UN HYMNE POUR LES LIONS
Mamadou Bâ, enseignant à la retraite, y chante en mandinka, pulaar, soninké et wolof, langues que parle couramment cet ancien vice-président de l’Oncav, chargé des affaires culturelles, du temps de Ousmane Oscar Diagne et de feu Dr Issa Mbaye Samb
La mélodie est envoutante. Le rythme inclassable. L’hymne que l’acteur culturel, Mamadou Bâ, 66 ans, a produit en hommage aux Lions de la Teranga, vainqueurs de la Coupe d’Afrique des nations de football et qualifiés pour les phases finales de la Coupe du monde, Qatar 2022, est à la fois un mélange du ekonkone des Diolas Cassa, du diambadong des Mandingues et du riiti des Peuls du Fouladou. Kuu baa keta, un grand événement en mandingue, est le titre de ce single présenté au public de Vélingara la semaine dernière, à travers les plateformes électroniques de la localité.
Mamadou Bâ, enseignant à la retraite, y chante en mandinka, pulaar, soninké et wolof, langues que parle couramment cet ancien vice-président de l’Oncav (Organisme national de coordination des activités de vacances), chargé des affaires culturelles, du temps de Ousmane Oscar Diagne et de feu Dr Issa Mbaye Samb. Il dit : «Tous les refrains sont repris dans toutes ces 4 langues. Une manière de couvrir toutes les zones géographiques du Sénégal : le mandinka et le pulaar sont parlés dans le Sud-est du pays, le soninké à l’Est et au Nord tout comme le pulaar, et le wolof au Centre et à l’Ouest. Le rythme est aussi un mélange des sonorités musicales traditionnelles de toutes ces zones.»
Au niveau du contenu, Madou Bâ, comme l’appellent les intimes, et son duo de ¬choristes y rendent un hommage à l’entraîneur Aliou Cissé qui, malgré les critiques négatives, la forte pression parfois, a maintenu le cap, visé haut et loin et laissé sur le carreau «les kakataar qui ne verront pas le Qatar».
Dans ce flot d’hommages sont confondus Sadio Mané, l’ensemble des Lions de l’épopée de 2022, ceux de 2002, des anciens de la Tanière comme Jules François Bocandé, la Fédération sénégalaise de ¬football, les autorités étatiques, le 12ème Gaïndé, ainsi que les journalistes qui, tous, «ont fait bloc autour de l’Equipe nationale et joué leur partition dans cette double victoire qui a eu le bonheur de mettre d’accord tous les groupes ethniques et de relancer l’élan patriotique et le sentiment de fierté nationale», a renseigné Madou Bâ.
«Nous avons encore besoin de ça pour pousser les Lions à aller loin, à nous valoir ¬d’autres satisfactions car cette ¬équipe est un cran au-dessus de celle de 2002», poursuit-il. Madou Bâ est en train de jouer des mains et des coudes pour la projection de ce single sur petit écran.