LA BANDE DESSINÉE POSE LES BASES DE SON ENVOL
Faire la promotion de la Bande dessinée (Bd) et du dessin de presse, tel est l’objectif de l’initiateur du festival «Bulle Dakar».
La première édition du festival de Bande dessinée (Bd) intitulé «Bulle Dakar» a baissé ses rideaux samedi. Cette plateforme des professionnels et passionnés de la Bd vise entre autres à hisser le 9e art et le dessin de presse au rang d’œuvre de premier plan dans le quotidien des citoyens de 07 à 77 ans.
Faire la promotion de la Bande dessinée (Bd) et du dessin de presse, tel est l’objectif de l’initiateur du festival «Bulle Dakar».
Pour Oumar Diakité alias Odia, ce festival d’exposition et de panel d’échanges consacré à la Bd va booster le secteur du 9e art au Sénégal. C’est une salle pleine de planches de Bd qui ornaient les murs de l’espace dédié à l’exposition, où trônait le nom de chaque participant. Parmi les parties prenantes, en plus des dessinateurs qui ont étalé leurs œuvres hautes en couleurs, avec des personnages et des décors locaux, il y avait les Maisons d’édition spécialisées notamment en «Bande dessinée, Bd passion et Sis illustration». Il y avait également une bibliothèque consacrée à la distribution des œuvres illustrées. «La Bd est le premier support de communication, de l’antiquité aux temps modernes. Elle permet de passer des messages. Cette initiative vient d’une volonté des dessinateurs sénégalais de nous affirmer en montrant nos capacités, notre savoir-faire. Il était urgent de nous regrouper», renseigne Odia qui précise dans la foulée que ce n’est certes pas le premier festival de bande dessinée, mais plutôt, la première édition du festival Bulle Dakar. «Il y a eu d’autres initiatives du genre. Seulement, il n’y a pas eu de suite. Mais nous avons la volonté de pérenniser ce festival, d’en faire un événement annuel et de l’inscrire sur le calendrier culturel sénégalais», dit-il avec le sourire, casquette vissée sur le chef.
Invité d’honneur, Ben Barry Youssouph dit Oscar estime que ce premier jet de «Bulle Dakar» démontre que les Sénégalais s’intéressent à la Bd. «Il y a un réel engouement autour de la Bande dessinée, cela démontre que si les autorités appuient les acteurs, il y aura un envol de la Bd. Il y a plein de talents. Il faut les détecter pour assurer la transmission à travers des formations et échanges afin de passer le relais à la nouvelle génération. Il y a un concours initié, dans le cadre du festival, qui permettra de découvrir les jeunes talents ; c’est à eux de poursuivre l’œuvre pour éviter qu’il y ait un gap entre les générations», préconise l’initiateur du festival «Bulle D’encre» de Guinée qui est à sa 7e édition.
Illustrateur de Bd, Seydina Issa Sow mise lui, en sus des initiatives telles que les festivals, sur la formation et l’édition des jeunes talents pour assurer la visibilité et la durabilité. «Je lance également un appel au ministère de la Culture pour qu’il accompagne la Bd. Une école spécialisée permettra aussi la professionnalisation des jeunes. Donc, c’est toute une chaîne qui constitue le 9e art. Il faut qu’il y ait les jeunes talents qui dessinent, les maisons d’édition, les bibliothèques pour la distribution et le ministère qui chapeaute tout cela», souligne l’éditeur de Bd, Seydina Issa Sow.