L'OPPOSITION MALIENNE UNIE CONTRE LE POUVOIR
Les principales forces vives du pays signent un texte de grande fermeté. Ensemble, elles dénoncent la suspension dictatoriale de leurs activités et affirment leur refus de participer au dialogue sans libertés
Dans une déclaration commune, les principaux partis politiques et organisations de la société civile malienne dénoncent avec véhémence la décision des autorités de suspendre leurs activités, en violation de la Constitution. Ils jugent cette atteinte aux libertés démocratiques inédite et liberticide, et affirment leur refus de participer au dialogue national dans ce contexte.
"Déclaration de partis, regroupement de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 relative à la suspension des activités des partis politiques et des activités à caratère politique des associations
Les partis, regroupements de partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 ont appris avec stupéfaction, la décision des autorités en place, de suspendre les activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, en violation de la Constitution de 1992 et 2023 et des lois encore en vigueur au Mali, notamment la charte des partis politiques et la loi modifiée relative aux associations.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024, attirent l’attention de l'opinion publique nationale et internationale, sur le fait que ces atteintes graves aux libertés démocratiques sont sans précèdent dans l'histoire du Mali depuis la chute de la dictature militaire du Général Moussa Traoré.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 regrettent qu'au moment où le chef de l'État en appelle à tous les Maliens, pour participer à un dialogue dit inter-maliens, on puisse suspendre les activités des partis et activités à caractère politique des associations, qui constituent un pan indispensable dans l’animation de la vie politique et publique, conformément aux textes de loi pertinents en la matière.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 regrettent également, les allégations infondées qui ont servi de justification fallacieuse à cette décision liberticide et tyrannique par les autorités en place.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 rejettent par conséquent le décret N°2024-0230/ PT-RM du 10 avril, et affirment qu’à partir de cet instant, elles vont non seulement l’attaquer devant toutes les juridictions nationales et internationales indiquées, mais aussi qu’elles ne participeront, dans ces conditions, à aucune activité organisée par le gouvernement, y compris le soi-disant dialogue inter-Maliens.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 exhortent les autorités en place, à lever sans délai, la suspension des activités des partis politiques et celles des activités à caractère politique des associations, afin de permettre à toutes les composantes de la société malienne de participer à l’animation de la vie publique nationale, en vue de jeter les bases d’une véritable refondation de nos institutions.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 réaffirment qu'aucune manœuvre ne les fera reculer dans le combat pour la liberté, la démocratie et le bien-être des Maliens.
Les parties signataires de la déclaration du 31 mars 2024 résisteront et elles triompheront."
Ont signé :
YELEMA
ADEMA
M5RFP-MALI KURA
PS YELEN KURA
PARENA
NEMA
ESPERANCE NOUVELLE JIGUIYA KURA
APPEL DU 20 FEVRIER
ASMA-CFP FORCES ALTERNATIVES POUR LE CHANGEMENT
CADRE D’ECHANGE DES PARTIS ET REGOUPEMENT DE PARTIS POUR LE RETOUR A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL