Après une assignation d’expulsion de la part de la société civile immobilière de Saly (Sis), les travailleurs de l’hôtel Savana Saly sont dans le désarroi. Et pour connaître les tenants et les aboutissants de ce contentieux, une délégation du personnel a été reçue hier par le Directeur général d’Amsa Assurances.
Le Directeur général d’Amsa Assurances a reçu, hier, une délégation du personnel de l’hôtel Savana Saly. Et c’est pour discuter de la situation actuelle dudit l’hôtel qui a reçu une assignation d’expulsion de la part de la Société civile immobilière de Saly (Sis). Lors de cette rencontre, les deux parties ils se sont expliqués sur le contentieux qui oppose Daniel Bredotty, gestionnaire de l’hôtel Savana Saly aux sociétés actionnaires de la Sis. Et, il ressort des discussions que la Société d'aménagement de la Petite côte (Sapco), la Société civile immobilière de Saly (Sis) et les travailleurs de l’hôtel Savana, sont tous victimes des agissements du gestionnaire, Daniel Bredotty, qui ne détenait en réalité que le fonds de commerce.
Selon Ousseynou Badji, délégué du personnel, «la Direction de l’hôtel Savana faisait croire aux travailleurs qu’elle est propriétaire du titre foncier. Mais, cette rencontre nous a permis de comprendre le fond du problème. Parce que la direction générale de Savana nous a trompés». Visiblement préoccupé par les arriérés de salaires et un avenir incertain, M Badji de poursuivre, «nous avons beaucoup investi pour construire l’hôtel que nous avons donné en location à la société Savana. Depuis 1982, nous n’avons pas reçu de dividendes. La Sapco n’a pas reçu de redevance dans cette exploitation. Et nous avons en face de nous, un exploitant qui fait ce qu’il pense pouvoir faire».
De son côté, le directeur d’Amsa Assurances, Détié Aw de revenir sur les tenants et les aboutissants de ce contentieux. «Il y a une procédure judiciaire qui date de 1992 jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, nous Amsa, étant investisseur, nous avons payé en tant qu’actionnaire majoritaire dans la société civile immobilière de Saly. Et durant toute cette procédure, toutes les redevances étaient au nom de la Sis et de la Sapco», a expliqué le Directeur général d’Amsa Assurances. Maintenant, renseigne t-il, «quant il s’est agi de transformer les baux en titre foncier, la Sis a payé sur la base d’un emprunt de ses actionnaires. Aujourd’hui, le titre de propriété étant sorti, nous avons assigné en expulsion l’occupant qui est l’hôtel Savana. Parce qu’il ne s’est pas acquitté de ses obligations envers les propriétaires en l’occurrence la Sis et la Sapco».
Concernant la procédure d’expulsion, il fait savoir que la décision de justice est attendue en avril prochain. «La Sis a initié cette procédure pour dans le futur voir les mesures à prendre», a précisé M Aw. S’agissant des arriérées de salaires des travailleurs de l’hôtel Savana, le Dg d’Amsa Assurances donne des réponses claires : «Nous ne sommes pas concernés. Mais, nous comprenons bien leurs désarrois parce que depuis 2ans, ils n’ont pas de salaire. Mais nous aussi, depuis 30 ans, nous n’avons pas reçu un seul franc de ce que nous avons investi. Ça nous a posé des préjudices. C’est vrai que tout le monde perd dans cette opération là». Toutefois, rassure-t-il, «de ce qui adviendra du projet qui se fera sur le site, on verra bien avec les travailleurs de Savana. Il y aura une réflexion stratégique qui sera mené dans ce sens».
Valérie Pécresse, ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sous le magistère de Nicolas Sarkozy, devait être élevée au titre de Docteur Honoris Causa de l'UCAD, hier jeudi, à l'UCAD II, mais le syndicat autonome des enseignants du supérieur ne l'a pas entendu de cette oreille.
