LA LOI D’AMNISTIE NE COUVRE PAS LES CRIMES INTERNATIONAUX
La matinale Salam Sénégal de RSI a comme invité, ce lundi 11 novembre, Alioune Tine fondateur du think tank Afrikajom Center. Beaucoup de sujets ont été abordé au cours de cet entretien.
La matinale Salam Sénégal de RSI a comme invité, ce lundi 11 novembre, Alioune Tine fondateur du think tank Afrikajom Center. Beaucoup de sujets ont été abordé au cours de cet entretien. La disparition du ministre des finances et du budget Mamadou Moustapha Bâ ainsi que l’abrogation de loi d’amnistie voté en avril ont occupé le devant de la discussion.
« Il nous faut savoir la vérité »
Dans ses propos, Alioune Tine a tenu à rendre un hommage au défunt ministre. Il qualifie celui-ci « d’homme généreux, bien, souriant, humaniste ». Pour lui, son décès est une « tragédie pour le pays et sa famille » et il faut dire « que c’est une peine énorme pour la famille qui a demandé à l’enterrer à Dakar ». Mais les polémiques qui entourent le décès du Moustapha Bâ ont suscité le doute à tel point que le procureur a ordonné une autopsie. Pour Alioune Tine « c’est une double tragédie puisqu’il a été déclaré mort naturelle, en France ». Une deuxième tragédie ajoute-t-il puisque « l’intéressé veut être enterré le plus rapidement possible comme le veut la famille et les traditions ». Par contre ajoute-t-il « le procureur a bien fait d’ouvrir une enquête parce qu’il nous faut savoir la vérité car nous sommes dans des périodes assez floues, il y a eu assez de confusions, de polémiques, de tensions ». Donc « savoir la vérité serait une bonne chose » selon le fondateur de Afrikajom Center. Il faut dit-il « concilier cet impératif de vérité et le besoin de faire le nécessaire c’est-à-dire prier et enterrer celui qui vient de quitter ».
« C’était un remède et un poison »
Revenant sur une possible loi d’abrogation de l’amnistie agitée par beaucoup de politiques, Alioune Tine dit que cette loi nous a sorti d’une impasse. Il estime que si « on a été obligé de recourir à une loi d’amnistie cela veut dire que notre societé et notre démocratie étaient profondément malades ». Pour lui « cela a été un remède et en même temps un poison puisque c’est l’impunité de crimes extrêmement graves ». Ce qu’il savoir, explique-t-il « la loi d’amnistie ne couvre pas les crimes internationaux, comme la torture et les exécutions extra judiciaire ».