Une étrange interview en directe. Un Sheikh islamiste invité d’une chaine de télévision libanaise n’a pas apprécié la gestion de l'entretien par la journaliste. Soucieuse de concilier des impératifs du temps d’antenne et d’autres questions qui restent à aborder avec l’invité, elle essaie de réorienter l'interview. Mais l'invité trouve que c'est très osé pour... une femme.
En effet, pour le Sheikh se faire interroger par une femme ne l’honore guère. Mais qu'elle s'autorise de lui couper la parole pendant un développement trop long, c'en est assez. Remonté, l’islamiste dit à la journaliste de se taire pour lui laisser défendre ses idées parce qu'il n'est là que pour ça.
A cette injonction, la journaliste, à son tour, se fâche, remonte les bretelles à son invité en direct. ‘’Comment un Sheikh aussi respecté comme vous peut dire à une journaliste de se taire ?’’ interroge-t-elle. S'en suit alors un échange de propos qui n'ont rien à voir avec l'objet de l'entretien.
Regardez !
VERS L'ORGANISATION D'UNE SEMAINE DE LA CASAMANCE À RUNGIS
Ziguinchor, 11 mars (APS) - Une Semaine de la Casamance sera organisée au marché international de Rungis (France), pour faire découvrir les produits de la zone méridionale du pays aux consommateurs européens, a annoncé, mercredi à Ziguinchor (sud), le président du Centre de gestion agréé (CGA), Boubacar Sagna.
"Nous avons eu à discuter avec le secrétaire général de Rungis qui nous a donné l'opportunité d'organiser dans les prochains mois la Semaine de la Casamance sur son marché à Paris", a-t-il déclaré lors d'un point presse.
Le marché international de Rungis, situé dans le département du Val-de-Marne en France, en Ile de France, est présenté comme "le plus grand marché de produits agricoles au monde". Il constitue le marché central de Paris, destiné à alimenter les professionnels de toute la région parisienne.
Des opérateurs économiques de Ziguinchor ont effectué du 24 février au 2 mars un voyage d'affaires en France, en partenariat avec le Port autonome de Dakar (PAD).
A cette occasion, ils ont visité le port de Dunkerque pour recueillir des conseils dans le cadre du projet de création de terminaux fruitiers à Ziguinchor et à Dakar.
Ils ont aussi participé à la 52e édition du Salon international de l'agriculture (SIA), qui s'est déroulé dans la capitale française du 21 février au premier mars.
"Tout le monde connait la capacité du Marché international de Rungis en termes d'exportation (de produits frais). C'est comme une centrale d'achat de l'Europe", a déclaré le président du Centre de gestion agréé de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Ziguinchor.
Selon Boubacar Sagna, cette opportunité va permettre aux consommateurs européens de pouvoir découvrir les produits de la Casamance.
Dans cette perspective, les opérateurs de la zone sud ont pu trouver un partenaire qui va leur affréter un bateau qui va transporter tous leurs produits jusqu'au marché de Rungis, a fait savoir M. Sagna.
Il a indiqué que ce voyage d'affaires leur a permis aussi d'obtenir le "Global Gap", une certification pour exporter vers le marché européen.
"C'était un voyage très fructueux", s'est félicité Boubacar Sagna, soulignant qu'il a permis aux opérateurs économiques de Ziguinchor d'avoir des opportunités sur le marché international pour mieux vendre les produits de la Casamance.
Il a aussi tiré un bilan satisfaisant de la participation des opérateurs économiques de la Casamance à l'édition 2015 du Salon international de l'agriculture de Paris (SIA).
LE GOUVERNEMENT IVOIRIEN DÉMENT TOUTE "INTERFÉRENCE" DANS LA LOURDE CONDAMNATION DE SIMONE GBAGBO
Abidjan, 11 mars 2015 (AFP) - Le gouvernement ivoirien a démenti mercredi toute "interférence" dans la lourde condamnation de l'ex-Première dame Simone Gbagbo pour les violences post-électorales de 2010-2011, alors que l'opposition dénonce un "acharnement" du pouvoir.
