JOG NGIR SENEGAAL ALERTE SUR LA NÉCESSITÉ D'AUDITER LE FICHIER ÉLECTORAL
Si des soupçons de corruption planent sur le Conseil constitutionnel et que l'opposition réclame des comptes, ce collectif citoyen appelle à se concentrer sur l'essentiel : la régularité des listes électorales
Alors que les candidats non retenus à l'issue du contrôle des parrainages réclament davantage de transparence et qu'une commission d'enquête parlementaire a été ouverte sur des soupçons de corruption au sein du Conseil constitutionnel, l'Initiative citoyenne Jog Ngir Senegaal estime que la priorité doit rester l'audit du fichier électoral.
Dans un communiqué de presse publié le 27 janvier, cette organisation déplore que "le plus important, en vue de la crédibilité de l’élection présidentielle qui doit impérativement se tenir le 25 février 2024, se trouve ailleurs" que dans ces récents développements politiques. Selon Jog Ngir Senegaal, "le conseil constitutionnel a pris sa décision" concernant la validation des candidatures et "il est peu probable qu’elle revienne sur cette décision".
L'initiative citoyenne affirme qu' "en ce moment-ci pour le peuple sénégalais, le plus important est d’obtenir que l’audit du fichier électoral soit fait par des experts sénégalais, en rapport avec la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) et sous le contrôle de la Commission Electorale nationale autonome (CENA)". Elle cite une rencontre qui s'est tenue le 17 janvier dernier entre des experts et des candidats écartés, au cours de laquelle "il avait clairement indiqué que cet audit était bien faisable et avaient rappelé que cela fut le cas en 2000".
L'objectif de cet audit serait de "s’assurer que tous ceux qui avaient voté aux élections législatives de 2022, et qui n’ont pas été légalement radiés, figurent bien dans le fichier mis à jour, aux bons lieux et bureaux de vote, et que les nouveaux inscrits lors de la révision exceptionnelle de 2023 y figurent et qu’ils disposent de leurs cartes d’électeurs".
En conclusion, l'Initiative Jog Ngir Senegaal "invitent donc la CENA, la DAF, la Direction Générale des élections (DGE) et les partis politiques à s’engager pour la réalisation, en extrême urgence, de cet audit qui est indispensable pour la crédibilité de l’élection présidentielle du 25 février 2024".