LE PREMIER GISEMENT PETROLIER EVALUEES A 450 MILLIONS DE BARILS
Le premier gisement de pétrole découvert au Sénégal en 2014, dont les réserves sont estimées "à 450 millions voire 500 millions de barils", devrait commencer à être exploité entre 2020 et 2023, a annoncé, jeudi, à Dakar, le directeur général de Petrosen, Mamadou Faye.
"Depuis 2014, nous avons eu deux découvertes" de pétrole, dont une première "significative (.) dans la partie maritime profonde. Elle a fait l’objet d’évaluation qui a commencé en 2015. Nous venons de terminer et à mi-chemin, les réserves sont estimées à 450 millions voire 500 millions", a-t-il dit.
Il s’exprimait lors d’une rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et le corps diplomatique accrédité à Dakar, au cours de laquelle Mankeur Ndiaye a présenté le programme provisoire de la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies.
Selon le directeur général de Petrosen, "d’autres perforations sont prévues avant la fin de l’année pour 2016 et 2017 et vont permettre de statuer définitivement sur les réserves en place et le taux de récupération attendu".
"Nous pensons que le gisement sera économique et exploitable. Les études d’ingénierie vont suivre et seront terminées vers 2018 ou 2019 et nous pensons qu’à l’issue de ces études, nous pourront commencer l’exploitation entre 2020 et 2023", a-t-il dit.
"La deuxième découverte, c’est du gaz au niveau de la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Depuis janviers 2016, a poursuivi M. Faye, nous travaillons avec l’équipe mauritanienne dans le cadre d’une exploitation commune et nous sommes à un niveau très avancé sur le plan technique".
Il précise que Kosmos Energy, Petrosen et Timis Corporation sont les détenteurs de ce gisement découvert sur le fleuve entre les deux pays du côté du Sénégal. De l’autre côté du fleuve, Kosmos détient 90% et la société nationale mauritanienne 10%, a-t-il relevé.
"Les travaux d’exploitation commune de ces gisements sont prévus vers 2020-2021. Les investissements nécessaires pour l’exploitation de ce gaz sont estimés à 7 milliards de dollars", a-t-il expliqué.
Le DG de Petrosen signale par ailleurs que le Sénégal et la Mauritanie continuent l’exploration de cette zone, dans l’espoir de découvrir d’autres gisements