LES OFF DU POP DE CE MERCREDI

Pourvoi en cassation…
Les avocats de Bibo Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé suivent les pas de leurs confrères constitués pour Rimka. Ils vont eux aussi se pourvoir en cassation en saisissant la Cour suprême pour infirmer le jugement rendu hier par Henri Grégoire Diop condamnant leurs clients, chacun, 5 ans de prison ferme en plus d’une amende de 138 milliards. Mes Boubacar Cissé, Pape Leyti Ndiaye et Moïse Ndiour ont contre argumenté 24 heures après en jugeant le verdict d’inique et d’inacceptable. «La balance a trébuché parce qu'on a voulu satisfaire les désirs d’un pouvoir en place», dénonce Me Baboucar Cissé. Son confrère Me Leyti Ndiaye rajoute : «la Crei est un monstre qui doit être extirpée des juridictions (sunugaaliennes). C’est une justice penchée vers le pouvoir. Elle reste toujours éloignée des citoyens». Pourtant, dit-il, «le symbole de la justice c’est la balance, l’équilibre, c’est la mesure et dans le cas d’espèce, avec la décision rendue, nous sommes en pleine démesure».
…Pour Bibo & Cie
Surtout «lorsque l’on condamne des gens à payer 138 milliards de F Cfa en sachant qu’il n'y a absolument rien dans ce dossier». Me Ndiaye est conforté par Me Corinne Dreyfus Schmidt. «Après 27 commissions rogatoires internationales, une batterie d’investigations, aucune preuve et je vous l’affirme, n’a permis d’établir une quelconque participation de (Rimka) aux sociétés appartenant principalement à Bibo Bourgi. Aucune trace du moindre flux financier entre ses sociétés et (Rimka)». Selon elle, ce dossier est monté de toutes pièces par le Procureur spécial et validé par l’arrêt rendu par la Crei. «C’est une parodie de justice parce les preuves n’existent pas et vous en avez la preuve hier avec la motivation rendue par le juge», ajoute l’avocate. S’agissant des amendes de 138 milliards pour chacun de leurs clients, elles «dépassent toute mesure.138 milliards ce sont des choses absolument inimaginables», selon Me Leyti Ndiaye. Sa consoeur, Me Dreyfuss, elle, se demande «qui peut payer aujourd’hui dans ce monde plus de 200 millions d’euros d’amende, est-ce que cela est sérieux ?»
Leçon de droit
Restons avec les avocats des coprévenus de Rimka pour dire que Me Baboucar Cissé n’a pas manqué de faire une leçon de droit au Garde des Sceaux qui dit-il, «ne maîtrise aucun texte de loi» quand il soutient que les pourvois en cassation des avocats des accusés d’enrichissement illcite ne sont pas suspensifs de la décision de la Crei. Conseillant à Me Sidiki Kaba de «relire la loi organique sur la Cour suprême», Me Cissé lui rappelle que l’article 37 de la loi organique sur la Cour suprême dispose que «le pourvoi a un caractère suspensif» et que «même les délais du pourvoi ont un caractère suspensif». II souligne qu’«en matière pénale, même si Mamadou Pouye ou (Rimka) ont fait un pourvoi, on les garde en prison. Mais si la Cour suprême arrive à casser cet arrêt, tout disparaît, toutes ces personnes en détention seront mises immédiatement en liberté».
Toussaint Manga
Le leader de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) n’est pas encore sorti de l’auberge. Interpellé chez lui juste après les manifestations qui ont suivi la condamnation de l’ancien ministre d’Etat Rimka , Toussaint Manga n’est pas encore fixé sur son sort. Selon nos capteurs, le coordonnateur de l’Ujtl est toujours gardé à vue au commissariat de la police Centrale. Au même moment les trois jeunes manifestants arrêtés à Yeumbeul la veille de la délibération de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) ont recouvré la liberté. Il s’agit de Demba Dang, Alioune Yattasay et Ndeury Aïdara.
