONSTRUCTIONS MENACÉES DE RUINE DANS LE PAYS
L’annonce est du Directeur de la Construction, Amadou Thiam, qui prenait part jeudi 21 octobre 2021, à la présentation du Rapport sur la problématique de l’effondrement des bâtiments au Sénégal
1446 bâtiments qui menacent de s’écrouler sont dénombrés dans le pays. L’annonce est du Directeur de la Construction, Amadou Thiam, qui prenait part hier, jeudi 21 octobre 2021, à la présentation du Rapport sur la problématique de l’effondrement des bâtiments au Sénégal.
Selon le Directeur de la Construction, plus de 1000 bâtiments qui menacent de s’effondrer sont dénombrés au Sénégal. «Nous avons démarré l’audit général des bâtiments, comme cela a été demandé par le président de la République, aux fins de pouvoir diagnostiquer le mal et proposer des solutions idoines. Avec l’appui de l’Administration territoriales, sous la présidence du ministère de l’Intérieur, nous en sommes déjà à plus de 1446 bâtiments menaçant ruine à travers le Sénégal. Prés de la moitié se trouve dans la région de Dakar. On en est à 627. Ce travail n’est pas statique. Il continue. A chaque instant, on peut enregistrer de nouveaux bâtiments», a-t-il dit.
Ainsi, il est nécessaire, juge-t-il, qu’une structure de contrôle soit érigée. «Pour pouvoir en tirer toutes les leçons, un observatoire va être mis en place. Il va réfléchir sur la qualité du bâtiment. L’ensemble de ces données doit être suffisamment analysé et interprété», a soutenu Amadou Thiam.
Le souci majeur est que les problèmes notés dans le système de construction commencent à gagner les villes de l’intérieur, notamment Touba. «Dans les régions, le mode de construire est entrain de changer. Le risque identifié à Dakar gagne les régions parce qu’on est plus dans des rez-de-chaussée et R+1, mais davantage de constructions en hauteur. D’un point de vue économique, Touba, important pôle économique, du fait des besoins économiques et la raréfaction du foncier, feront que la construction en hauteur va gagner du terrain. C’est une zone d’intérêt pour nous parce que quand il y’a une concentration de constructions dans un délai très court, il y a la nécessité de faire attention et de prise de décision. C’est pourquoi la cité a été ajouté dans leurs zone d’intervention», a souligné Amadou Thiam. A cause de tous les problèmes notés, des réformes seront instaurées dans le Code de la Construction, a informé Amadou Thiam. «Il y a la mise en place d’un système qui va permettre de donner des autorisations de construire. La difficulté trouvée dans les Inspections de contrôle est que la personne détentrice d’une autorisation de construire pense pouvoir démarrer ses activités. Or, a-t-il insisté, entre cette autorisation de construire et le démarrage des travaux, il faut des calculs de béton armé, le contrôle et l’assurance, entre autres. L’intervention du ministère, avec une autorisation de fouille, va permettre d’amoindrir les risques. Un système qui va permettre aux bureaux d’études d’avoir une accréditation. N’importe qui ne peut pas venir calculer l’importance d’un R+10. Malheureusement, sur le Code actuel, tout le monde peut faire des calculs».