LES POPULATIONS APPELEES A COOPERER
Le Sénégal a lancé hier, dimanche 04 août, en marge d’une randonnée pédestre, l’enquête STEPS sur les maladies non transmissibles.
Le Sénégal a lancé hier, dimanche 04 août, en marge d’une randonnée pédestre, l’enquête STEPS sur les maladies non transmissibles. Un outil de surveillance des facteurs de risque qui va permet au pays de suivre et d’évaluer les politiques et programmes mis en place, les tendances des facteurs de risque dans le temps et de déterminer les populations les plus exposées accès facteurs de risque. L’enquête se déroule du 05 au 24 août sur toute l’étendue du territoire national.
Le Sénégal pourra bientôt disposer de chiffres globaux concernant les maladies non transmissibles. Une action qui sera concrétisée par l’enquête Steps sur les maladies non transmissibles et l’exercice physique, dont le lancement s’est fait hier, dimanche, par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’action sociale à travers une randonnée pédestre réunissant aussi les partenaires techniques, financiers mais aussi les acteurs communautaires. Selon Serigne Mbaye, « Les Mnt, responsables de 74% des décès dans le monde, d’après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), représentent également 45% des décès au Sénégal. Ces maladies engendrent des pertes économiques significatives en raison de leurs coûts élevés de soins et de la baisse de productivité qu’elles provoquent. Il est donc impératif pour nous de disposer de données précises afin d'évaluer et d'orienter nos politiques publiques de manière efficace». Pour cette enquête STEPS 2024, les enquêteurs seront sur le terrain dès ce lundi pour trois semaines. A cet effet, le directeur de la maladie, Dr Mamadou Moustapha Diop a fait savoir : « il y a plusieurs maladies non transmissibles, l’Oms distingue les maladies Cardiovasculaires, nous avons le diabète, le cancer, les maladies respiratoires chroniques ainsi que la santé mentale. Pour cette édition, , nous avons introduit d’autres maladies que sont la santé mentale, la santé oculaire et bucco-dentaire ». Et d’ajouter : « des actions et solutions, on ne peut pas les avoir, sans disposer des données concrètes de ces pathologies sur tout le territorial national. Le Sénégal doit enfin exposer les données et cela va nous permettre de réorganiser nos stratégies afin de prendre mieux en charge les maladie non transmissibles ».
L’enquête qui démarre, ce lundi, sera organisé à trois niveaux selon le ministère, il s’agit de recueillir des informations sur les modes de vie des populations dont l’alimentation et l’activité physique, de mesurer les facteurs physiques, la tension mais aussi des prélèvements pour mesurer le taux de cholestérol dans le sang. A cet effet, les sujets âgés de 18 à 69 ans sont concernés par l’enquête et devront résider au moins six mois dans la localité en milieu rural ou urbain.
Pour la réussite de cette enquête, deuxième du genre après celle de 2015, le secrétaire général du ministère de la Santé, Serigne M.Mbaye lance un appel à l’endroit de la communauté. « Nous comptons sur la participation active de toute la population pour garantir sa réussite. Votre implication est essentielle, car chaque personne qui accepte de participer, contribue à une meilleure compréhension de notre état de santé collectif. Ensemble, en fournissant des informations précises et honnêtes, nous pourrons développer des stratégies efficaces pour faire reculer ces "tueurs silencieux" et améliorer la santé de notre nation » a-t-il fait savoir.
Pour l’Oms, les projections ne sont guère reluisantes. Si rien n’est fait, les Mnt constituées des cancers, des maladies cardio- vasculaires, des affections respiratoires chroniques, du diabète, de la maladie rénale chronique, seront responsables de 55 millions de décès dans le monde en 2030. « L’augmentation des MNT est principalement imputée à cinq facteurs de risque majeurs dont le tabagisme, l’inactivité́ physique, l’usage nocif de l’alcool, une mauvaise alimentation, la pollution atmosphérique, ainsi que le manque d’accès au dépistage, au traitement et aux soins des personnes présentant une Mnt existante. La plupart de ces facteurs de risque, vous en conviendrez avec moi, sont modifiables par le comportement » a renseigné, le représentant de l’Oms, Dr Aloyse Wally Diouf. Il a aussi fait savoir que l’Oms, consciente de l’ampleur du fléau, a amené́ les chefs d’Etat ̀a s’engager pour le Pacte mondial sur les maladies non transmissibles (MNT) en vue de sauver 50 millions de vies d’ici à̀ 2030.
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR RÉDUIRE LES MTN
Le ministère de la Santé et de l’action sociale accompagné de leurs partenaires a mis l’accent sur l’activité physique en choisissant une randonnée pédestre pour réduire les facteurs de risques des maladies non transmissibles (Mtn). Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, « elle constitue un levier sûr et préconisé́ par l’OMS, ̀a partir desquels nous pouvons lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles. En effet, si l’activité́ physique est l’antidote de la sédentarité́, l’enquête STEPS nous permet de disposer de données fiables de la prévalence de ces facteurs de risques comportementaux des MNT ». Les personnes ayant une activité́ physique insuffisante présentent un risque de décès supérieur de 20 % à 30 % à celles qui sont suffisamment actives », a attesté M. Mbaye. Avant d’ajouter : « voilà̀ tout l’intérêt que revêt cette mobilisation, car elle nous offre l’opportunité́ de sensibiliser les populations sur l’importance de l’activité́ physique en particulier et la lutte contre les facteurs de risque des MNT, en général ».