Les syndicalistes boycottent la séance plénière
FACE A L’IMMOBILISME DE L’ETAT VIS-A-VIS DE LEURS PREOCCUPATIONS
Les négociations entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats d’enseignants n’ont toujours pas abouti à un consensus. Hier, lors de la séance plénière entre les deux parties, les syndicalistes insatisfaits ont boudé la table des revendications.
Les syndicats d’enseignants et l’Etat se sont regroupés, hier, pour la quatrième fois, suite à la suspension de la dernière plénière, pour essayer de trouver un consensus en ce qui concerne les revendications laissées dernièrement en suspens.
Ainsi donc, après avoir écouté la partie gouvernementale et regroupant le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (Cuse), le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems), le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saemss/cusems) et le Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (Sels/A), l’inter-syndicale a décidé de bouder en quittant illico-presto la salle où étaient présents, les ministres Mansour Sy, Serigne Mbaye Thiam, Amadou Kane et Mary Teuw Niane.
Un acte qui se justifie, d’après Ndongo Sarr, Secrétaire général du Cusems, de surcroit porte-parole du grand cadre syndical par «l’immobilisme» de l’Etat face aux préoccupations des syndicalistes.
«Nous venons de rencontrer le gouvernement suite à la suspension de la dernière plénière. Nous avons mis à profit les vacances de Pâques pour nous accorder sur une plateforme minimale que nous avions transmise au gouvernement afin qu’il puisse apporter des réponses claires et précises, par rapport à un certain nombre de questions», renseigne Ndongo Sarr au sortir de la salle. Mais, souligne-t-il : «Nous avons constaté que, par rapport aux questions sur lesquelles nous les entendions, c’est des reculs que nous avons notés. C’est exactement le même dilatoire que nous avons constaté. Voilà pourquoi, nous avons pris la décision de nous retirer de la séance après avoir constaté cet immobilisme du gouvernement».
Un tel comportement de la part de l’Etat est, selon les camarades de Ndongo Sarr, «incompréhensible et inacceptable», surtout sur «des questions nodales comme la validation des vacations». Aussi, dénonce-t-il: «Le gouvernement propose une validation à 2/3 mais rompt l’égalité des travailleurs devant la loi puisqu’une certaine catégorie de personnel a bénéficié de la validation avec un rappel». Ce qui fait dire à ces syndicalistes que «ce gouvernement propose beaucoup moins que ce que le précédent gouvernement avait proposé». En ce sens, renseigne Ndongo Sarr : «Nous avons décidé de ne pas perdre notre temps à accepter qu’on nous traite comme des moins que rien».
Toutefois, il faudra souligner que 4 syndicats dont l’Uden et le Sudes ont choisi de rester dans la salle, par respect, pour suivre les propositions du gouvernement. Des syndicats qui, d’après Mamadou Lamine Dianté, Secrétaire général du Saemss/Cusems, ne représentent qu’une minorité. «Les syndicats qui ont pris acte et qui sont sortis de la salle, ce sont les 23 syndicats signataires du préavis», déclare-t-il avant d’ajouter : «Nous considérons que ce sont les plus représentatifs du secteur éducatif».