EN RUPTURE DE BAN

Ils agressent, violent, tuent…Peut-être même sans remords ! Parce qu’au moment des faits, la conscience, parfois, s’exile sous l’effet combiné de la drogue et de l’alcool. Ces «tueurs en série», manquant parfois de courage pour affronter la vie, fuient le jeu de miroir. Et mettent sur le dos de la société tous leurs malheurs. Les jeunes agresseurs, violeurs, tueurs…en rupture de ban, en veulent à une société qu’ils accusent parfois à tort de tous les noms d’oiseaux. Certains d’entre eux ont refusé, par insouciance ( ?), de prendre au vol leur chance. Piégés par la facilité, ils n’ont pas su démêler les fils d’un monde qui est loin d’être un long fleuve tranquille.
Maintenant qu’ils sont face à une réalité qui ne se laisse pas dompter facilement, ces jeunes délinquants ont choisi la voie la plus lâche pour survivre : la violence. C’est ce qui explique que ce phénomène soit devenu, dans nos sociétés, un fait banal et dont les causes sont parfois profondes que ne laisse apparaître une réalité mouvante.
Dans une société où les inégalités se creusent, où l’accès aux besoins primaires n’est pas à la portée de tous, où la rue devient l’espace familial etc, la violence a encore de beaux jours devant elle. Car, cette forme barbare de communication, est souvent utilisée par ses auteurs comme un moyen de nivellement de la société. Leur argument à deux «euros» est le suivant : «à défaut d’être comme l’autre (qui a réussi), je le supprime physiquement, puisqu’il matérialise mon échec».
Cet homme qu’on agresse en prenant ses biens, cette femme qu’on viole en lui enlevant sa dignité, tous deux matérialisent chez ces malfaiteurs «l’échec» difficile à supporter, la mauvaise conscience. Ils ont baissé les bras (ces agresseurs) et les innocents : les femmes et les enfants constituent leurs victimes.