"Il n'y a absolument pas d'interférence, la justice fait son travail de manière totalement indépendante", a affirmé Bruno Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien, lors d'une conférence de presse à Abidjan.
"Il s'agit d'un procès d'assises qui fonctionne avec des jurés (...) qui sont pris au hasard", a-t-il poursuivi : "n'allez pas imaginer que le gouvernement puisse ensuite s'entendre avec toutes ces personnes-là pour changer un jugement".
Simone Gbagbo, épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo - actuellement écroué à la Haye à la Cour pénale internationale -, a été condamnée mardi à 20 ans de prison, notamment pour "attentat contre l'autorité de l'Etat".
Le parquet général avait requis une peine de 10 ans de prison. Au total, 79 personnes étaient jugées dans ce procès pour leur rôle dans la crise causée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois. "Le verdict donne le net sentiment qu'il s'agit d'un acharnement contre la famille et les proches de Laurent Gbagbo", a regretté Alphonse Douati, ministre sous Laurent Gbagbo et cadre du Front populaire ivorien (FPI), le parti créé par Simone et Laurent Gbagbo.
Me Habiba Touré, avocate de l'ex-Première dame, avait quant à elle dénoncé mardi une justice "instrumentalisée" par le pouvoir. Outre Simone Gbagbo, des peines de 5 ans de réclusion ont été prononcées contre Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président, et Abou Drahamane Sangaré, un cadre du FPI.
Le procès a été entaché de nombreux manquements, selon de nombreux représentants de la société civile et des sympathisants pro-Gbagbo, qui affirment qu'aucune preuve matérielle n'a été fournie pour confondre les accusés.
Si les deux camps se sont montrés coupables d'exactions pendant la crise de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n'a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations de "justice des vainqueurs" à quelques mois de la présidentielle d'octobre.
Le parquet militaire a annoncé mercredi l'ouverture dès jeudi du procès de quatorze militaires, membres de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo.
LA RÉBELLION À DOMINANTE TOUAREG AU PIED DU MUR POUR SIGNER L'ACCORD D'ALGER
Bamako, 11 mars 2015 (AFP) - Sous pression internationale redoublée pour faire la paix, la rébellion à dominante touareg du nord du Mali a débuté mercredi dans son bastion de Kidal une réunion cruciale pour arrêter sa position sur l'accord d'Alger, déjà paraphé par le gouvernement.
Entre 150 et 200 personnes venues de toute la région, notamment de Mauritanie, du Niger, de Libye et d'Algérie, en grande majorité des Touareg et leurs alliés, participaient à ces consultations de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui devraient durer plusieurs jours, a précisé un membre du comité d'organisation.
La réunion de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, a débuté par une lecture et un résumé de l'accord paraphé le 1er mars à Alger par les représentants du gouvernement malien et des groupes armés qui le soutiennent, selon la même source sous le couvert de l'anonymat.
L'accord vise à créer les conditions d'une paix durable dans le nord du Mali, en proie à des affrontements sanglants depuis plus de deux ans, et qui a connu une série de rébellions des Touareg depuis les premières années d'indépendance du pays, en 1960.
"Des diplomates de plusieurs pays européens à Bamako envisagent de se rendre à Kidal si la situation le permet pour encourager à la signature de l'accord", a affirmé de son côté une source diplomatique malienne.
La pression déjà forte sur les rebelles pour signer ce document s'est intensifiée à la suite de l'attentat anti-occidental du 7 mars à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a fait cinq morts: trois Maliens, un Français et un Belge.
"La France appelle toutes les parties à soutenir ce texte et cet accord", a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, rappelant qu'il "reste à convaincre un certain nombre de groupes du Nord". "C'est précisément au moment où la paix est à portée de main que les terroristes veulent la mettre à bas", a-t-il répété devant l'Assemblée nationale.
