IBK DÉNONCE UNE "ATTAQUE CONTRE LA DÉMOCRATIE ET LA LIBERTÉ"
ATTENTAT CONTRE CHARLIE HEBDO
Bamako, 7 jan 2015 (AFP) - Le Mali a dénoncé l'attentat contre le magazine satirique français Charlie Hebdo qui a fait 12 morts mercredi, le qualifiant d'"attaque contre la démocratie et la liberté" dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Le gouvernement du Mali a appris avec consternation l'attentat terroriste perpétré contre le journal Charlie Hebdo (...) qui a causé la mort de 12 personnes et blessé plusieurs autres. (Il) condamne fermement cette attaque contre la démocratie et la liberté", est-il écrit dans le communiqué.
Au nom du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et en son nom, il adresse "aux familles des disparus, au président et au gouvernement français, ainsi qu'à l'ensemble de la Nation française ses condoléances les plus attristées et (forme) des voeux pour les blessés".
Le Mali "réaffirme sa solidarité et son engagement résolu aux côtés de la France et de l'ensemble des Nations démocrates qui luttent contre le terrorisme, pour la liberté et le respect des droits de l'Homme", conclut le texte.
Réagissant également à l'attentat, le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a "condamné cet acte criminel ayant occasionné des pertes en vies humaines et des blessés graves", selon un communiqué diffusé par la présidence sénégalaise mercredi soir.
M. Sall, qui s'exprimait lors du Conseil des ministres hebdomadaire à Dakar, "a présenté ses sincères condoléances au président (français) François Hollande, au gouvernement français, aux familles des victimes", selon ce texte.
Il a aussi "exprimé la solidarité du gouvernement sénégalais au peuple français, tout en réaffirmant l'engagement du Sénégal dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme sous toutes ses formes".
La France est militairement engagée contre des groupes armés jihadistes au Mali et dans la zone sahélo-saharienne à travers son opération Barkhane. Barkhane a succédé en août 2014 à l'opération Serval, qui ne concernait que le Mali et qui avait été déclenchée en janvier 2013.
L'intervention militaire internationale - toujours en cours, avec des troupes de plusieurs pays sous mandat de l'ONU - a permis de chasser en grande partie des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé pendant près de dix mois entre 2012 et début 2013 le nord du Mali.
Des islamistes extrémistes demeurent cependant actifs dans cette vaste région partageant des frontières avec le Niger, l'Algérie et la Mauritanie, pays également touchés par les activités des groupes jihadistes.