Les filles de l’Ujtl tirent sur…
La section féminine de l'Ujtl en transe. Sa présidente Fatou Thiam qui est en train de pouponner ne manque pas, entre deux biberons, de se quereller avec les gens du pouvoir surtout après le verdict du procès Rimka donné par la Crei. Clamant «son indignation face à la comédie judiciaire qui s’est déroulée le lundi 23 mars au Palais de justice», Fatou Thiam pense que c’est là le «dernier acte d’un complot ourdi par des bandits de grands chemins, qui, depuis presque 3 ans, font de la chasse aux opposants leur seul et unique programme politique». Elle s’en prend vertement à SMS quand elle soutient que «la justice qui devait être rendue au nom du peuple (sunugaalien), a été rendue au nom d’un rancunier, d’un revanchard, qui, depuis son éviction de l’Assemblée nationale, ne recule devant rien, pour abattre (3W) et sa famille».
..SMS et le juge de la Crei
Puis se tourne vers le président de la Crei taxé de «bras armé de (SMS)», de «mercenaire spécial, qui accepta de faire le sale boulot (…) pour tuer définitivement l’ambition politique de (Rimka)» par le biais d’un «arrêt commandité depuis le Palais». Soutenant que «(Rimka) demeure plus que jamais leur candidat à la prochaine Présidentielle», Fatou Thiam annonce que la Section féminine de l’Ujtl se battra «pour qu’il soit libre». Par ailleurs, loin le temps où ils se jetaient la pierre, Fatou Thiam prend la défense de son frère Toussaint Manga en fustigeant son «kidnapping». «Le régime a encore donné des ordres à sa police, pour mettre aux arrêts tous les jeunes libéraux, mais cette tentative d’intimidation et de musellement ne passera jamais», dit-elle en promettant qu’ils feront face à «cette injustice».
Le Meer flingue les…
Restons dans les rangs des sauvageons des partis politiques. Après les filles de l’Ujtl, place aux élèves et étudiants républicains qui eux, saluent la décision de la Crei dans l’affaire Rimka & Cie qui «matérialise la serieuse option du (Sunugaal) de lutter contre toute tentative de pillage des deniers publics». Il est clair, indique Moussa Sow le Coordonnateur du Meer, que «l’objectif affiché par le Législateur sénégalais en 1981 vient de connaître à travers cette décision un suivi sinon une réalisation effective». Il rappelle à ce propos l’exposé des motifs de la loi n°81-58 du 10 juillet 1981 prise au début du magistère de Njol Diouf et relative à la répression de l’enrichissement illicite.
…Bandits à col blanc
Dans ce préambule, le Législateur précise que : «par l’introduction de ce nouveau délit (le délit d’enrichissement illicite) dans le Code pénal, les pouvoirs publics veulent se donner les moyens d’extirper de la société (sunugaalienne), des pratiques non conformes à nos mœurs, qui créent l’injustice sociale, paralysent le développement du pays et peuvent à la longue saper notre démocratie». Alors estimant à 483 milliards le cumul des sommes réclamées à Rimka et ses complices Diassé, Pouye et Bibo, le boss du Meer se demande «combien d’hôpitaux, de routes, de stades, d’écoles, d’emplois peut-on créer avec cette somme ?». Et de dire sa conviction que «le (Sunugaal) n’est pas un pays pauvre, mais un pays appauvri par des hommes politiques qui complotent, corrompent à l’image de ces bandits à col blanc». Mais, lâche-t-il, «c’est fini, la justice dans toute sa dimension sera rendue, la vérité dans toute sa force régnera et le droit dans toute sa rigueur sera dit».
«Lions»
Les «Lions» qui doivent jouer en match amical contre le Ghana, le 28 mars et le club français du Havre Ac, le 31 mars prochain, ont entamé, hier, leur regroupement en France, au Havre où se disputeront ces rencontres. Pour cette première sortie, Aliou Cissé, le nouveau coach du Sunugaal a sous la main tout son groupe. Les «Lions» ont reçu d’ailleurs, hier, la visite du consul de Sunugaal au Havre. Fait marquant, le diplomate refuse d’appeler Aliou Cissé coach, mais tout simplement capitaine. Comme au bon vieux temps de l’épopée de 2002. Il faut noter aussi que le président de la Fédération, Me Augustin Senghor, va rejoindre les «Lions», jeudi prochain.
Cadres…
L’Alliance nationale des cadres pour le progrès (Ancp) a rendu publique une déclaration, hier, pour indiquer qu’elle «approuve sans réserve la mesure d’exclusion» de responsables de l’Afp, dont le n°2 du parti, Malick Gakou. Pour l’Ancp, cette mesure est «parfaitement en rapport avec les comportements irresponsables de ces ex-camarades, lesquels comportements ont été préjudiciables à l’image de l’Afp et de ses dirigeants». Ainsi, saluant le calme et la sérénité affichés par le Secrétaire général, Moustapha Niasse, et l’ensemble des militants devant les actes de provocation répétés, l’Ancp ne manque pas de renouveler son soutien à SMS et à son gouvernement.