- Pas de négociations directes -
Lors d'une rencontre dans la nuit de dimanche à lundi à Niamey avec des représentants de la rébellion, le gouvernement nigérien et le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), Mongi Hamdi, ont échoué à les convaincre de signer, a indiqué à l'AFP un participant, figure de l'ex-rébellion touareg au Niger.
Les rebelles ont dénoncé le fait que "durant tous les mois de discussions, ils n'ont jamais rencontré le gouvernement du Mali pour un face-à-face, c'est l'ONU qui menait les négociations", a précisé cette source.
Ils ont déploré que ce processus aboutisse à "leur soumettre un document vide qui ne tient pas compte des desiderata de leur peuple", estimant que "même s'ils le paraphaient +l'accord ne tiendra pas longtemps+", a-t-on ajouté.
Le texte prévoit la création d'Assemblées régionales dotées de pouvoirs importants, élues au suffrage universel direct, mais, comme le souhaitait Bamako, ni autonomie ni fédéralisme. La CMA avait demandé le 1er mars un "délai raisonnable" pour consulter sa base après avoir exigé, en vain, des amendements à ce document, fruit de huit mois de négociations sous l'égide de l'Algérie.
Cette coordination comprend le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), la Coalition des peuples de l'Azawad (CPA) et une branche du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).
Quelques jours avant la conclusion des pourparlers d'Alger, le nouveau chef coutumier de la région de Kidal, l'Amenokal (chef élu par les sages) de l'Adrar des Ifoghas, Mohamed Ag Intalla, avait plaidé pour la paix avec Bamako, se disant "contre l'autonomie" de sa région.
Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été partiellement chassés par l'opération militaire Serval, lancée à l'initiative de la France en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération Barkhane, dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la région sahélo-saharienne. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle de Bamako.
14 MILITAIRES PRO-GBAGBO JUGÉS JEUDI DANS UN NOUVEAU PROCÈS DE LA CRISE IVOIRIENNE
Abidjan, 11 mars 2015 (AFP) - Quatorze militaires, membres de la garde rapprochée de l'ex-président Laurent Gbagbo, seront jugés jeudi pour leur rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, a annoncé mercredi le parquet militaire, au lendemain de la condamnation de Simone Gbagbo.
L'ex-Première dame a été condamnée mardi à 20 ans de prison pour "attentat contre l'autorité de l'Etat" durant cette crise, qui a fait quelque 3.000 morts. "Le tribunal militaire va juger dès jeudi quatorze membres de la garde rapprochée de (Laurent) Gbagbo, dont son médecin militaire", a déclaré le procureur militaire Ange Kessi lors d'une conférence de presse.
"Il s'agit du procès militaire des éléments de la garde républicaine et des soldats en relation avec la crise post-électorale", poursuivis pour "violation de consigne" et "atteinte à la sûreté de l'Etat", a-t-il ajouté. L'annonce intervient au lendemain du verdict d'un procès civil, qui a duré plus de deux mois.
Outre la condamnation de Simone Gbagbo, des peines de 5 ans de réclusion ont été prononcées contre Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président, et contre Abou Drahamane Sangaré, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI), le parti pro-Gbagbo.
"Le verdict donne le net sentiment qu'il s'agit d'un acharnement contre la famille et les proches de Laurent Gbagbo", a regretté Alphonse Douati, ministre sous Laurent Gbagbo et cadre du FPI, interrogé par l'AFP. Me Habiba Touré, avocate de l'ex-Première dame, avait dénoncé mardi une justice "instrumentalisée" par le pouvoir, ce que les autorités ont démenti mercredi.
"Il n'y a absolument pas d'interférence, la justice fait son travail de manière totalement indépendante", a affirmé mercredi Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.
Ultérieurement, Jean-Noël Abéhi, Anselme Séka Yapo et Brunot Dogbo Blé, trois piliers de l'appareil sécuritaire sous Laurent Gbagbo, seront aussi jugés par la justice militaire pour leur rôle dans la crise, a indiqué le procureur militaire Ange Kessi, sans fournir de précision sur le calendrier.
Le commandant Jean-Noël Abéhi dirigeait l'escadron blindé d'Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l'un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise.
