"MACKY SALL EST PIRE QUE LES PRÉSIDENTS FASCISTES"
Quand l'ancien Président, Me Abdoulaye Wade, parle de la décision du Cirdi dans l’affaire Bibo, cela débouche aussitôt sur son fils Karim Wade. Hier, rapporte Le Populaire, Babacar Gaye, le porte-parole du Pds, a partagé sur sa page Facebook une lettre que le Pape du Sopi a adressé à son second, Oumar Sarr, Coordonnateur du Comité directeur du Pds. Il amorce sa lettre en écrivant : "M. le Coordonnateur général, le Cirdi, dans une décision dans l'affaire Sénégal contre Bibo Bourgi, vient de donner raison à Karim dans la mesure où il établit que les sociétés AHS appartiennent exclusivement à Bibo Bourgi et à son frère Abdoukadil Bourgi. Cela signifie que, pour Karim il n'y a pas d'enrichissement et encore moins d'enrichissement illicite". Et Me Wade de poursuivre : "C’est tout l'échafaudage de Macky Sall qui s'écroule du sommet des arrêts de la Cour Suprême à l'instruction de la Commission d'instruction de la Crei".
Selon Me Abdoulaye Wade, "M. Badio Camara, le procureur général, les magistrats de la Cour et de l'instruction, qui ont montré beaucoup de zèle à donner satisfaction à la lubie de Macky Sall, en soutenant un échafaudage juridique qui n'avait d'autre objet que la liquidation d'un adversaire politique, devraient, s'ils avaient le sens de l'honneur, présenter leurs excuses au peuple sénégalais et démissionner". "C'est donc une grande victoire que nous venons de remporter après plus de trois années de lutte durant lesquelles nos responsables et militants ont payé le prix fort, la radiation, la matraque, la dispersion violente de nos réunions, l'emprisonnement. Il est rare de trouver dans les annales, même chez les Présidents fascistes, l'extension des pratiques aussi anti-démocratiques à l'emprisonnement du Président des étudiants et celui des jeunes d'un parti", dit Me Wade.
Après ce tir nourri sur le… Macky, l'ancien Président embraie sur l’organisation d’une journée pour fêter ce qu’il qualifie d’événement. "De nombreux militants demandent au Parti de fêter cet événement. Je soutiens cette idée et vous demande de me soumettre un programme et, surtout, l'exploitation que vous voulez en faire au centre de laquelle se trouvent les leçons à donner sur la démocratie et les Droits de l'Homme". Car selon lui, "si l'affaire Karim Wade alimente la réflexion des Sénégalais et enrichit la démocratie, elle sera, malgré tout, positive". N’attendant pas les propositions qu’il demande que ses collaborateurs lui fassent, Me Wade, toujours égal à lui-même, les devance et annonce : "Je vais incessamment vous présenter un projet d'organisation d'une journée avec des conférences, des débats, des meetings dans les instances horizontales du Parti comme dans les structures verticales telles que la Fédération des femmes, la Fédération des jeunes, la Fédération des hommes d'affaires, la Fédération des arabisants et maîtres coraniques".