LE RÉCIT DES ARTISANS DU CHANGEMENT
Dans un livre-témoignage, les membres du collectif Dooleel PIT-Sénégal racontent comment ils ont participé à ce mouvement citoyen qui a finalement renversé le régime de Macky Sall, accusé de dérives autoritaires

(SenePlus) - Un nouvel ouvrage intitulé « Genèse d'une révolution démocratique (2021-2024) : trois ans de luttes et d'espoirs » vient d'être publié par le collectif Dooleel PIT-Sénégal. Ce recueil retrace l'engagement d'un groupe de militants du Parti de l'indépendance et du travail (PIT-Sénégal) face à la crise politique, sociale et économique qui a secoué le pays de 2012 à 2024.
Selon la présentation de l'ouvrage, le Sénégal traversait alors "une période sombre marquée par une crise d'une rare intensité" et était "plongé dans une mal-gouvernance crasse et des dérives autoritaires intolérables", comme le confirmeraient les audits et procédures judiciaires initiés par le nouveau régime.
C'est dans ce contexte qu'un groupe de militants du PIT-Sénégal, dont Abdou Karim Ndiaye, Bamba Ndiaye, Félix Atchadé et plusieurs autres, a décidé de créer la plateforme Dooleel PIT-Sénégal en décembre 2020, avec l'ambition de "refonder" leur parti politique.
L'ouvrage couvre la période allant de la publication du mémorandum fondateur jusqu'au 1er avril 2025, une semaine après l'élection présidentielle remportée par la coalition "Diomaye Président". Il est structuré en cinq parties chronologiques, documentant notamment la position du collectif face à la "cabale judiciaire" contre Ousmane Sonko, les élections de 2022, et la montée des tensions politiques jusqu'à la victoire de Bassirou Diomaye Faye.
Les auteurs soulignent que malgré les défaites électorales de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) en 2022, le gouvernement de Macky Sall avait poursuivi une "ligne de conduite agressive" contre l'opposition, notamment le parti Pastef. Face à cette situation, le collectif Dooleel préconisait "le dialogue à travers une concertation nationale délibérative".
L'ouvrage se termine sur les défis qui attendent les nouvelles autorités et appelle à "parachever l'indépendance nationale, rompre avec la mal-gouvernance endémique" et réformer les institutions pour "mettre fin à l'hyper-présidentialisme".