Coupe de France: "plus que des matches couperet à disputer" selon Pascal Dupraz d'Evian
<p>L'entraîneur d'Evian/Thonon Pascal Dupraz, dont l'équipe lutte en Ligue 1 contre la perspective d'une relégation, compte bien "déjouer les pronostics" contre Lorient mercredi (21h) en demi finale de la Coupe de France de football.</p><p>Q: Pascal Dupraz, après la défaite à Troyes en championnat, le match de Coupe de France est-il devenu capital ?</p><p>R: "A partir du moment où l'on est engagé dans une compétition, c'est pour y bien figurer. Il se trouve que disputer une demi-finale de Coupe de France constitue un record pour le club qui avait disputé jusque-là deux 8es de finale. Ce n'est pas neutre non plus pour le département qui va vivre pour la première fois un tel événement. Et même si l'on doit scinder les deux compétitions, elles sont, l'une comme l'autre, aussi importantes à nos yeux".</p><p>Q: Mais n'avez-vous pas peur d'y laisser des plumes en prévision de la fin de championnat qui vous attend ?</p><p>R: "On n'y laissera ni plumes ni poils. On peut y laisser peut-être nos belles illusions, nos rêves et nos espoirs. Il faut donc aussi réussir dans cette compétition-là. C'est l'investissement que l'on y mettra qui nous permettra, en tout cas je l'espère, de déjouer tous les pronostics car Lorient, c'est évident, est grandissime favori de la rencontre. Pour ma part, quelle que soit l'issue de notre parcours, en championnat comme en Coupe, je ne me retrancherai pas derrière le fait que la Coupe a usé l'organisme des joueurs. Cela n'a usé personne. On ne s'use pas en jouant au foot."</p><p>Q: Le problème, pour votre équipe, n'est-il pas plus psychologique que physique?</p><p>R: "Vous pouvez prendre le problème sous tous les angles mais il vaut mieux gagner le plus de matches possibles que le contraire. En Coupe comme en championnat. Le fait d'avoir gagné en Coupe de France nous a peut-être permis de garder la tête hors de l'eau en championnat; personne ne peut le dire, en fait. Maintenant il est vrai qu'après notre exploit contre le Paris Saint-Germain en Coupe, on n'a plus gagné un match! Mais si contre Nancy c'est normal, contre le PSG en championnat on pouvait prétendre à un nul voire mieux avec un peu plus de chance, et contre Troyes, je persiste à dire que ça c'est joué sur un coup du sort".</p><p>Q: Comment arriver à jouer libérés mercredi face à Lorient ?</p><p>R: "Il ne faut pas se sentir en prison. De toute manière, d'ici à la fin de la saison, nous n'avons plus que des matches couperet à disputer. Après Lorient, dimanche soir contre Nice, ce sera encore un match couperet pour entretenir l'espoir d'un maintien en Ligue 1".</p><p>Q: Qu'avez-vous dit à vos joueurs après le match contre Troyes ?</p><p>R: "Je ne leur ai pas beaucoup parlé et je ne les ai pas beaucoup regardés car ils m'avaient beaucoup énervé. Mais j'ai confiance en eux et surtout j'ai beaucoup d'amour pour eux. Je ne peux pas dire un jour que je les aime et le lendemain que je les déteste. Je suis assez pugnace mais aussi fidèle. Je reste persuadé que les joueurs ont le niveau pour se maintenir en Ligue 1. Le reste, c'est des conneries!"</p>