D’UN CAPITAL DE 40 MILLIARDS, AIR SENEGAL SA REMPLACE SENEGAL AIRLINES
CREATION D’UN NOUVEAU PAVILLON NATIONAL
C’est définitif, la page de Sénégal Airlines est complètement tournée. En effet, une nouvelle compagnie dénommée Air Sénégal Sa vient d’être créée le 13 avril 2016 avec un capital initial de 40 milliards de francs Cfa en numéraire.
Présentant, hier, ce nouveau pavillon national, le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck est longuement revenu sur le passif de Sénégal Airlines et son niveau d’endettement. D’après le ministre, la compagnie mise en exploitation le 25 janvier 2011, a subi des pertes dès sa première année. Soit un déficit financier de plus de 65 milliards constitués de pertes cumulées au cours des années : 2011 pour 24 milliards ; 2012 pour 12 milliards ; 2013 pour 18 milliards et 2014 pour 11 milliards. Aussi, a souligné le ministre, les chiffres de 2015 qui ne sont pas encore disponibles, devraient rester dans les mêmes tendances.
Une dette cumulée de plus de 65 milliards en 4 ans d’existence
Aussi, Maïmouna Ndoye Seck de relever que la compagnie avait déjà perdu la totalité de son capital social de 16,5 milliards non totalement libérés en fin 2011. «Il s’y ajoute que la compagnie ne disposait plus d’un avion, n’a pu remplir les conditions pour que l’autorité de régulation de l’aviation civile puisse procéder au renouvellement de son permis d’exploitation aérienne expiré le 2 avril 2016. C’est pourquoi l’Etat a décidé de mettre un terme à la convention de concession des droits de trafic le liant à Sénégal Airlines», a expliqué Mme Seck.
«Pour rester en cohérence avec les objectifs déclinés dans le Plan Sénégal émergent (Pse), une nouvelle compagnie dénommée Air Sénégal Sa vient d’être créée avec un capital initial de 40 milliards de francs Cfa en numéraire», a annoncé Maïmouna Ndoye Seck qui précise qu’il est retenu un démarrage rapide des opérations de ladite compagnie. Cela, en attendant la «contractualisation avec un partenaire stratégique fort et une augmentation du capital à 100 milliards».
«A ce jour, aucune offre n’est négociée»
En outre, a décliné le ministre, la Compagnie devrait être dotée de service d’assistance au sol (Handling) et d’un centre de maintenance pour garantir un modèle économique robuste. «L’objectif constant qui est poursuivi est que le premier vol commercial à décoller du nouvel Aéroport Blaise Diagne soit un vol du pavillon national. Toutes les structures intéressées sont appelées à nous adresser leur offre et contribution. Etant entendu qu’à de jour, aucun mandat n’a été donné à une personne physique ou morale et aucune offre n’est négociée», a lancé Maïmouna Ndoye Seck.
Toutefois, le ministre a tenu à préciser que des droits de trafic temporaires ont été accordés aux compagnies aériennes locales comme Transair pour desservir l’intérieur du pays et la sous-région, en attendant le démarrage effectif de la nouvelle compagnie.