…Progressistes
Alioune Sarr et compagnie réaffirment en outre leur attachement et leur fidélité à Niasse «pour les valeurs qu’il incarne et la source d’inspiration qu’il constitue». Les cadres de l’Afp réaffirment aussi leur attachement à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance, dont la réédition des comptes est un pilier essentiel. Ils saluent ainsi «la maturité du peuple (sunugaaliens) suite à la décision rendue par la Crei», condamnant Rimka. Selon l’Ancp, ce verdict «est de haute portée républicaine et ouvre une nouvelle ère de gouvernance avec un seul souci : préserver les deniers publics et les intérêts supérieurs de la nation».
150 morts dans le…
Un Airbus A320 de la compagnie allemande low cost Germanwings s'est écrasé mardi dans les Alpes françaises, causant la mort des 150 personnes qui se trouvaient à bord, selon les autorités françaises. L'avion, qui effectuait la liaison entre Barcelone et Düsseldorf, s'est désagrégé dans les montagnes près de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), à environ 2 000 mètres d'altitude, dans une zone en pente très abrupte et difficile d'accès, où les hélicoptères ne peuvent se poser, rapporte Reuters. «On a un avion qui a littéralement explosé, les corps sont très abîmés», a déclaré le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire après avoir survolé le site. Cette incrimination conduit à penser que la piste terroriste est à ce stade écartée et la compagnie aérienne Lufthansa, dont Germanwings est une filiale, a elle aussi déclaré travailler sur l'hypothèse d'un «accident».
…Crash d’un Airbus
Une première boîte noire a été retrouvée mardi et ses éléments seront examinés, a-t-il ajouté. François Hollande, qui se rendra mercredi sur les lieux de la catastrophe avec la chancelière Angela Merkel et le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, a confirmé qu'il y avait 150 victimes espagnoles, allemandes et turques. Le patron de Germanwings, Thomas Winkelmann, a déclaré lors d'une conférence de presse à Cologne qu'il y avait 67 Allemands à bord, dont deux bébés. Selon des officiels de la ville allemande de Halte, une classe de 16 élèves et leurs deux enseignants faisaient aussi partie des passagers. A Madrid, un porte-parole du gouvernement a précisé que 45 personnes à bord portaient des noms espagnols. Le Grand Théâtre barcelonais du Liceu indique par ailleurs sur Twitter qu'Oleg Bryjak et Maria Radner, deux chanteurs d'opéra allemands qui regagnaient Düsseldorf après avoir joué Siegfreid de Wagner dans la capitale catalane, comptent parmi les victimes.
Seydi Khalifa Ababacar Sy
Le lundi 25 mars 1957, il y a donc 58 ans aujourd’hui, Seydi Khalifa Ababacar Sy, Premier Khalife de Seydi Hadji Malick Sy s’éloignait et son âme, extatique, se pâma immédiatement au giron de la Lumière divine. Ce fut, pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour la Communauté musulmane une immense perte. Serigne Fallou Mbacké, l’Illuminé, salua en lui un meneur d’âme et un combattant de l’Islam qui fut à la guerre et fut être partout. Seydou Nourou Tall, l’héritier de Cheikhou Oumar et de Ahmadou Cheikhou le célébra pour la grandeur incommensurable de son âme dévote qu’exaltait et qu’exacte encore la parole divine. Léopold Sédar Senghor le psalmodia et magnifia ce qu’il fit et ce qu’il fut pour la grandeur de l’Islam et la dignité du musulman.
Massaly reste en prison
Le procès de Mamadou Massaly n’a pas eu finalement lieu et le leader des «jeunesses Wadistes» va devoir prendre son mal en patience avant d’être fixé sur son sort. Prévu pour hier, le procès de Mamadou Lamine Massaly est de nouveau renvoyé jusqu’au 28 avril prochain, suite à une constitution de partie civile. Inculpé depuis le 27 février pour outrage et diffamation à la gendarmerie, le jeune libéral devait comparaître dans la procédure l’opposant à la gendarmerie et qui lui vaut une détention préventive.