’’70 MILLIARDS DE FCFA ONT ÉTÉ DÉPENSÉS DEPUIS 2012 POUR LUTTER CONTRE LES INONDATIONS’’
Diene Farba Sarr, ministre du renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de vie
Le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Diène Farba Sarr, affirme, dans cet entretien, que le gouvernement a mobilisé, depuis 2012, 70 milliards de FCfa pour gérer les inondations. Il effectuait une tournée qui devait le conduire à Thiès, Tivaouane et Matam.
Monsieur le ministre, vous venez de terminer une visite qui vous a conduit dans plusieurs villes. Pouvez-vous nous faire l’état des lieux après les inondations ?
Le président de la République m’a enjoint de commencer par l’axe Nord pour voir, après les premières véritables pluies, comment sont les villes. Et de façon globale, l’impression est bonne. Mais nous avons remarqué qu’à Tivaouane il y avait des points critiques avec l’hôpital et l’avenue Ababacar Sy qui étaient sous les eaux.
Néanmoins, nous avons monté une équipe, avec les concours des autorités administratives locales, pour résoudre ce problème. La ville de Saint-Louis est un laboratoire pour ce qui est de la lutte contre les inondations.
D’autant qu’on y retrouve des débordements d’eau dus au fleuve, aux échappées du barrage de Diama ou encore à la remontée des nappes qui, à la limite, peuvent créer des inondations.
Pouvez-vous nous faire le point sur la mise en œuvre des
mesures concernant SaintLouis ?
Beaucoup de choses ont évolué dans la ville tricentenaire. Je me rappelle, en 2005, c’était très compliqué. Mais je vois qu’après la première grande pluie, une situation périlleuse n’a pas été notée lors de notre visite. Il y a un comité régional qui est à pied d’œuvre. Il fait un travail remarquable axé sur les forces, les faiblesses et les différentes stratégies à mettre en œuvre pour une meilleure lutte des inondations ; même si, il faut le reconnaitre, nous avons besoin de motopompes, d’électropompes et autres matériels.
Toutefois, nous déplorons le fait qu’à Pikine, où il y a un bassin de stockage qui doit recueillir les eaux de 5 stations de pompage, on relève une agression anthropique manifeste. En effet, le grillage est défoncé et les populations y déversent toutes sortes de choses. Ce qui est déplorable. Ce problème de comportement n’est pas tolérable.
Pouvons-nous avoir une idée sur les investissements consentis par l’Etat pour lutter contre les inondations ?
Il faut noter que, depuis 2012, l’Etat a mis plus de 70 milliards de FCfa dans l’assainissement et la lutte contre les inondations dans les zones de Dakar et sa banlieue, Touba, Bambey, etc. Ce type d’investissement est souterrain ; il n’est pas visible.
Et si l’Etat fait autant d’efforts qui, pour beaucoup, ne sont pas visibles, c’est parce que la volonté politique y est. Le gouvernement se démultiplie pour lutter contre les inondations. Il appartient aux populations de prendre soin des différents ouvrages.