DES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE DENONCENT UNE ABSENCE DE TRANSPARENCE DU SYSTÈME DE PARRAINAGE
Après les politiciens, les acteurs de la société civile entrent en jeu pour dénoncer le système de parrainage qu'ils estiment non transparent et à zéro tolérance.
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Après les politiciens, les acteurs de la société civile entrent en jeu pour dénoncer le système de parrainage qu'ils estiment non transparent et à zéro tolérance.
Hier, lors d'une rencontre, Birahim Seck, qui a été interpellé sur la question, a soutenu que les membres du Conseil constitutionnel chargés de la vérification des parrainages doivent expliquer aux citoyens les raisons pour lesquelles des dossiers sont retenus ou rejetés. ''Pour rendre effectif le droit à l'information des citoyens, il serait important que les membres de la commission chargée de la vérification puissent sortir pour apporter des éclairages sur les griefs soulevés par une partie de l'opposition sur le système de parrainage, sur la technicité qui a été utilisée par rapport à la distribution des clefs et sur le cas des doublons. Ce sont eux qui sont habilités à apporter les réponses soulevées par l'opposition'', a dit le coordonnateur du Forum Civil.
Selon lui, une élection reste une compétition qui ne devrait, en aucun cas, remettre en cause la paix et la stabilité du Sénégal. Mieux, dit-il, c'est une compétition où il y a des gagnants et des perdants pourvu que les règles soient transparentes, juste et équilibrées.
De son côté, l'expert électoral Ndiaga Sylla a dénoncé un système de parrainages à zéro tolérance, estimant que la réforme tant magnifiée de ce système s'est finalement révélée plus catastrophique pour une élection présidentielle inclusive. Selon lui, la récente réforme se décline en trois aspects, à savoir une baisse du seuil de parrains requis du fichier général des électeurs, la réglementation de la composition de la commission de contrôle et de vérification et l'aapplication du tirage au sort pour déterminer l'ordre de contrôle des parrainages. ''Il convient donc de relever qu'aucune de ces innovations ne vise à améliorer les modalités de collecte et de contrôle des parrainages. Au contraire, l'arrêté ministériel y relatif, au lieu de simplifier les procédures les a rendues plus complexes. Le système de collecte et de contrôle n'étant pas automatisé, empêche aux candidats de déceler les doublons externes qui sont au nombre de 200 000'', a soutenu Ndiaga Sylla.
Le constat qu'il en tire est que la commission de contrôle ne fait pas la différence entre une erreur matérielle substantielle ou non et celle pouvant être corrigée séance tenante soit par le représentant du candidat, soit par le logiciel. ''Ma conviction reste que le fichier électoral dont la fiabilité a été certifiée par les MAFE n’est pas la source du problème'', explique-t-il. Quant à Alioune Tine, il a reçu la candidate Aminata Touré et Anta Babacar Ngom. Mme Touré lui a fait part des risques graves qui pèsent sur la stabilité de notre pays avec le processus de sélection totalement illégale des candidats à l'élection présidentielle qui, à terme, expose notre pays à toutes les dérives.