HARMONISER LES INTERVENTIONS
BOOSTER L’ALPHABETISATION DES ADULTES
L’association Plan africaine d’alphabétisation et de l’éducation des adultes (Paalae), en collaboration avec le Comité national de pilotage des Assises de l’éducation et la formation, a initié une journée d’échange sur l’alphabétisation hier, aujourd’hui et demain, hier, vendredi 18 avril 2014, à la Fastef. Cette journée qui prend prétexte la semaine de l’éducation des adultes, a été un cadre pour le Boubacar Diop Buuba, président de Paalae, d’inviter aux acteurs de ce sous-secteur à une harmonisation des interventions en perspective de la création d’un environnement lettré.
Les activités initiées par les Assises nationales de l’Education et de la Formation se poursuivent à Dakar et à l’intérieur du pays. Le comité pilotage des Assises et l’association Plan africaine d’alphabétisation et de l’éducation des adultes (Paalae) ont initié une journée d’échanges sur l’alphabétisation hier, aujourd’hui et demain. C’était hier, vendredi 18 avril 2014, à la Fastef dans le cadre de la célébration de la semaine de l’éducation des adultes. Le président de Paalae et membre du comité pilotage des Assises, Professeur Boubacar Diop Buuba, a appelé les acteurs de ce sous-secteur à harmoniser leurs interventions pour la mise en place d’un environnement lettré centré au cœur de la politique d’éducation des adultes.
« Une volonté politique nationale de promotion d’Education des adultes s’avère insuffisante et/ou non clairement définie. Il en résulte le grand risque d’engager des efforts incohérents et trop onéreux propres à décourager les différentes disponibilités nationales et extérieures », a laissé entendre professeur Diop.
Pour l’ancien médiateur de l’Université de Dakar, « l’insuffisance de structures de formation des formateurs et chercheurs en Education des adultes ne permet pas de disposer d’un personnel qualifié qui demeure jusqu’ici maigre ». Le président de Paalae a fait remarquer que « les rapports entre les langues officielles et les langues nationales souffrent de l’absence de statut bien défini qui marginalisent ces dernières. Et de poursuivre : l’étude étude des langues d’Alphabétisation souvent embryonnaire ne permet pas leur utilisation efficiente ».
Face à cette situation, il est question, indique professeur Diop, de procéder à « l’harmonisation des programmes nationaux de développement visant à l’épanouissement des individus et des communautés ». Pour Buuba Diop, cette inadaptation des programmes et méthodes andragogiques aux besoins et aspirations des apprenants et aux objectifs prioritaires de développement retenus par les Etats, constitue ainsi un frein aux actions menées.
Dans une démarche de collaborer avec toutes les structures qui partagent tout ou parti du périmètre d’activité des Assises, le président du comité de pilotage a indiqué que la semaine du Paalae consiste à mieux comprendre « les réponses que les Assises doivent proposer pour l’alphabétisation et l’utilisation de nos langues nationales dans le système éducatif ». « Tous les systèmes éducatifs qui sont efficients s’adossent sur leur patrimoine culturel. Nous devons collectivement résoudre l’équation : introduire nos langues nationales, améliorer le français, s’ouvrir plus largement à l’anglais et mieux maîtriser les sciences », a ajouté Abdou Salam Sall.
Placée sous le signe : « Education des adultes, développement durable et solidarité internationale », cette journée est pour les initiateurs une tribune pour contribuer au développement humain durable et solidaire des populations au Sénégal par le renforcement de leurs capacités à prendre en charge leur propre épanouissement à travers l’alphabétisation, la formation des adultes et la lutte contre toute forme d’exclusion.