«UNE NOUVELLE ETAPE DANS LA QUÊTE DE UNIVERSALITÉ DU STATUT DE ROME»
ADMISSION DE LA PALESTINE A LA COUR PENALE INTERNATIONALE (CPI)
La Cour pénale internationale (CPI) a célé- bré, hier, à son siège de La Haye (Pays-Bas) l’admission de l’Etat de Palestine en tant que 123ème État partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la Cpi. Pour le président de l’Assemblée des États Parties, Sidiki Kaba, cette adhésion « constitue une nouvelle étape dans la quête de l’universalité du Statut»
La Palestine devient le 123ème Etat partie du Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale (Cpi). La Cérémonie marquant l’entrée en vigueur dudit Statut à l’égard de ce pays s’est tenue à La Haye (Pays-Bas), hier.
En fait, la Palestine a déposé son instrument d’adhésion, le 2 janvier 2015. «L’adhésion de la Palestine comme 19ème Etat partie de l’Asie Pacifique, et deuxième du Moyen-Orient, constitue une nouvelle étape dans la quête de l’universalité du Statut de Rome. Nous espérons qu’elle ouvrira la voie à d’autres pays du Moyen-Orient qui, en adoptant ledit Statut, viendront renforcer la Cour pénale internationale dans sa lutte contre l’impunité pour les crimes de masse», a déclaré le ministre de la Justice du Sénégal et non moins président de l’Assemblée des États parties, Sidiki Kaba, à travers un communiqué.
Avant de soutenir: «Nous l’en félicitons et l’invitons, par ailleurs, à incorporer les crimes figurant dans le Statut de Rome, à savoir le génocide, le crime contre l’humanité, le crime d’agression et le crime de guerre, dans sa législation nationale, gage de l’effectivité de son adhésion».
Pour Sidiki Kaba, « cet engagement, des plus symboliques, vient encore une fois confirmer que partout à travers le Monde, les peuples épousent les nobles idéaux de la Cpi, ceux d’un monde de paix et de justice pour tous».
Pour sa part, la seconde vice-présidente de la Cpi, la juge Kuniko Ozaki, a renseigné que «du fait de l’entrée en vigueur du Statut de Rome pour l’État de la Palestine aujourd’hui, la Palestine acquiert tous les droits ainsi que les responsabilités découlant du fait d’être un Etat partie au Statut. Ce sont des engagements de fond, qui ne peuvent pas être pris à la lé- gère».
Quand au ministre des Affaires étrangères de la Palestine Dr Riad Al-Malki, il a fait savoir qu’: «aujourd’hui, alors que la Palestine devient officiellement un État partie au Statut de Rome, le monde a fait un pas de plus vers la fin d’une longue ère d’impunité et d’injustice. En effet, ce jour nous rapproche de nos objectifs communs de justice et de paix».