LES DESSOUS DE LA FORMATION DU PROCHAIN GOUVERNEMENT
L'équipe devrait compter dans ses rangs de nombreux technocrates et moins de personnalités politiques connues. Des figures 'neutres', sans engagement politique, ainsi que des personnes venues de la diaspora pourraient avoir leur place
(SenePlus) - Cinq jours après sa victoire à l'élection présidentielle du 24 février 2022, les sénégalais attendent de connaître la composition du futur gouvernement de Bassirou Diomaye Faye. Élu dès le premier tour avec 54% des voix, selon les résultats provisoires communiqués par la Commission nationale de recensement des votes, le nouveau chef de l'État sera investi le 2 avril, date de fin de mandat de son prédécesseur Macky Sall. Son premier gouvernement devrait être formé dès le lendemain de la fête nationale, le 5 avril.
Selon des sources au sein de son parti, le Pastef, cité par RFI, "l'essentiel est de se mettre rapidement au travail pour plancher sur les priorités du nouveau président", à savoir l'économie, le coût de la vie et la souveraineté alimentaire. Pour y parvenir, le gouvernement devrait compter dans ses rangs de nombreux technocrates et moins de personnalités politiques connues. "Des figures 'neutres', sans engagement politique, ainsi que des personnes venues de la diaspora pourraient avoir leur place", précise-t-on.
Bassirou Diomaye Faye devrait également s'appuyer sur les membres de la coalition "Diomaye président", qui regroupe une centaine de petits partis et mouvements comme celui de l'ancien syndicaliste Dame Mbodj ou de l'ex Première ministre Aminata Touré. "L'essentiel est la rupture et le projet porté par le nouveau président", insiste-t-on au sein du Pastef.
Quant au rôle d'Ousmane Sonko, figure de proue du parti et soutien de la première heure à la candidature de Bassirou Diomaye Faye, celui-ci a déclaré au Monde qu'"aucun poste ne lui a été promis". "Toutes les options sont ouvertes, que ce soit un rôle ministériel, de proche conseiller ou de président de l'Assemblée nationale", a-t-il ajouté.
Enfin, les grands partis traditionnels pourraient-ils participer à ce nouveau gouvernement ? Le PDS, qui a apporté son soutien à quelques jours du scrutin, se dit ouvert aux discussions. Selon son porte-parole Maguette Sy, "on ne ferme pas de cloisons mais si discussions il y a, ce sera avec les leaders du parti", Abdoulaye Wade et Karim Wade.