LES DEFIS DU NOUVEAU MINISTRE DES SPORTS
Beaucoup de chantiers attentent le prochain ministre des sports. Des infrastructures, de la formation des acteurs en passant par l’inclusivité de toutes les disciplines, le remplaçant de Mame Mbaye Niang a du pain sur la planche.
Beaucoup de chantiers attentent le prochain ministre des sports. Des infrastructures, de la formation des acteurs en passant par l’inclusivité de toutes les disciplines, le remplaçant de Mame Mbaye Niang a du pain sur la planche.
Lors de la nomination du nouveau gouvernement, une attention particulière est donnée au nouveau ministre des sports. Car, malheureusement pour le premier gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, tout est priorité dans ce pays. Le sport ne déroge pas à la règle. Celui qui sera en charge des disciplines sportives n’aura pas de moment de grâce, car il trouvera sur sa table de chauds dossiers et des défis qu’il doit très vite relever.
Le défi de l’inclusivité
Tous les ministres des sports qui se sont succédé ces dernières années ont subi une critique commune : être un ministre du football et de la lutte seulement. C’est la première étiquette que le nouveau ministre doit décoller de son image. Il a le défi donc de traiter toutes les disciplines avec la même manière, avec les mêmes moyens. Ce qui est difficile mais faisable. Une vielle doléance dans le sport sénégalais.
Les exemples de cette discrimination sont nombreux et l’équipe des sourds qui a représenté le Sénégal au dernier mondial l’illustre parfaitement. Ces disciplines «secondaires» sont souvent laissées à ellesmêmes et ne sont finalement reconnues et reçues au palais que quand elles sont récompensées. Des anomalies que le ministre a l’obligation de régler dès sa prise de fonction. Le football est certes le sport roi, mais il ne doit pas à lui seul cristalliser toutes les attentions et user de tous les moyens disponibles.
L’outil de travail
Dans l’immédiat, le ministre des sports doit s’atteler aux jeux olympiques de la jeunesse que le Sénégal abrite dans deux ans. Les travaux marchent à pas de caméléon et le Sénégal ne donne même pas l’impression d’organiser une si grande compétition. Ce qui est une grande première en Afrique.
Encore une fois, quand on parle d’infrastructures on pense directement au foot mais non. Les arts martiaux, le basketball et surtout l’athlétisme sénégalais sont dans une léthargie depuis des années. C’est que déplore d’ailleurs le président de la fédération sénégalaise de judo. « Nos athlètes sont prêts à défendre le pays mais n’ont même pas de local pour s’entraîner », se désolait Ababacar Ngom lors de l’assemblée générale de la fédération sénégalaise de judo et disciplines associées.
Et dire que le judo n’est pas le seul laissés-pour-compte par les autorités sportives d’un pays où seul le football est traité avec respect. Le football de sélection en tout cas.
La formation des acteurs
Dans son programme, Bassirou Diomaye Faye veut redonner au sport scolaire une toute autre dimension : permettre aux jeunes de s’adonner très tôt au sport pour le poursuivre dans l’avenir. Raison pour laquelle les moyens doivent être mis dans la formation des jeunes. L’exemple du football avec l’académie fédérale doit être propagé dans les autres disciplines, afin de permettre aux acteurs d’exercer leurs activités avec commodité.
Mais en dehors, tous les acteurs ont besoin de formation. Les entraîneurs, les stadiers et surtout les arbitres qui sont le plus souvent pointés du doigt dans leurs performances médiocres sur les terrains. C’est cette formation de tous les jours qui permettra au sportif sénégalais de pouvoir rivaliser avec ses autres homologues du continent et du monde.