EURO-2016: "NOUS SOMMES DANS LES TEMPS" AFFIRMENT LES ORGANISATEURS
Jacques Lambert, le président de la société organisatrice de l'Euro-2016, a estimé samedi que la France "est dans les temps" à deux ans et demi du coup d'envoi de l'épreuve et à la veille du tirage au sort des qualifications, dimanche à Nice.
Q: Où en est l'organisation du tournoi?
R: "Nous sommes dans les temps. En ce qui concerne les stades, les chantiers avancent normalement. Trois sur dix, Saint-Denis, Nice et Lille, sont prêts à accueillir demain matin si c'était nécessaire des matches de l'Euro. Deux stades neufs ont été mis en service. Cette année, deux autres, Marseille et Saint-Etienne, verront leurs travaux de rénovation se terminer. Les cinq autres seront livrés soit à la mi-2015 soit à la fin 2015, ce qui veut dire que tous les stades de l'Euro auront au moins six mois de rodage possible avant le début de la compétition, ce qui nous convient parfaitement. Quant aux autres grands dossiers de l'organisation, on respecte notre plan de marche. Nous n'avons pas à ce jour de problème majeur."
Q: La finale pourrait-elle se jouer ailleurs qu'à Paris?
R: "Il y a un cahier des charges élaboré par l'UEFA qui fixe des critères pour accueillir les différentes catégories de matches. On ne peut pas empêcher des villes et des stades qui respectent les critères de faire acte de candidature. Après, ce sera à nous de décider, non seulement en fonction du stade mais aussi de ce qu'est l'environnement urbain du stade. Car pour accueillir un match d'ouverture ou une finale, il faut des capacités hôtelières de très haut niveau. Dans la phase actuelle, on enregistre les candidatures des uns et des autres. Lyon a souhaité organiser le match d'ouverture. A Marseille, des personnalités plaident pour que Marseille puisse accueillir la finale. Le Stade de France est le candidat naturel. On ne manque pas de candidatures et c'est très bien ainsi. Cela crée de la concurrence et après nous déciderons."
Q: Quels changements voyez-vous dans l'organisation de l'Euro-2016 par rapport à celle du Mondial-98 dont vous aviez également la charge?
R: "Le volume de l'évènement est identique. On est presque dans une dimension de phase finale de Coupe du monde. 51 matches c'est moins que 64 mais il y a les mêmes exigences. La différence c'est que le niveau qualitatif de l'organisation s'est incroyablement accru en 15 ans. Les exigences du cahier des charges, celles des différentes populations que nous avons à traiter, les équipes, les médias, les sponsors, les diffuseurs, sont plus élevées. Ce qui nous oblige à être plus performant dans la qualité des prestations que nous allons livrer."
Q: L'Euro laissera-t-il un héritage en termes d'infrastructures, contrairement au Mondial-98?
R: "En 98, la très grosse part des financements avait été consacrée à la construction du Stade de France dont la France avait un absolu besoin. Il y avait eu la rénovation des 9 autres stades de province mais sur des critères qui n'étaient pas ceux de maintenant. On a changé de génération de stade en 15 ans. Regardez le Stade de France, qui est un stade presque neuf, et regardez Wembley. Les travaux tiennent compte de cela. On va construire 4 stades entièrement neufs pour cet événement alors que la France n'avait pas construit plus de 3 stades de dimension internationale en 70 ans. Donc je ne crains pas que l'on puisse dire qu'on n'a pas fait le nécessaire en 2016."