AIDA MBODJI TAPE DU POING SUR LA TABLE
VISITE A BAMBEY DU MINISTRE DE L’AMÉNAGEMENT DES ZONES D’INONDATION
Citée parmi les zones inondables devant bénéficier du programme d’urgence contre les inondations, Bambey s’attend à vivre le pire en cette période d’hivernage. Et pour cause, aucun dispositif n’a été mis en place. Ce qui a suscité la colère de la mairesse Aïda Mbodji qui, lors de la visite du ministre Khadim Diop, a déploré le retard accusé par l’Etat dans l’exécution du programme décennal pour l’éradication des inondations d’un coût de 760 milliards F Cfa et du plan d’urgence de 60 milliards dont Bambey devait bénéficier.
En cette période d’hivernage, les populations de Bambey vivent dans la hantise des inondations. Leur ville considérée parmi les localités à risque craint de vivre le spectre des inondations. Et l’occasion ne pouvait être plus propice pour tirer la sonnette d’alarme que la visite du ministre en charge de la question à Bambey. En effet, la visite de terrain effectuée hier par Khadim Diop a permis de constater que le dispositif annoncé n’a toujours pas été mis en place.
C’est pourquoi la mairesse Aida Mbodji ne s’est pas fait prier pour dire ses quatre vérités au ministre Khadim Diop. Après avoir expliqué les efforts de sa mairie, Aida Mbodji a vivement dénoncé le retard du démarrage du programme décennal pour l’éradication des inondations d’un coût de 760 milliards de francs Cfa. L’Etat s’était engagé à court terme de financier à partir d’octobre 2012 à hauteur de 60 milliards de francs Cfa pour le programme d’urgence. Bambey devait bénéficier d’un milliard 600 millions dans cette enveloppe de 60 milliards», dit-elle. Et d’ajouter : «à défaut de nous octroyer cette enveloppe d’un milliard et 600 millions de francs Cfa, l’Etat doit assister la commune et l’aider à profiler à nouveau les canaux. Nous avons même des problèmes de réceptacles».
LES PRECISIONS DU MINISTRE KHADIM DIOP
«Pour ce qui concerne les réalisations des ouvrages structurant sur Bambey, ce n’est plus à un stade de projet. Les marchés ont été lancés, une entreprise a déjà été choisie et est sur le terrain. Les études ont été effectuées, et les travaux démarrent cette semaine. Il s’agit des travaux qui devaient démarrer depuis le mois d’avril, mais il y a eu du retard pour des raisons qui ne sont pas de notre ressort. Ce n’est plus un projet puisqu’il est en cours de réalisation. Ici à Bambey, nous avons constaté la vétusté du réseau qui nécessite un entretien. Les exutoires ne sont pas en bon état. Maintenant, il y a un risque parce que les pluies n’attendent pas».