Le commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, fut l'un des hommes les plus craints de Côte d'Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l'un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d'avoir sévi sous l'ancien président.
Le général Brunot Dogbo Blé, qui commandait la garde républicaine, a déjà été condamné à 15 ans de prison en 2012 pour complicité dans l'assassinat d'un officier à la retraite. Mardi, la cour d'assises d'Abidjan lui a également infligé 20 ans de réclusion pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Simone Gbagbo et le général Dogbo Blé faisaient partie des 79 personnes jugées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011 durant un procès en assises sans précédent qui s'était ouvert fin décembre.
Causée par le refus de l'ex-président Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, la crise avait été marquée par de nombreuses violences et s'était achevée par deux semaines de guerre.
Laurent Gbagbo, accusé de "crimes contre l'humanité", est emprisonné depuis fin 2011 à La Haye dans l'attente de son éventuel procès devant la Cour pénale internationale.
Il y sera jugé en même temps que l'ex-chef de la milice pro-Gbagbo des "jeunes patriotes"Charles Blé Goudé, a annoncé mercredi la CPI, sans donner de date, expliquant que les deux hommes sont accusés des "mêmes crimes".
MULTIPLE PHOTOS
COUP DUR POUR BOKO HARAM
36 LOCALITÉS REPRISES PAR LA COALITION INTERNATIONALE
Abuja, 11 mars 2015 (AFP) - Trente-six localités ont été reprises à Boko Haram dans le nord-est du Nigeria depuis le début de l'offensive régionale en février, a affirmé mercredi le gouvernement nigérian qui dit attendre "une défaite complète" des insurgés islamistes.
Mike Omeri, porte-parole du gouvernement nigérian chargé des questions de sécurité, a précisé à la presse que quatre localités étaient tombées depuis le 6 mars, dont Buni Yadi, dans l'Etat de Yobe. Plus de 40 étudiants y avaient été massacrés en février 2014 par les extrémistes qui s'étaient ensuite emparés de la ville en août.
Trois autres localités ont été reprises en moins d'une semaine dans l'Etat de Borno, voisin du Yobe, et bastion historique de Boko Haram, qui s'était emparé au cours de l'année 2014 de pans entiers du nord-est du Nigeria.
Le porte-parole nigérian a expliqué que ces succès contre Boko Haram, qui vient d'annoncer son "allégeance" à l'organisation Etat islamique (EI), étaient dus aux "coopérations et alliances" avec les Etats voisins, Cameroun, Tchad et Niger.
Il les a remerciés de "couper les lignes de ravitaillement des terroristes". "On espère que la coopération régionale en cours va précipiter la défaite et l'extermination de Boko Haram au Nigeria et dans la région", a dit M. Omeri.
S'exprimant devant l'Atlantic Council, un centre de réflexion basé à Washington, le chef des services de renseignements nigérians, Ayodele Oke, a dit croire qu'en l'espace de quelques semaines les combattants islamistes ne contrôleraient plus aucun territoire, même si le gouvernement reconnaît que les attentats et les attaques devraient continuer.
Depuis que l'offensive régionale a été lancée le mois dernier, le Nigeria se targue de diriger les opérations. Mais selon des témoins, des experts et les déclarations des autres forces armées, ce sont les troupes tchadiennes qui ont apporté une contribution décisive à l'opération.
Ces dernières ont pénétré sur le territoire nigérian et chassé les islamistes de certaines régions de l'Etat de Borno. Pour le gouvernement nigérian, l'offensive anti-Boko Haram doit permettre la tenue le 28 mars des élections présidentielle et législatives, déjà repoussées de six semaines, officiellement à cause des violences.
Mercredi, les Etats-Unis ont annoncé chercher à relancer un programme de formation de soldats nigérians, qui avait été arrêté en 2014 après une querelle sur la fourniture d'armes. Les relations s'étaient tendues entre les deux pays après que l'ambassadeur du Nigeria à Washington avait affirmé que son gouvernement jugeait insuffisante l'aide américaine.
