LE PUR MISE SUR LE PRIVÉ NATIONAL
Dans le document qui rapporte les quatre piliers du programme du Pur, le privé y occupe une bonne place. Le parti ambitionne aussi de créer 250 mille emplois par an d’ici 2034
Après douze ans, le constat est une économie extravertie et non compétitive, des institutions instables et politisées, des ménages pauvres, selon le Pur qui va faire focus sur le secteur privé. Son constat: «La contribution attendue du secteur privé national est restée très faible, loin des 30 % prévus dans le scénario optimiste du Pse», regrette Mamadou Aliou Dia. Qui souligne que le Pib par tête des Sénégalais est à améliorer. «En termes de Pib par habitant, notamment avec la Côte d’Ivoire et le Ghana, le Sénégal continue d’avoir un Pib par tête plus faible». Pour le Pur, il est question de réaménager le climat des affaires au profit du secteur privé national. Il plaide également «la participation obligatoire du Secteur privé national (Spn) dans les Investissements directs étrangers (Ide) à hauteur de 51 %».
Il s’agit de réformer le code des investissements, selon Mamadou Dia, qui souligne qu’il est nécessaire d’imposer l’entrée du privé local ou entité publique dans le capital du privé étranger. C’est parce qu’il y a un manque à gagner. «A titre illustratif sur la période 2019-2021, les investisseurs étrangers ont rapatrié plus de 600 milliards de Francs Cfa par an, en termes de flux de revenus générés par les investissements. En d’autres termes, un franc Cfa investi rapporte un rendement moyen de 11 % (Flux revenus/stocks Ide). En nominal, les flux de revenus d’investissement rapatriés sont passés de 270 milliards de francs Cfa en 2012 à 615 milliards de francs Cfa en 2021». Sur un autre volet, le Pur programme qu’elle va favoriser la transformation locale des matières premières. Pour ce qui est de la politique d’industrialisation du Sénégal, elle sera basée sur des écosystèmes d’industries légères (sur les 5 ans) et aussi d’industries lourdes (sur les 10 ans), selon le candidat du Pur. Qui va aussi plaider pour des réformes monétaires sur le franc Cfa durant les deux premières années.
Le Pur va de même œuvrer pour la promotion du libre-échange afin de tirer le meilleur partie de la Zlecaf qui donne accès au Sénégal à 1,2 milliard de consommateurs. Par ailleurs, face aux crises, il est important de mettre en place des pôles de développement durable pour rendre notre économie plus dynamique et endogène, de l’avis du candidat. Qui révèle l’ambition de son parti de vouloir créer plus de 250 000 emplois par an d’ici 2034. Dans le domaine agricole, il y a l’objectif de la création de 14 pôles de développement durable (P2d) sur l’étendue du territoire. «Nous aurons besoin d’un espace de 20 000 ha pour chaque P2d», estime-t-il.