«L’EAU EST UN FACTEUR DE PAIX QUI UNIT LES ETRES HUMAINS», SELON FADEL NDAW
Fadel Ndaw ne s’est visiblement pas reposé après sa retraite, il y a un an, jour pour jour. Il s’est très tôt mis dans le bain de l’écriture pour partager son expérience avec la jeune génération.
Fadel Ndaw a présenté, samedi dernier, son ouvrage intitulé « Un parcours au fil de l’eau ». Dans ce livre, l’auteur raconte sa trajectoire et partage son expérience des grands projets hydrauliques qu’il a eu à piloter. Il a fait le point sur les défis de cette ressource qu’il qualifie de « facteur de paix qui unit les êtres humains sur terre ».
Fadel Ndaw ne s’est visiblement pas reposé après sa retraite, il y a un an, jour pour jour. Il s’est très tôt mis dans le bain de l’écriture pour partager son expérience avec la jeune génération. C’est désormais chose faite. Samedi dernier, c’est dans une salle remplie d’invités, d’anciens collaborateurs et de parents que son ouvrage, « Un parcours au fil de l’eau », a été présenté au public en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye. Une occasion pour les acteurs du secteur hydraulique de magnifier le parcours de l’auteur.
Pour Fadel Ndaw, l’ouvrage invite à plonger dans les pages de « sa vie ». « C’est un récit qui coule comme l’eau, source de toute existence », a déclaré l’auteur. Le livre n’est pas, selon lui, son histoire mais le miroir d’une ressource qui unit tout le monde. « L’eau est d’abord un facteur de paix qui met en relation les êtres humains comme le prouve l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) qui est une référence mondiale dans la gestion partagée de l’eau », explique-t-il. Pour l’auteur, le récit du livre est ponctué d’accords et de compromis. Il évoque, en guise d’exemple, le cas de Ndiaya Ndiaye et Ndiokou Ndiaye, deux villages du département de Dagana, qui « ont su partager un forage pour le bien commun contribuant à mettre fin à un conflit entre deux villages voisins »
Diplômé de l’école de génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg en 1984, Fadel Ndaw a servi au Sénégal, en Egypte, au Burkina Faso, en Côte d’ivoire et à la Banque mondiale.
Le spécialiste de l’eau et de l’assainissement a expliqué que son plus grand souhait est de susciter des débats autour des principaux thèmes abordés dans le livre. Pour lui, cela va faciliter le partage d’expérience entre les anciens et les plus jeunes. « Mon parcours de quarante ans m’a appris que l’eau doit être protégée, maitrisée, stockée avec sagesse, traitée avec soin et mieux réutilisée afin d’assurer le bien-être et la santé », fait-il savoir. Les nouvelles technologies, selon l’auteur, sont à promouvoir pour résoudre certaines questions relatives à l’eau et prévenir les crises, notamment les inondations.
« J’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi »
L’auteur s’est aussi préoccupé de la dégradation du fleuve Falémé qui, d’après lui, « se meurt petit à petit ». Ce cours d’eau alimente jusqu’à hauteur du quart le bassin versant du fleuve Sénégal. « J’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi qui est la seule solution durable et que les Etats mènent une lutte farouche contre l’orpaillage clandestin qui est en train de tuer ce fleuve », a-t-il déploré.
Dr Abdoulaye Diallo de « L’Harmattan », éditeur du livre, a magnifié le travail de Fadel Ndaw, qui, selon lui, s’inscrit dans « la préservation de la mémoire nationale ». « L’ouvrage est utile dans la mesure où il permettra aux chercheurs et doctorants d’apprendre de l’expérience de Fadel Ndaw sur les questions relatives aux enjeux qui tournent autour de la problématique de l’eau », a-t-il détaillé.
De son côté, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a soutenu que l’ouvrage est un legs pour la génération actuelle et celle du futur. « Je me félicite de ce livre qui est pour la postérité un outil très important. Lorsqu’on écrit un ouvrage en partageant son savoir, on se fait plus utile », affirme-t-il.