L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI
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KEEMTAAN GI - LE BONHEUR EST DANS LE PRÉ
Joli décor que celui du Conseil national transformé en congrès extraordinaire d’investiture tenu hier par la formation au pouvoir. Toutes les affaires de la République s’étaient arrêtées avec la présence au King Fahd du Chef, son Premier ministre, ses ministres, ses députés et Dg. Sans compter les membres de la foultitude d’institutions et autres machins créés pour caser une clientèle politique pléthorique et gloutonne. Il y avait foule. Les souteneurs intéressés voulaient également montrer leur force de frappe. Ils ont bien raison de se positionner en pensant au partage ou à la redistribution du gâteau en cas de victoire. Des fossiles aux jeunes en passant par les papys, toutes les générations étaient représentées. Ce même si, parmi les souteneurs du dauphin du Chef, certains avaient des mines d’enterrement. Vous voulez des photos ? Une belle ambiance avec Diego dans ses œuvres et dans son aplatissement. C’est son choix et personne ne peut lui interdire de chercher sa pitance au moment où ses pairs artistes réclament la rémunération pour copies privées. Il a dû en toucher mot à celui dont il chantait les louanges et vers qui les artistes se sont tournés pour l’effectivité de cette vieille doléance votée depuis… 2008. Ce qui pourrait les sortir de leur misère. Et apparemment, les gens de l’armée mexicaine, eux, sont heureux et ne connaissent pas des lendemains difficiles comme nos valeureux artistes. C’est aussi ça le bonheur d’être au pouvoir 12 ans durant. Un pouvoir qu’ils vont devoir remettre en jeu mais auquel ils s’accrochent comme s’il leur revenait de droit. Leur candidat va devoir en passer par une élection de toutes les incertitudes dès lors qu’à ce jour, personne ne sait qui seront ses adversaires. Une situation inédite dans l’histoire politique de ce charmant pays des paradoxes. D’ailleurs rien n’est clair et tout est si embrouillé et nébuleux que des sénateurs américains demandent des garanties démocratiques au Chef. Ce qui est une gifle pour un pays à la démocratie jadis chantée. C’est parce que l’environnement politique s’est bien dégradé dans ce cher Sénégal. Quand ces sénateurs appellent Dakar à lever sans délai les restrictions sur la liberté de manifestation pacifique et le droit à une information libre et qu’ils exigent également la libération immédiate des personnes emprisonnées pour des faits liés à l'exercice de leurs libertés fondamentales, cela prouve incontestablement que notre démocratie est bien malade. Mais bon, ne gâchons pas les fêtes de fin d’année. Ce weekend, c’est Noël. Paix aux hommes de bonne volonté ! Bonne fête, amusez-vous bien, chers compatriotes. Le chef et son armée mexicaine ont donné le top départ hier au King Fahd en « s’enjaillant ». Il ne nous reste plus qu’à les imiter si nous avons le cœur à fêter dans cette ambiance si morose !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
BARTHÉLÉMY DIAS, LE POURVOI DÉLICAT
Barthélémy Dias est à un tournant décisif de sa vie politique. Le pourvoi qu’il a introduit devant la Cour Suprême dans l’affaire l’opposant à la famille de feu Ndiaga Diouf, ce nervi tué lors d’une fusillade devant sa mairie en 2011, sera examiné ce vendredi sauf report par la haute juridiction. Le maire de Dakar avait saisi la Cour suprême pour qu’elle casse la décision de la Cour d’appel de Dakar qui l’avait condamné à deux ans de prison dont 6 mois ferme avec des dommages et intérêts de 25 millions de frs qu’il devrait payer à la famille de Ndiaga Diouf. La décision de la Cour suprême pourrait impacter la carrière politique du maire de Dakar. Si la haute juridiction rejette son pourvoi, rendant définitive le jugement de la Cour d’Appel, Barthélémy Dias pourrait perdre son mandat de député à l’Assemblée nationale. Ce qui pourrait avoir des conséquences d’ailleurs avoir des conséquences sur le parrainage des élus pour le compte de Khalifa Sall comme nous l’écrivions hier dans nos colonnes. L’autre compact pourrait concerner son poste de maire de Dakar. Barthélémy Dias dira soutient que le Code des collectivités territoriales ne prévoit pas la déchéance du maire s’il est condamné dans une affaire de meurtre. Seulement, tout cela est une question d’interprétation juridique de part et d’autre. Dans tous les cas, ce vendredi 22 décembre, Barthélémy Dias sera édifié sur son avenir politique immédiat. A préciser qu’il n’est nullement besoin que le maire de Dakar se présente à la Cour suprême ce vendredi. Il peut se faire représenter par son avocat.
AFFAIRE POUPONNIERE KEUR YEURMANDE NDELLA MADIOR DIOUF PLACÉE EN GARDE A VOUS
Ndella Madior Diouf est dans de sales draps. La patronne de la pouponnière Keur Yeurmandé a été placée en garde-à-vue par la Sureté Urbaine pour des charges comme homicide volontaire et ouverture d’une pouponnière sans autorisation. En à en croire DakarActu, elle a été interpellée hier suite aux accusations de maltraitance visant sa pouponnière. Un bébé portant le nom de Mohamed est décédé dans des conditions non encore élucidées. Des vidéos partagées au niveau des réseaux sociaux montraient un bébé en piteux état qui est mort par la suite certainement à cause d’un manque notoire d’assistance. Une autre version relatée par Seneweb annonce que Ndella Madior Diouf avait refusé de déférer à une convocation de la Sûreté urbaine suite à une plainte d’une dame qui lui réclame son enfant qu’elle aurait confisqué pour exiger le paiement des frais de garde de l’enfant. Dans tous les cas, Ndella Madior a été cueillie par les flics avant d’être acheminée au commissariat central. Il faut aussi souligner que rien ne plaide en faveur de Ndella Madior Diouf puisque les locaux de la pouponnière tels que présentés sont dans un état de dégradation indigne de recueillir des êtres humains de surcroit des bébés. Le droit-de-l’hommiste Seydi Gassama a réclamé de l’Etat l’ouverture d’une enquête sur cette affaire. « Les services compétents de l’Etat doivent se rendre sans délai dans la pouponnière de Ndella Madior Diouf. Si les graves informations données dans la presse par d’anciennes employées de la pouponnière sont avérées, les enfants doivent être pris et confiés aux structures les plus qualifiées » a écrit Seydi Gassama sur son compte X. Cet appel a été entendu par les autorités puisque, tard dans la soirée, les limiers de la Sureté urbaine accompagnés d’un personnel médical et des ambulances se sont rendus à la pouponnière pour récupérer les enfants afin de les amener dans des endroits plus appropriés. Affaire à suivre.
MACKY SALL OUBLIE LA GRANDE MOSQUÉE DE KEURY SOUF DE RUFISQUE
A Rufisque, l’on ne chantera pas les louanges de Macky Sall. Surtout du côté des religieux de la vieille cité qui n’ont jamais compris pourquoi Macky Sall ne leur a pas manifesté sa générosité comme il l’a montré ailleurs, pour l’une des plus vieilles mosquées de l’Afrique de l’Ouest puisque datant de 1844. Pourtant à maintes reprises lors de son séjour à Rufisque dans le cadre du Conseil des ministres décentralisés consacré à la région de Dakar et lors d’audiences accordées à des dignitaires religieux, Macky Sall s’était engagé à rénover ce lieu de culte historique qui ploie sous le poids de l’âge. Mais touss, nada, dara, a comme dirait l’autre. De là à penser que Macky Sall manque de considération pour la vieille cité, d’aucuns le pensent à Rufisque. De dignes fils de Rufisque comme feu Ousmane François Goudia Guèye, Oumar Faye de Leral Askanwi avaient à maintes reprises dénoncé un mépris de la part du chef de l’Etat pour ce dossier. Ils ont multiplié les sorties pour sauver ce qui peut être considéré comme un patrimoine historique et dont certaines parties ont commencé à s’effondrer. Il est clair que ce n’est pas Macky Sall qui va rénover cet important édifice religieux fréquenté par des guides religieux de renommée comme Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine. Rufisque peut espérer qu’Amadou Ba répare cette injustice s’il venait à remporter la Présidentielle de 2024.
LEGS-AFRICA HONORE LES MEILLEURS PENSEURS DE LA SOUVERAINETÉ POUR SES DIX ANS
Dans le cadre de la célébration de ses dix ans d’existence, Legs Africa va remettre un trophée de meilleur penseur Souverain à des auteurs. Ils seront cinq à recevoir ce trophée : Boubacar Boris Diop, Aoua Bocar Ly-Tall, Alioune Sall Paloma, Aminata Sow Fall et Thierno Souleymane Diop Niang. Ce dernier recevra le trophée d’encadrement pour un jeune penseur émergent. Dans un communiqué, LEGS Africa explique qu’il a décerné ce trophée à des penseurs, écrivains essayistes dont les œuvres contribuent à la réhabilitation de la conscience historique africaine et mettent en lumière les voies de souveraineté du continent africain et des Africains. L’ONG motive ses choix par le fait que ces auteurs valorisent le potentiel africain et la place du continent dans la géopolitique internationale. LEGS rappelle que le trophée a été décerné en 2016, lors de sa première édition, à Amadou Elimane Kane, poète-écrivain et fondateur de l’Institut culturel panafricain de recherche, à Felwine Sarr, économiste-enseignant-chercheur-écrivain et à Ndongo Samba Sylla, chercheur-économiste, essayiste pour leurs œuvres respectives. ‘’Cette célébration sera consacrée à un débat public à travers une série de trois panels avec des chercheurs, des jeunes leaders émergents et des candidats à la candidature à la présidentielle de 2024’’, lit-on dans le communiqué. La cérémonie se tiendra à la Maison de la Presse Babacar Touré sous le thème ‘’Efficacité de l’action publique : entre logique partisane de conquête du pouvoir et logique citoyenne’’.