ME WADE STATUE DEMAIN SUR LE CAS FADA ET CIE
FRONDE AU SEIN DU PARTI DEMOCRATIQUE SENEGAL

La fronde dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (Pds) ne laisse pas insensible Me Abdoulaye Wade. Le «pape du Sopi» a convoqué le Comité directeur, demain, pour statuer sur le cas des insurgés.
Que risquent Modou Diagne Fada et compagnie, après qu'ils ont exigé la modernisation du Parti démocratique sénégalais (Pds) et défié Me Abdoulaye Wade, dont ils réclament le départ de la tête de ladite formation politique ?
Toujours est-il que le «pape du Sopi», dans l’urgence, a convoqué, demain après-midi, une réunion du Comité directeur, pour statuer sur le cas de l'ancien ministre de la Santé et ses «frères» et «soeurs» rebelles.
Me Wade qui avait sermonné Aïda Mbodj, Modou Diagne Fada, Habib Sy, entre autres, pourrait, cette fois-ci, sortir le bâton, pour taper fort sur ses «fils» et «filles» frondeurs.
D’ailleurs, le leader historique de la formation libérale a déjà donné le ton : «Je n’accepterai pas qu’on détruise le Pds».
Des sources proches de l’instance dirigeante du Pds assimilent la rébellion de Modou Diagne Fada et compagnie à «un acte de défiance» par rapport aux décisions du parti.
En effet, lors de sa réunion du jeudi 30 mai dernier, le Comité directeur avait pris la résolution de mettre fin au débat agité sur la succession de Me Wade à la tête du Pds.
«Il n’existe pas au Pds un débat sur la succession de Me Abdoulaye Wade. Le Président Wade, lui-même n’est pas encore assez essoufflé pour céder le fauteuil. Le Pds, dans l’unanimité, a accepté de le garder comme Secrétaire général national, jusqu’après 2017. Il est clos ce débat. Par voie de conséquence, aucun Congrès n’est prévu pour des renouvellements. Que tous les responsables puissent comprendre que cette décision est irréversible, et tous devraient respecter celle-ci », avait averti l’instance précitée.
Mais les insurgés n’en ont cure de cette décision ferme et «irréversible», au vu de leur attitude.
Et pour qui connaît le tempérament du «pape du Sopi», l’affrontement semble inéluctable. Un duel à mort dont le Pds sera le grand perdant.