PAS DE FAUX PAS POUR ARSENAL
Fragile leader de Premier League, Arsenal risque gros sur la pelouse de son menaçant dauphin Manchester City aujourd’hui à l’Etihad Stadium C’est le choc de la semaine.
Fragile leader de Premier League, Arsenal risque gros sur la pelouse de son menaçant dauphin Manchester City aujourd’hui à l’Etihad Stadium
C’est le choc de la semaine. Aujourd’hui, en l’espace de 90 minutes, tous les yeux des amateurs de football seront rivés sur cette affiche prestigieuse à l’Etihad Stadium. Arsenal, leader du championnat depuis le début de la saison, ira défier Manchester City lors de la 33e journée de Premier League, ce mercredi à 19 h. Un match très attendu où le vaincu pourrait perdre très gros.
Une saison record
Arsenal aborde le match de mercredi avec 23 victoires en 32 matchs de championnat. Un record jamais atteint dans l’histoire du club, pas même par les invincibles. Les rouges et blancs ont marqué 77 buts au cours de ces 32 matches. En début de saison, la qualification pour la Ligue des champions était l’objectif de tout le monde à Arsenal. Il n’était pas question d’une course au titre. Tout ce qui comptait, c’était une place dans le quatuor de tête, après avoir été péniblement coiffé au poteau par les Spurs lors de la dernière saison.
Aujourd’hui, Arsenal a dépassé toutes ses attentes et a donné à ses fans beaucoup de raisons de se réjouir. Vainqueurs contre Tottenham, Chelsea, Liverpool et Manchester United, ils ont renoué avec un public qui s’était désintéressé de son équipe. À moins d’un effondrement de proportions épiques d’ici la fin de la saison, ils se sont assurés de participer, à nouveau, à la Ligue des champions pour la première fois depuis 2017 et sont toujours engagés dans la course au titre.
Des Citizens en grande forme
Vainqueurs contre le Bayern Munich le 19 avril passé et donc qualifié en demi-finales de Ligue des champions, Manchester City semble inarrêtable. Les hommes de Pep Guardiola restent sur une série de 15 victoires toutes compétitions confondues et n’ont plus connu de défaite depuis le 5 février dernier (0-1, à Tottenham). Depuis ce revers, les Sky Blues écrasent tout sur leur passage et sont passés en mode machine, à l’image de leur serial buteur, Erling Haaland (32 buts en 28 matchs de Premier League). Ils sont sur une série de 49 buts marqués en 16 matchs et viennent d’enchainer six succès consécutifs. L’équipe aborde donc ce match plein de confiance avec tous ses joueurs clés disponibles. De l’autre côté, Arsenal, n’a certes plus perdu depuis la réception des Cityzens (1-3, le 15 février), mais il n’a pris que 3 points sur 9 lors des trois dernières journées. Une dynamique qui fait croire que le titre pourrait définitivement s’envoler pour les Londoniens.
Face aux journalistes ce mardi, Pep Guardiola s’est exprimé sur les enjeux du match : « Mon équipe arrive à la fin de la saison en sachant que si elle perd des matchs, c’est fini. C’est pourquoi en octobre et en novembre, on ne peut pas avoir ce sentiment. Lorsque nous avons obtenu 100 points (en 2017/18), nous avons commencé la saison comme une finale. Lorsque nous commençons une saison après deux titres consécutifs, nous n’avons pas l’impression d’être en finale. Mais maintenant, j’ai ce sentiment parce que c’est vraiment très proche. Le destin sera entre leurs mains s’ils gagnent, mais si nous gagnons, le destin sera entre nos mains dans les sept matchs qu’il nous reste à jouer. »
Les Gunners peuvent trembler
Embourbé dans une série de trois nuls consécutifs, dont le dernier contre Southampton ce vendredi 21 avril, Arsenal semble mal parti pour ce match. Même s’ils restent leader du championnat, avec 5 points d’avance sur Manchester City, les Gunners sont dans le dur. Ils comptent deux matchs de plus que leur dauphin qu’ils voient débouler à toute vitesse dans leur rétroviseur. De quoi avoir peur au moment de se rendre sur la pelouse de l’Etihad Stadium, où ils ne se sont plus imposés depuis le 7 aout 2016.
Aller chercher les trois points face à ce Manchester City en mode rouleau compresseur paraît presque impossible pour l’équipe londonienne, selon de nombreux observateurs. De plus, avec la blessure de William Saliba, toujours absent, Arsenal apparaît comme fragilisé défensivement et la pression dans la peau du "chassé" semble lui jouer des tours. Dernièrement, les Gunners ne sont plus impitoyables tant offensivement que défensivement. L’équipe multiplie les erreurs facilement évitables qui sont très pénalisantes, comme face à Liverpool et à West Ham (2-2 après avoir rapidement mené 2-0), puis contre les Saints, à l’Emirates.
Mikel Arteta rassure
En conférence de presse ce mardi, Mikel Arteta n’a pourtant pas laissé filtrer la moindre inquiétude. Souriant, calme, il a répondu aux questions des journalistes présents à Colney, au centre d’entraînement d’Arsenal. Questionné sur les chances de l’équipe de remporter le titre qui s’amenuisent, le technicien a livré une réponse limpide : " On savait qu’on devait aller à l’Etihad et que derrière, il y avait cinq matchs très difficiles. Cette rencontre va être très importante, oui, mais est-ce qu’elle va décider de l’issue de la saison ? Non. Si nous gagnons demain soir, nous n’avons pas pour autant gagné le championnat. Cela va influer un peu sur les pourcentages et nos chances de succès, mais avec encore cinq matchs à jouer, ce sera toujours très délicat. Maintenant, nous devons aller à City et nous devons les battre. Si vous voulez être champion, vous devez gagner ces matchs. C’est aussi simple que ça. »
Le scénario redouté par les fans des Canonniers, à savoir s’écrouler après avoir fait la course en tête, semble déjà écrit en Angleterre. Arsenal, qui attend un titre de champion d’Angleterre depuis les Invincibles de 2004, n’a assurément plus le droit à l’erreur s’il veut conserver ses chances de gagner un titre et concrétiser cette saison aussi sensationnelle qu’inattendue. Mais il faudra bien s’armer et être mentalement prêt face à un Manchester City qui a atteint son pic de forme au meilleur moment, avec tous ses joueurs disponibles pour le sprint final, contrairement aux années précédentes.