L’AVENIR DES ECOLES CATHOLIQUES EN QUESTION AU MALI
Le gouvernement malien a récemment décidé de suspendre les subventions accordées aux écoles catholiques à partir de janvier 2025, Les subventions aux écoles catholiques représentent 80% des salaires des enseignants
Le gouvernement malien a récemment décidé de suspendre les subventions accordées aux écoles catholiques à partir de janvier 2025, Les subventions aux écoles catholiques représentent 80% des salaires des enseignants.
La mesure de leur suspension, annoncée par le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, intervient dans un contexte de crise financière et sécuritaire aiguë. Elle est justifiée par la nécessité de garantir l’équité dans l’utilisation des ressources publiques tout en respectant la laïcité, comme le stipule la nouvelle Constitution.
« Ce qu’il faut retenir, c’est que l’avenir des enfants doit primer sur tout », a déclaré Dr Maïga lors d’un Conseil de Cabinet restreint le 19 août 2024, soulignant que la décision est motivée par la nécessité de rationaliser les ressources, particulièrement en cette période où le Mali est en guerre et fait face à une réduction significative des financements internationaux.
Le Premier ministre a également mentionné la prolifération des établissements scolaires de tous genres, y compris ceux créés sur la base de documents falsifiés, ce qui complique la gestion des ressources. Les écoles catholiques, qui comptent 138 établissements et plus de 40 000 élèves, ont réagi en menaçant de suspendre leurs activités pédagogiques dès la rentrée de septembre 2024. Cela pourrait mettre des milliers d’élèves en difficulté et entraîner le chômage pour de nombreux enseignants.
Sans compter le risque de déstabiliser davantage un système éducatif déjà fragile. En fait, les incidences peuvent être multiples : déscolarisation d’élèves, chômage pour les enseignants et une pression supplémentaire sur les autres institutions éducatives du pays.
En réponse à cette situation, le gouvernement a promis de formuler des recommandations pour minimiser l’impact de cette décision, tout en respectant les principes constitutionnels et en veillant à l’avenir des enfants maliens.