L’ŒIL DE CHITA !
Plus d’une semaine après la 8e Can des Lions du beach soccer en Egypte, Ibrahima Ndiaye Chita se prononce. Le précurseur du foot de plage au Sénégal parle aussi de son «bébé», la Mauritanie, révélation du tournoi d’Hurghada.
Plus d’une semaine après la 8e Can des Lions du beach soccer en Egypte, Ibrahima Ndiaye Chita se prononce. Le précurseur du foot de plage au Sénégal parle aussi de son «bébé», la Mauritanie, révélation du tournoi d’Hurghada.
Le 8e sacre des Lions
«Vous savez, il y avait un défi à relever après l’échec de la dernière Coupe du monde où nous avons été éliminés dès le premier tour. C’était la déception. Les gens n’étaient pas contents de la manière dont nous avons été éliminés. A l’arrivée, les garçons ont gagné ce pari. Et puis, il y avait ce nouveau trophée qu’il fallait gagner coûte que coûte. Et aussi le groupe était bien en place car à part deux joueurs, tous les autres ont joué le dernier Mondial. Avec une telle expérience, je ne voyais pas une équipe les inquiéter. Je crois qu’ils ont bien compris le discours de leur coach Ngalla Sylla et celui de nos dirigeants. Et c’est l’occasion de féliciter la Fédération, son président Me Augustin Senghor, le président de la Commission du foot spécifique, Omar Guèye Ndiaye, qui a laissé son travail au Bénin pour venir accompagner l’équipe. Sans oublier son adjoint Mouhamed Samb. Ils ont tous fait un travail extraordinaire.»
La finale contre la Mauritanie
«On avait perdu notre premier match contre la Mauritanie avant qu’on ne se retrouve en finale. J’étais convaincu qu’en retenant les leçons de ce faux pas, nous allions nous en sortir. Et cela s’est vérifié sur le terrain. Je crois qu’il n »y avait pas photo entre les deux équipes. Mais il faut reconnaître que les Mauritaniens sont vraiment pétris de qualité. Malheureusement, ils sont tombés sur une autre Equipe du Sénégal qui a montré surtout son expérience. Les gosses ont été piqués dans leur orgueil.»
La Mauritanie, son «bébé»
«En fait, quand je parle de la Mauritanie, c’est avec beaucoup d’émotion. J’ai en effet été l’initiateur du beach soccer en Mauritanie. D’ailleurs, dans l’équipe qui a joué la Can, à part deux joueurs, tous les autres c’est moi qui les ai choisis. Et leur ai appris la pratique de cette discipline jusqu’à ce qu’ils fassent vraiment des exploits. Ils ont même gagné un tournoi à Nouakchott contre le Maroc et l’Arabie saoudite. Je vais en profiter pour les féliciter pour leur première participation à une Can, avec au bout une première participation à une Coupe du monde. C’est un exploit qui va vraiment faire des jaloux au sein du beach soccer africain. C’est l’occasion de saluer particulièrement au président de la Fédération mauritanienne de football, mon cher frère et ami Dada Toldo. Sans oublier le coach Moussa Bakhayoko. Mention spéciale au numéro 7, Cheikh, pour la belle tenue qu’il m’a confectionnée, de même que le coachadjoint qui m’a aussi offert un grand boubou. Même la Fédération mauritanienne de football m’a offert un trophée pour me remercier du travail effectué pour la promotion et le développement de la discipline en Mauritanie. C’est donc une fierté pour moi et particulièrement pour le Sénégal.»
Sa nouvelle mission : la détection
«Il fallait relever d’autres défis, c’est pourquoi j’ai quitté le poste de Manager général de l’Equipe nationale. Il arrive des moments, quand le poste est dévalorisé, faut trouver autre chose. J’ai fait une proposition et la Fédération et la Dtn l’ont acceptée. Je me suis dit qu’au lieu de me consacrer uniquement à l’Equipe nationale, c’est bien de penser à la détection, aux jeunes catégories, de 13 jusqu’à 15, 16 ans, pour leur apprendre les bases de la discipline, pour qu’on ait une bonne relève. J’ai fait une cartographie des différentes plages que j’ai remise au président de la Fédération et au Directeur technique. Et c’est l’occasion encore une fois de remercier le président de la Fédération, parce que je crois que vraiment il m’a mis à ma place. Néanmoins, j’ai pu garder mon poste de responsable du beach soccer au niveau de la Dtn. C’est aussi l’occasion de remercier la Caf qui m’a invité au tirage au sort de la Can.
Organisation du Mondial : la balle dans le camp de l’Etat
«Pour rappel, nous avons organisé une Can avec succès à Saly. Le président de la Caf nous a félicités et il a même dit que le Sénégal peut organiser une Coupe du monde, pour avoir apprécié le terrain et les hôtels. Maintenant tout dépend d’une volonté politique. Si les Seychelles organisent le Mondial, pourquoi pas le Sénégal ? Donc la balle est dans le camp de l’Etat.»