C'est le grand rush!
FONCTION PUBLIQUE
Hier, mardi 5 février, c'était le grand rush au stade Iba Mar Diop, lieu abritant le dépôt des dossiers de candidature à la fonction publique, pour le compte des 5000 emplois annoncés par le Chef de l'Etat.
Dix jours après le transfèrement du lieu de dépôt des candidatures à la fonction publique du Building administratif au stade Iba Mar Diop, c’est le grand défilé des jeunes en quête d’un premier emploi ou du moins d’un stage. Hier, mardi 5 mars, c’était le grand rush, à trois jours de la clôture des inscriptions. A première vue, on se croirait au stade Demba Diop, lors des grandes affiches de lutte ou encore à l’Université Cheikh Anta Diop, pendant les heures de repas. Loin de tout cela, cette marée humaine était en quête d’emploi.
Certains sont assis à même le sol, d’autres sont adossés contre le mur pour se prémunir des rayons du soleil qui dardaient au dessus de leurs têtes. En provenance de la banlieue, Cheikh Y Diédhiou, raconte être là « pour tenter sa chance comme tout le monde ». Il aimerait « devenir professeur dans les lycées ou collèges», mais voilà qu’il doit rebrousser chemin car son dossier est incomplet. Plus chanceux, visage radieux, Ibrahima Seck, agent de SAGAM, vient de déposer son dossier, un peu plus de midi. Il lâche un ouf de soulagement qui renseigne sur toute la souffrance endurée avant d’en arriver là. Il est présent sur les lieux depuis 7 heures du matin. Il dit être venu déposer son dossier pour au moins deux raisons : « rester dans le service militaire, puisqu’il n’a appris que cela et ensuite respecter le vœu familial». Ndèye Ndiane, venu de l’intérieur du pays, espère décrocher son premier emploi, ou à défaut trouver un stage. Pour elle, les autorités doivent venir sur les lieux pour constater, comprendre et prendre toute la mesure de la lancinante question de l’emploi des jeunes.
Omar Lô, taximan, qui a émargé aux environs de 13 h, dit ne nourrir grand espoir. Selon lui, «ici, il faut avoir un bras long, car la demande est largement supérieure à l’offre». Astou Fall, habitante de la banlieue, bébé au dos, sous un soleil de plomb, ne s’est pas encore inscrite. Tout de même, elle nourrit l’espoir de pouvoir déposer son dossier. Sur son visage, se dessine un mal être. «Je suis mariée. Ma situation sociale se dégrade de jour en jour. Voilà, pourquoi je ici pour tenter ma chance», nous dit-elle