L’ISRA, UN INSTITUT QUI PERCE MALGRÉ SES FAIBLES MOYENS
En une décennie, il a développé des technologies révolutionnaires, améliorant la productivité des cultures et de l'élevage. Néanmoins, des contraintes financières pèsent lourdement sur cet institut crucia pour le secteur primaire sénégalais
L’institut sénégalais de recherche agricole (Isra) occupe une place centrale dans le développement agricole du Sénégal. Au cours de ces dix dernières années, l’ISRA a marqué sa présence sur le plan national et international par la mise au point ou l’amélioration de plusieurs technologies utilisables par les populations. Ces résultats de recherches ont permis de fournir des informations précises, améliorant la prise de décision. Malgré ces performances, l’institut fait face à des problèmes liés à la faiblesse de son budget annuel quoiqu’il soit une structure capitale pour le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage. Portrait !
L’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) a été créé en 1974 par la loi n° 4-53 du 4 novembre 1974 pour permettre au Sénégal de disposer d’une véritable politique de recherche. Il est la principale institution de recherche agricole du Sénégal.
Les principales missions de l'ISRA sont entre autres la conception et l'exécution de programmes de recherche en production végétale, forestière, animale, piscicole et économie rurale ; la création de connaissances scientifiques ; la génération d'innovations technologiques et le développement d'outils d'aide à la décision pour améliorer le secteur agricole ; la valorisation et le transfert des résultats de la recherche ; la promotion et la formation par la recherche ; le développement de la coopération scientifique avec les institutions de recherche et les universités africaines et internationales.
Au cours de ces dix dernières années, l’ISRA a marqué sa présence sur le plan national et international par la mise au point ou l’amélioration de plusieurs technologies utilisables par les populations. Ces résultats de recherches ont permis de fournir des informations précises améliorant ainsi la prise de décision.
Ainsi de nombreuses variétés ont été améliorées et inscrites dans le catalogue national en dix années de recherche entre 2012 et 2021. Parmi celles-ci, on peut citer 10 variétés d’arachides adaptées aux contextes climatiques des zones agro écologiques, 15 variétés de riz dont des variétés aromatiques, 5 variétés de niébé à cycle extra précoce, 3 variétés de sorgho à cycle extra précoce.
Cette performance se mesure également par l’obtention des autorisations de mise sur le marché de 21 vaccins vétérinaires (processus démarré depuis 2018), la fourniture d’une quinzaine de millions de doses de vaccins à chaque campagne nationale de vaccination du bétail et la mise à disposition des avis techniques pour la négociation des accords de pêche avec l’Union Européenne.
Dans le domaine des recherches sur les productions halieutiques et aquacoles aussi, des données précises sont mises à la disposition des décideurs et des acteurs de la pêche par la recherche. Ces informations concernent la pêche artisanale, la pêche chalutière thonière, la pêche chalutière sardinière, l’activité́ des bateaux pélagiques étrangers, la situation des stocks de petits pélagiques entre autres.
Les recherches ont également permis d’identifier des zones potentielles pouvant abriter des Zones de Pêche Protégées (ZPP) et des récifs artificiels au niveau de la région naturelle du Cap-Vert et sur la Petite Côte. Malgré toutes ces réussites, l’ISRA est confronté à un certain nombre de difficultés liées à la faiblesse du budget de transfert que l’institut reçoit annuellement de l’Etat du Sénégal.