JE VEUX MARQUER MON RETOUR PAR CE CONCERT…
Obligée de rester près de trois années éloignée de la scène musicale pour des raisons de santé, la chanteuse Coumba Gawlo retrouve le public dakarois ce samedi 13 mai au Musée des civilisations noires.
Obligée de rester près de trois années éloignée de la scène musicale pour des raisons de santé, la chanteuse Coumba Gawlo retrouve le public dakarois ce samedi 13 mai au Musée des civilisations noires. La diva y convie ses amis, mélomanes, pour de grands moments de communion. La chanteuse promet également de dévoiler bientôt de nouveaux projets sur lesquels elle a eu le temps de réfléchir durant sa longue absence.
Rester plus d’une année sans exercer son métier, chanter, qu’est-ce que cela vous a fait ?
Je voudrais, avant de répondre à cette question, exprimer mon plaisir à échanger avec vous et les lecteurs du quotidien national Le Soleil, qui a toujours porté un intérêt à mes activités, du début de ma carrière à aujourd’hui. Vous imaginez bien à quel point l’obligation de rester tout ce temps sans chanter est contraignante, pour dire le moins. Je chante depuis l’âge de 7 ans, en accompagnant ma mère, Adja Fatou Kiné Mbaye. À 14 ans, je remporte un concours national de Chant, « Voix d’Or 86 ». Chanter, c’est pour moi une vocation, une passion et un métier. Je l’ai dans le sang. Comme je l’ai dit dans une de mes chansons, Woy reka ma warr (chanter est mon devoir). L’obligation de rester éloignée de la scène musicale pour raison de santé, sans exercer mon métier, ne fut évidemment pas facile à gérer, mais on ne peut qu’accepter la Volonté divine, et s’adapter par la foi, le courage et la détermination.
Avez-vous retrouvé la plénitude de votre voix, celle de la Gawlo qui touchait la sensibilité des mélomanes ?
Je l’espère et le souhaite. Je suis certes en convalescence, mais j’ai la ferme volonté, le désir ardent, de répondre à la demande du public, des fans et des mélomanes.
Comment votre staff, les membres de votre orchestre (musiciens et techniciens), vos collaborateurs et employés, ont-ils fonctionné durant votre absence du pays ?
Nous sommes à l’ère du numérique et de la digitalisation, et certaines circonstances obligent à s’adapter, notamment par le recours à certains outils comme le télétravail. Comme vous le savez, je suis chef d’entreprise, précisément Présidente directrice générale de Gawlo Office Media (Go Media) qui intervient dans l’évènementiel, la communication et l’information à travers la radio Fem Fm et par ailleurs Présidente fondatrice de l’association Lumière pour l’enfance-Coumba Gawlo (Lpe-CG) qui mène des programmes dans l’humanitaire et le social. J’ai essayé, avec mon staff et les employés, de maintenir le cap à travers des séances de travail en visioconférence durant cette période. Le contact a été maintenu avec les musiciens qui m’ont d’ailleurs dédié une chanson et dont je salue aussi l’affection et la loyauté. Je saisis à nouveau cette occasion pour les remercier tous pour leur engagement et leur loyauté.
Vous annoncez un concert le samedi 13 mai au Musée des civilisations noires, à Dakar, pour marquer votre retour sur la scène. Comment cela se passera-t-il ?
Pour répondre à la demande du public, des fans et des mélomanes, j’ai effectivement décidé de marquer mon retour sur scène par un concert placé sous le signe des retrouvailles et de la communion, samedi 13 mai, sur l’esplanade du Musée des civilisations noires de Dakar, à partir de 21 heures, et auquel j’ai invité des artistes de renom et de jeunes talents. Nous voulons donner à cet évènement un cachet particulier de par la qualité du spectacle, en son et lumière, pour satisfaire au mieux les attentes. Je voudrais saluer l’élan de solidarité autour de cette initiative que je ressens à travers des témoignages émouvants, réconfortants et motivants d’artistes du Sénégal et d’autres pays.
Vous comptez sans doute reprendre vos engagements et projets nationaux, sous-régionaux…
Les activités ont certes été impactées par le contexte de la Covid-19 et mon état de santé qui a nécessité un retrait momentané de la scène musicale, mais le groupe Go Media, la radio Fem Fm notamment et l’association Lumière pour l’enfance-Coumba Gawlo (Lpe-CG) ont continué de fonctionner. Nous avons, par exemple, assuré le leadership et la coordination de projets dont la production de single de sensibilisation et de plaidoyer sur la santé, l’éducation des jeunes filles (Stronger Together, Futures Leaders, etc.) pour ne citer que ces exemples. Nous avons récemment lancé, au cours d’une cérémonie au Cem Martin Luther King de Dakar, où j’ai effectué une partie de mes études, la campagne de promotion du bien-être de la jeune fille par un don de serviettes hygiéniques, qui devra s’étendre à d’autres établissements scolaires, les quartiers et les villages, à Dakar, comme dans d’autres régions du Sénégal. Nous sommes par ailleurs en train de poursuivre la préparation du Festival le Chant des Linguère, au Sénégal mais aussi dans d’autres pays. Cet évènement porte sur le thème « Paix, sécurité et cohésion sociale » avec des sous-thèmes comme le dividende démographique, l’autonomisation de la femme, la scolarisation de la jeune fille et son maintien à l’école, l’employabilité des jeunes, etc. Il se déroule en plusieurs séquences dont un forum avec des décideurs, des experts, des communicateurs traditionnels, des femmes et des jeunes, un dîner de gala dont une partie des recettes servira à accompagner des projets pour l’autonomisation de la femme, un espace exposition et un concert populaire.
Pendant la période de retrait de la scène musicale, avez-vous réfléchi à de nouveaux projets ? Un nouvel album de Coumba Gawlo en perspective ?
Effectivement, tout en suivant mon traitement, j’ai compris qu’il fallait s’adapter, en mettant en valeur ma foi en Dieu, mon courage et ma détermination, avec comme leitmotiv : transformer les difficultés en opportunités. J’ai ainsi effectué le pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, renforcé mes capacités artistiques par l’apprentissage du piano et la maîtrise de la langue anglaise. J’ai aussi sorti de nouveaux clips, Borom Ndam, Tek Gui et récemment Khasseniya, des chansons tirées de mon dernier album, Terrou Waar, classé par Itunes, peu après sa sortie, dans le Top 10 des meilleurs albums au monde. Nous avons évidemment mis à profit cette période pour réfléchir sur de nouveaux projets sur lesquels nous reviendrons en temps opportun. Inch Allah !
En attendant, je donne rendez-vous à tout le monde le samedi 13 mai à l’esplanade du Musée des civilisations noires de Dakar.