SOUS LE SIGNE DU MÉMORIAL DE GORÉE-ALMADIES ET JEUNESSE DANS LA RENAISSANCE AFRICAINE
L ’édition 2022 de la Journée nationale de Commémoration des résistances et du souvenir aux victimes des traites négrières et de leurs abolitions s’est tenue avant-hier, mercredi 27 avril 2022, en partenariat avec le Musée des Civilisations Noires (MCN).
Le Musée des Civilisations Noires a accueilli avant-hier, mercredi, sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication une manifestation autour du thème : «Mémorial Gorée- Almadies et jeunesse pour une renaissance africaine». Elle a été organisée par la Fondation mondiale pour le Mémorial et la Sauvegarde de Gorée, à l’occasion de la Journée nationale de Commémoration des résistances et du souvenir aux victimes des traites négrières et de leurs abolitions.
L ’édition 2022 de la Journée nationale de Commémoration des résistances et du souvenir aux victimes des traites négrières et de leurs abolitions s’est tenue avant-hier, mercredi 27 avril 2022, en partenariat avec le Musée des Civilisations Noires (MCN). A l’initiative de la Fondation mondiale pour le Mémorial et la Sauvegarde de Gorée, elle a été marqué par un panel autour du thème : «Mémorial Gorée-Almadies et jeunesse pour une renaissance africaine», suivi de discussions. Une exposition «Hommages aux précurseurs» et la projection d’un film documentaire étaient aussi au programme commémoratif. Ce panel a été animé par Amadou Lamine Sall, Secrétaire général Mémorial de Gorée, Dr Fatou Sow, Hamady Bocoum Directeur général du Musée des Civilisations Noires, Éloi Coly, Conservateur en chef de la Maison des esclaves de Gorée, Mamadou Berthé architecte-conseil, entre autres, en présence de quelques étudiants et lycéens.
Demba Fall, le Secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, a défini le Mémorial de Gorée-Almadies comme un édifice qui se donne une mission «d’amplificatrice de mémoire pour cet héritage». Il a rappelé l’importance de ce mémorial, en somme. Éloi Coly, lui, affirme que le triangle de Gorée n’existe nulle part ailleurs. Revenant sur l’importance de connaître son histoire et de revoir l’estime de soi qui est perdu à travers l’éducation que nous transmettons à nos enfants, il a déclaré que «c’est l’éducation qui libère».
Pour Mamadou Berthé, «le pouvoir et le savoir étaient déjà en Afrique, avant même l’arrivée des colons» et que «s’il n’y avait pas eu la traite l’Afrique ne serait pas appauvrie». Il a relevé que «l’Afrique a toujours été très riche en intelligence» car il a été établi que «les mathématiques sont nées en Afrique, mais cette information a été gommée». Le docteur Abdoulaye Mbengue, quant à lui, s’est beaucoup plus intéressé à la «décolonisation de la mentalité et au leadership de la jeunesse pour faciliter le développement de ce cher continent africain».
Selon lui, «ce n’est pas dans l’intérêt des occidentaux qu’on se développe.» Il a insisté sur le leadership : «s’il n’y a pas d’éthique, il n’y a pas de leadership... alors soyez des serviteurs et vous serez des leaders».
L’activiste panafricaniste, initiateur du mouvement les États Unies d’Afrique, présent à la rencontre, a soutenu qu’il faut une révolution globale des États africains car «ils» ont falsifié l’histoire. Il a annoncé son ambition de créer un concept de «Porte du Retour», en réponse à la fameuse «Porte aller sans retour» de Gorée. Les lycéens (Lycées de Pikine et Bambylor) ont eu à faire de petits exposés sur l’historique et la géolocalisation de Gorée, pour apporter un peu plus d’illumination à cette journée de commémoration. Cette dernière a également permis aux intervenants et aux cibles jeunes d’aborder les multiples fonctions éducationnelle, pédagogique, didactique, historique, «diasplomatique», multilatérale, géoculturelle, géostratégique et géopolitique dudit Mémorial.