Des responsables américains et nigérians en sont "au stade des discussions" sur un éventuel nouveau programme, a précisé devant la presse l'ambassadeur américain au Nigeria, James Entwistle.
Les succès remportés par l'armée nigériane sur le terrain, qui n'ont pas pu tous êtres vérifiés, pourraient permettre à davantage de personnes de voter dans le nord-est du pays, région considérée comme favorable à l'opposition, aux prochaines élections.
Le Congrès progressiste (APC), principale formation de l'opposition, donnée au coude-à-coude pour la présidentielle avec le chef de l'Etat sortant Goodluck Jonathan, a menacé de contester la validité de l'élection si un nombre important d'habitants du nord-est ne peuvent pas voter.
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis d'empêcher la tenue du scrutin par la violence, faisant craindre que les élections, très disputées et parfois sources de violences à motifs politiques, ne tournent au désastre.
Depuis 2009, l'insurrection islamiste et sa répression ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria. Mais, pour M. Omeri, les derniers succès sur le terrain ont permis à certains d'entre eux "de revenir chez eux pour reprendre leur vie normale".
Il n'y cependant eu aucune confirmation par des sources indépendantes de ces retours de déplacés. Le Comité international de la Croix-Rouge s'est inquiété mardi d'une "crise humanitaire généralisée" dans la région du lac Tchad, où des centaines de milliers de déplacés ont fui.
LES PAYS DU BASSIN DU FLEUVE SÉNÉGAL VEULENT PROTÉGER LEURS RESSOURCES COMMUNES
Conakry, 11 mars 2015 (AFP) - L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), regroupant les quatre pays d'Afrique de l'Ouest qu'il traverse, va mener une étude sur les menaces qui pèsent sur ce cours d'eau et les moyens de protéger leurs ressources en eau communes, selon les conclusions d'un sommet tenu mercredi à Conakry.
Cette étude sur la vulnérabilité du bassin du fleuve Sénégal sera conduite dans les meilleurs délais pour prévenir tous les aléas pouvant mettre en danger la viabilité et la pérennité des ressources en eau communes, a indiqué le président guinéen Alpha Condé à l'ouverture du sommet.
"Ceci est rendu encore plus urgent dans le cadre des menaces liées au changement climatique" à l'origine, ces dernières années, de nombreuses catastrophes à travers le monde, a ajouté M. Condé en présence de ses homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et sénégalais Macky Sall.
Les quatre dirigeants ont adopté une déclaration sur le changement climatique dans laquelle ils s'engagent à trouver des solutions appropriées pour le bassin du Sénégal, selon le communiqué final du sommet. Long de 1.750 km, le fleuve Sénégal prend sa source en Guinée, traverse le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, d'où il se jette dans l'océan Atlantique, à Saint-Louis.
Le Guinéen Alpha Condé a été désigné nouveau président en exercice de l'organisation en remplacement du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. M. Aziz a rappelé que des chantiers importants ont été lancés ces deux dernières années au sein de l'OMVS, citant l'inauguration en décembre 2013 d'un barrage hydro-électrique d'une puissance de 60 mégawatts (MW) à Félou (Mali), et le démarrage de la construction d'un autre à Gouina (Mali) d'une puissance de 140 MW.
M. Condé a promis de préserver les acquis de son prédécesseur à la tête de l'OMVS, en estimant que l'organisation était cependant confrontée à des défis importants, avec une population plus importante qu'à sa création il y a 43 ans et des sources de financements en baisse. Il a affirmé nourrir de "grandes ambitions", notamment au plan de l'énergie, pour la sous-région.
"L'Afrique souffre aujourd'hui du manque d'énergie. Pourtant, notre organisation dispose d'importantes réserves énergétiques, l'énergie la moins chère, c'est-à-dire l'énergie hydraulique.
Nous avons quelques barrages, nous avons encore les barrages de Koukoutamba (en Guinée), Gouina (au Mali), que nous allons essayer de réaliser dans deux ans pour que nous mettions plus d'énergie à la disposition de nos populations", a-t-il déclaré.
