LE CRI PASCAL DE FRANÇOIS CONTRE LA GUERRE
Présent pour Pâques, le souverain pontife de 87 ans a bravé sa fatigue pour délivrer son message annuel. Dans un plaidoyer vibrant, il a imploré la fin de tous les conflits sur la planète
(SenePlus) - Des dizaines de milliers de personnes sont venues écouter le message pascal du pape François sur la place Saint-Pierre à Rome, selon Le Monde du 1er avril 2024. Alors que l'état de santé du souverain pontife de 87 ans, qui a dû annuler sa participation au chemin de croix, inquiétait les fidèles, François a tenu à assurer lui-même la messe et la bénédiction « urbi et orbi ».
« Durant la première partie de la matinée, François qui semblait fatigué a tout de même réussi à se lever, s’appuyant sur sa canne afin de changer de fauteuil pendant la cérémonie », relève le journal. Avant d'effectuer son tour de papamobile pour saluer la foule, « comme une démonstration de force de celui qui a déjà expliqué être parfaitement conscient que ses opposants attendaient sa démission ou sa mort ».
Dans son traditionnel message, le pape a déploré que « de trop lourdes pierres ferment les espérances de l’humanité », citant « la guerre », « les crises humanitaires », « les violations des droits de l’homme » ou « la traite des êtres humains ». « Tout en appelant au respect des principes du droit international, j’appelle de mes vœux à un échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine : tous pour tous ! », a-t-il plaidé.
Le souverain pontife a également demandé que l'accès « des aides humanitaires à Gaza soit garanti » et exhorté à la libération des otages israéliens détenus à Gaza. Comme à son habitude, il a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Avant de conclure : « La guerre est toujours une absurdité et une défaite ! Ne laissons pas les vents de la guerre souffler toujours plus fort sur l’Europe et sur la Méditerranée. Ne cédons pas à la logique des armes et du réarmement. La paix ne se construit jamais avec des armes ».
Selon Le Monde, le pape a également évoqué de nombreux autres conflits dans le monde, les migrants et glissé un mot critique sur l'IVG, jugeant « le précieux don de la vie (...) souvent méprisé ». Malgré une voix enrouée, François a voulu montrer qu'il restait le chef spirituel des catholiques.