LE SENEGAL DEPASSE LA MOYENNE SUBSAHARIENNE AVEC 5,7%
ENROLEMENT DES JEUNES DANS L’EDUCATION

L’accès à l’éducation demeure une réelle difficulté en Afrique subsaharienne, frappée par la pauvreté. Mais le Sénégal enregistre tout de même un taux assez satisfaisant par rapport aux autres pays avec un pourcentage de 5,7%.
«Le Sénégal a fait d’énormes progrès avec des programmes comme le Paquet qui a permis de réaliser des résultats importants. Le nombre d’enfants scolarisés est passé en effet de 717 000 en 1990 à 439 000 en 2012. Soit, respectivement, un pourcentage de 3,2% à 5,7% dépassant la moyenne subsaharienne qui est de 4,9%», renseigne Nihan Koseleci, la chargée de recherche de l’Unesco qui poursuivant ajoute que «14% des enfants sont inscrits dans l’enseignement primaire, 79% font le cycle secondaire et seuls 61% de ces étudiants n’atteignent pas la dernière année».
Justifiant les progrès enregistrés, M. Koseleci de dire que «le Sénégal a bénéficié de l’aide à l’éducation de base, qui a également touché d’autres pays africains. Et pour l’objectif 1, le Sénégal a fortement diminué la mortalité infantile. En ce qui concerne l’éducation, elle a atteint 14% ce qui reste très faible. Maintenant, il en est de même pour l’éducation primaire qui est de 84% pour le taux net de scolarisation, mais les taux de redoublement ont diminué ».
S’inscrivant sur cette même lancée, Baba Ousseynou Ly, Secrétaire général du ministère de la Santé, qui présidait la rencontre, a estimé que «le Sénégal, comme beaucoup de pays, n’a pas atteint les objectifs d’éducation en termes de qualité des apprentissages, des taux de révision estimé à 50% environ. C’est en termes de qualité où nous avons piétiné dans la période 2000-2015. Mais en termes d’accès et de parité, nous avons enregistré des avancées. C’est un constat qui est amer, mais qui traduit la réalité du terrain».
Il ajoute, par ailleurs, que «l’éducation est une réalité au Sénégal. Maintenant, il faut améliorer l’existence et nous pensons qu’avec un processus plus marqué de la décentralisation, avec la conservation du taux de 40% à l’éducation, en impliquant davantage les communautés à la base, les partenaires techniques, nous pourrons mobiliser des ressources faire de la qualité une réalité».
D’après M. Ly, il faut faire en sorte que «nous ayons des enfants qui ont des performances en lecture, en mathématiques, qu’ils soient à un niveau acceptable, si on les compare aux standards internationaux. C’est l’une des raisons du relèvement du niveau du recrutement des enseignants. Avant, on avait des enseignants qui entraient avec le niveau Bfem, maintenant, il faut avoir un Bac au minimum pour entrer».
Sur les solutions envisagées, il indique : «Nous sommes en train aussi de consolider, de financer le curriculum de l’éducation de base par l’approche des compétences qui est une réalité, qui est un intrant dans le domaine de la qualité. Il y a aussi une avancée significative, à savoir la dotation des enfants de manuels scolaires. Parce qu’on est restés des années sans que les enfants aient des manuels. Et d’ici 2 ans, tous les enfants auront des manuels C1 et C2, des enseignants bien formés, des curriculums bien implantés, avec des formations initiales qui sont bien menées. C’est comme cela que nous pourrons atteindre la qualité».