KOFFI ANNAN PRÉCONISE LA DISPONIBILITÉ DES STATISTIQUES
Dakar, 11 mars (APS) – La gouvernance en général et celle de l’enseignement supérieur en particulier doit être basée sur la disponibilité de statistiques pour le choix de bonnes politiques qui doivent être menées dans les universités et instituts de recherche, a soutenu l’ancien Secrétaire général des Nations Unies.
Il présentait mercredi à Dakar un discours liminaire spécial sur le thème ''L’enseignement supérieur et le progrés social, économique et politique de l’Afrique'', dans le cadre du Sommet sur l’enseignement supérieur en Afrique qui s'est ouvert mardi.
Il s’agit pour Koffi Annan ‘’d’améliorer l’ampleur et la qualité des données statistiques de l’Afrique sur l’Afrique’’.
‘’Cela semble être une question technique très opaque. Cependant une recherche basée sur les faits essentiels pour la prise de décision de bonnes politiques doivent être menées par les Instituts de recherche en Afrique’’, a t –il soutenu.
Pour comprendre l’importance des statistiques pour une bonne gouvernance effective, il a trouvé utile de rappeler que le mot statistique vient du terme allemand signifiant Etat. ‘’Donc gouverner sans statistiques c’est conduire sans tableau de bord’’, a soutenu Koffi Annan.
Il est convaincu qu’une recherche ciblée et appliquée pourrait élargir l’impact pour une meilleure gouvernance et accroître la productivité et créerait davantage d’emplois.
Koffi Annan a également mis en exergue ‘’une méthode moins tangible mais plus profonde permettant aux universités et aux institutions d’enseignement supérieur d’impacter sur le développement’’.
''Les institutions d’enseignement peuvent conférer des connaissances et des compétences mais ce qui est important c’est le regard et l’attitude des étudiants sur l’éducation supérieure pour leur donner une plus grande confiance en eux’’, a-t-il ajouté.
En effet, a t –il dit, ‘’les manifestations des jeunes hommes et des jeunes femmes en colère à travers le continent révèlent la grande frustration de nos jeunes par rapport au statu-quo et leur désir d’assumer leurs responsabilités’’.
''Les étudiants ne sont pas bien préparés à affronter l’avenir. Les universités devraient installer chez les jeunes de notre continent un état d’esprit et une compréhension du monde qui aspire à une citoyenneté, une énergie positive, de même qu’un leadership solide’’, a t –il avancé.
Pour Koffi Annan qui dirige aujourd’hui l’institution continentale ‘’African Progress Panel’’, les universités et institutions d’enseignement doivent être le creuset de la diversité et des incubateurs du pluralisme qui créent des citoyens responsables.
''L’éducation est l’une des formes les plus efficaces de reconstruction de la paix et source d’espoir pour chaque individu et le soubassement du développement et du progrès de chaque société. Ce qui fait que nos débats sont très pertinents et viennent en temps opportun’’, a t –il souligné.
''Il y a énormément de ressources, de potentialités cependant nous ne pouvons pas réaliser le potentiel de l’Afrique, surmonter les défis sans améliorer la qualité, les compétences de l’éducation supérieur’’, a-t-il dit.
Koffi Annan a suggéré de ''développer des universités de classe mondiale surtout dans le domaine de la recherche pour créer la connaissance. C’est cela que les gouvernements et les entreprises ont besoin pour que l’Afrique puisse réussir''.
Le Sommet organisé par différentes institutions dont Trust Africa et le CODESRIA va permettre de débattre sur les leçons à tirer du bilan de l’enseignement supérieur en Afrique, des perspectives et défis futurs et des mécanismes à mettre en place pour répondre aux besoins de l’Afrique et de ses populations au 21ème siècle.
L'UA PRÉCONISE UNE HARMONISATION DES PROGRAMMES DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Dakar, 11 mars (APS) – La Commission de l'Union africaine (UA) souhaite une harmonisation de l'enseignement supérieur en Afrique à travers des programmes de formation communs pour davantage promouvoir la mobilité des ressources humaines au service du développement, a indiqué, mercredi à Dakar, sa présidente Nkosazana Dlamini Zuma.
