L’ULTIMATUM DE OUMAR GUÈYE EXPIRE MARDI
LES TRAVAUX N’ÉTANT PAS ENCORE BOUCLÉS

«Je ne vous accorderai pas un jour de plus pour la livraison du port de Ndakhonga-Foundiougne.»
C’est ainsi que lors d’une visite de chantier effectuée le 27 décembre dernier, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, avait apostrophé le chef de chantier du port de Ndakhonga-Foundiougne, Charles Choi, après que ce dernier s’est engagé à livrer l’infrastructure au plus tard le 31 mars 2015.
A seulement trois jours de cette date fatidique, force est de constater que M. Choi ne pourra pas respecter son engagement. Puisque sur le chantier, les ouvriers coréens et sénégalais sont encore à pied d’œuvre même si leur nombre a été augmenté comme l’avait aussi exigé la tutelle.
Un peu partout, on peut voir du matériel entassé. Au loin, on entend le vrombissement du moteur d’une machine utilisée pour souder la charpente métallique du bâtiment principal.
Au même moment, des grues sont en train de déplacer du matériel lourd. En cette matinée ensoleillée du jeudi, il est difficile de trouver un interlocuteur qui accepte de piper mot sur le retard dans l’exécution des travaux. Mais soudain, un homme sort du chantier pour aller faire des achats au niveau des étales qui longent la route menant à l’embarcadère du bac de Foundiougne.
Avec quelques hésitations, il consent à lâcher : «je ne pense pas qu’il soit possible de livrer le port le 31 mars prochain d’autant plus que les travaux sont encore en cours. D’ailleurs le ministre (Oumar Guèye) était là encore lundi dernier pour voir l’état d’avancement des travaux et il semblerait qu’il a encore accordé à l’entreprise coréenne (Ndlr : Consortium Samsung et Dongil) un délai de quatre mois.»
Un autre Monsieur qui apparemment s’y connaît mieux, après nous avoir demandé d’aller nous renseigner auprès des services du ministère, a fini par accepter de se prononcer mais sous le couvert de l’anonymat : «Nous n’avons plus d’obstacles ici et nous sommes en train de dérouler un programme qui nous permettra de terminer les travaux bientôt. Tout le quai a été déjà posé. Il reste seulement à bétonner le terre-plein et terminer le bâtiment de la gare maritime. Je ne peux pas vous en dire plus mais si vous revenez ici dans un mois vous verrez», dit-il d’un air taquin.
C’est dire donc que le ministre Oumar Guèye est dans l’obligation de prendre encore son mal en patience, surtout que la livraison du port était initialement prévue au mois d’octobre 2014.