UNE HAUSSE DE 12,2%
INVESTISSEMENT PUBLICS 2014
Comparativement au Ptip précédent, les investissements publics programmés dans le Ptip 2014-2016 ont connu une hausse significative de 377,001 milliards de francs CFA en valeur absolue et 12,2 en valeur relative. C’est ce qui est ressorti de la séance de questions réponses sur la loi de finances initiale 2014 entre Mouhamadou Makhatr Cissé, ministre du budget et la presse, jeudi à Dakar.
La transparence annoncée par les gouvernants actuels comme principe de gestion lève un coin du voile avec la mise en place d’un site devant permettre aux sénégalais de tout bord de suivre l’arbitrage budgétaire et son niveau d’exécution périodique à partir du premier semestre de 2014. La séance de questions réponses sur la loi de finances initiale 2014 initiée jeudi par le ministre du Budget, a permis à Mouhamadou Makhatr Cissé de revenir sur ses aspects dominants.
En réponse à la Société Civile et au Conseil National du Patronat (Cnp) qui ont laissé entendre que le taux de croissance projeté à 4,6 % en 2014 est «peu ambitieux», le ministre du budget déclare qu’«au-delà du renforcement du financement des investissements publics, cette volonté apparait également dans l’orientation des investissements vers des programmes prioritaires, avec le financement de projets dans les secteurs sociaux et productifs à fort impact sur la création de richesse nationale et la satisfaction de la demande sociale.»
Dans son développement, il soutient que: «Pendant les dix dernière années le Sénégal n’a pas travaillé à créer des ressources à même d’atteindre un taux de croissance beaucoup plus élevé». Selon Makhtar Cissé, «le budget 2014 a été minutieusement planifié sur des bases scientifiques par les agents du ministère. Par conséquent il ne souffre d’aucune insuffisance». Pour le ministre, «Le Gouvernement fait le choix de modérer le rythme de consolidation budgétaire en 2014 afin de préserver la croissance tout en respectant les engagements», a-t-il poursuivi.
A la question de savoir pourquoi l’investissement dans la Loi de Finances Initiale (Lfi) et le Programme Triennal d’investissements publics (Ptip) de 2014 pour une enveloppe 942 milliards soit environ 35% des ressources totales du projet du budget, hausse de 29,6 milliards en 2014, le ministre indique que «cela montre la ferme volonté du gouvernement d’accélérer la cadence pour l’émergence du Sénégal.»
Toujours selon le ministre, le Ptip 2014/2016, d’un coût global de 3 467,889 milliards de francs CFA complète la Lfi pour l’année 2014, par ses prévisions d’investissements pour la période « et constitue ainsi le principal jalon d’opérationnalisation des orientations de politique générale du gouvernement. » Par la même occasion, cela traduit en projets et programmes ces orientations pour un montant de 3 259,514 milliards de francs CFA sur une période triennale 2014-2016, soit 94% du coût global du Ptip.
Arbitrage budgétaire
Au sujet de l’arbitrage budgétaire, Mouhamadou Makhatr Cissé déclare que celui-ci «est tout à fait cohérent» avec nos recettes et nos engagements». «Rien que pour le développement du capital humain considéré comme priorité, l’Etat a mis 640 milliards», souligne le ministre. Selon Pierre Ndiaye, directeur de la prévision et des études économiques, «l’état de disponibilité du financement montre que le financement acquis s’élève à 3076,665 milliards de francs CFA, soit 88,7% tandis que 391,224 milliards de francs CFA, soit 11,3% sont en négociation très avancée avec les partenaires Techniques et financiers».
A noter que: «Comparativement au Ptip précédent, les investissements publics programmés dans le Ptip 2014-2016 ont connu une hausse significative de 377,001 milliards de francs CFA en valeur absolue et 12,2 en valeur relative», a conclu le ministre.