Cette politique devrait se traduire par la mise en place d'initiatives communes pour la mobilisation de ressources, en vue de "faire des universités et des instituts de recherche des moteurs de développement et de transformation économique", a-t-elle soutenu.
Nkosazana Dlamini Zuma prononçait un discours liminaire sur l'enseignement supérieur et l'Agenda de l'UA à l'horizon 2063, dans le cadre du Sommet sur l'enseignement supérieur en Afrique, ouvert mardi à Dakar.
"Aucune aspiration de l'Agenda 2063 ne sera possible sans un développement de nos ressources humaines pour être au cœur de nos programmes de développement", a-t-elle souligné.
Dans cet agenda "ambitieux qui implique tout le monde pour assurer une mission panafricaine", l'UA prévoit de mettre en place des centres d'excellence pour promouvoir des compétences capables de relever les défis auxquels l'Afrique fait face.
Une plateforme de dialogue et de réflexion sera en même temps mise en place pour discuter des questions cruciales qui engagent le développement du continent.
Selon Mme Zuma, cette perspective vise à examiner "les mesures nécessaires qui mènent vers le chemin de la prospérité en mettant en avant le partage de connaissances, d'expériences et de ressources".
"Les possibilités sont énormes et l'enseignement supérieur a une place centrale pour des ressources humaines de qualité", a-t-elle ajouté.
Aussi la Commission de l'UA a-t-elle porté son choix sur le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall pour convaincre ses pairs africains à soutenir cette dynamique.
De cette manière, l'UA compte porter "le débat au niveau le plus élevé pour parler du développement du continent à partir de la recherche".
Ouvert mardi à Dakar, ce Sommet est axé sur la revitalisation de l'enseignement supérieur pour le développement de l'Afrique. Il accueille des centaines de participants environ, venus de plusieurs institutions et universités de par le monde.
A travers différents panels de discussion, il s'agit de voir comment l'enseignement supérieur en Afrique est-il en train de contribuer aux investissements dans la science et la technologie à travers le monde, si l'on sait que de tels efforts ne sont pas encore enregistrés dans le domaine des sciences sociales et humaines.
DIOMANSY KAMARA VA S'INSTALLER "DÉFINITIVEMENT À DAKAR", EN JUIN
Dakar, 11 mars (APS) - L'ancien attaquant des Lions, Diomansy Kamara, a annoncé avoir décidé de venir s'installer définitivement au Sénégal à partir de juin prochain.
"Je suis venu suivre la CAN des moins de 20 ans et en juin, je vais rentrer définitivement dans mon pays avec femme et enfants", a dit le natif de Gennevilliers (Paris), dans un entretien avec l'APS.
"C'est décidé : je vais faire ma reconversion au Sénégal et je suis prêt à accompagner", a indiqué le footballeur, qui a joué dans les championnats italien, anglais et turc. Il avait mis fin à son contrat avec le club italien de Catanzaro en janvier dernier.
Kamara affirme avoir toujours été intéressé par l'encadrement des jeunes et assure qu'il aura le temps de peaufiner les projets avant son installation définitive.
"C'est aussi pourquoi je suis venu suivre cette compétition", a dit l'ancien attaquant international, faisant allusion à la CAN des moins de 20 ans.
De cette manière, il compte apporter sa contribution au football sénégalais "dans son ensemble". L’attaquant sénégalais avait joué les CAN 2004, 2006 et 2008 avec le Sénégal.
Interrogé sur la promotion de son ancien coéquipier au poste de sélectionneur national, il s'est dit "très heureux", même si, pour lui, Aliou Cissé a besoin qu'on le laisse travailler pour l'instant.
"On n'a pas le droit de lui dire de regarder dans telle direction ou dans l'autre, puisque tout le monde sait qu'en venant, il avait déjà sa petite idée sur cette sélection", a-t-il par ailleurs ajouté.