"En juillet 2007, le président français Nicolas Sarkozy a insulté l'Afrique dans cette salle de conférence de l'UCAD II. Le SAES combat la loi-cadre, une loi qui a pour racine la loi LRU, relative aux libertés et responsabilités des universités, d'août 2007. Plus de 100 000 personnes s'étaient mobilisées contre cette loi que Valérie Pécresse avait élaborée.
Et, aujourd'hui, les autorités de cette université veulent l'honorer. Nous n'allons pas accepter cette mascarade au sein de cette institution", a déclaré hier le coordonnateur du SAES à Dakar, Yankhoba Seydi. Les enseignants du Saes s'étaient mobilisés pour dire non à la consécration de Valérie Pécresse (photo) qui devait être élevée au titre de Docteur Honoris Causa de l'UCAD. "Nous crions victoire, parce que nous avons empêché que la manifestation ait lieu à la salle de conférence de l'Ucad II", s'est félicité le coordonnateur du SAES à Dakar.
"Nous les avons poussés à délocaliser la cérémonie à l'hôtel Terrou-Bi. Un hôtel qui a une histoire sombre. Terrou-Bi était un champ de tir où les colons fusillaient nos ancêtres condamnés à mort. Donc, ce n'est pas un lieu indiqué pour ce genre d'évènement. C'est un évènement qui doit se dérouler à l'université et non ailleurs", a ajouté Yankhoba Seydi. Il a pointé un doigt accusateur sur la Banque mondiale qui, selon lui, est à l'origine de cette loi, et à laquelle les autorités sénégalaises ont peur de dire non".
L'enseignant et ancien ministre, Aliou Sow, a dénoncé "le blocage des salaires des enseignants à cause de quelques jours de grève". "C'est un comportement illégal, un abus de pouvoir, un chantage", a-t-il crié. "Il faut qu'on aille jusqu'au bout pour que le gouvernement sache que la valeur de l'universitaire lui interdit de se plier à une telle tentative et de réduire son combat à des intérêts matériels", a déclaré M. Sow.
"Nous parlons de la grandeur de notre espace universitaire, de principes et de l'avenir des enseignants", a-t-il ajouté. "Il entend profiter de l'amphi de rentrée des étudiants de son parti, pour sensibiliser les étudiants sur les conséquences de cette loi", a annoncé l'ancien ministre de la Jeunesse.
"Nous revendiquons la franchise universitaire, parce qu'elle ne peut pas être remise entre les mains des pouvoirs politiques", a ajouté le professeur Malick Ndiaye, membre du SAES et professeur au département de Sociologie. Ce faisant, il a mis "en garde le président Macky Sall" et lui a demandé de "laisser les universités aux mains des professionnels du domaine".
"Donner la majorité d'un conseil d'administration au privé, c'est cela la privatisation de l'université. Utiliser la force contre les universités et contre la vérité, cela n'a jamais marché, a-t-il ajouté.
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ABDERRAHMANE SISSAKO, LE RÉALISATEUR DE "TIMBUKTU", "ASSUME" FACE AUX CRITIQUES
Ouagadougou, 7 mars 2015 (AFP) - Porté au pinacle puis voué aux gémonies après le succès triomphal de son film "Timbuktu", le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako dit "assumer" face aux critiques qui lui sont adressées, notamment sur sa proximité avec le président Aziz.
"Timbuktu" a reçu sept Césars français et une nomination aux Oscars. C'est aussi l'un des films favoris pour l'Etalon de Yennenga, le trophée majeur du Fespaco, l'un des principaux festivals de cinéma africain, qui sera décerné samedi à Ouagadougou. La non-programmation de cette fiction, qui raconte la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des jihadistes, avait un temps été envisagée pour des raisons sécuritaires.
QUESTION : "Timbuktu", diffusé au Fespaco, ce n'était pas du tout évident au départ. Comment appréciez-vous l'accueil du public jeudi pour sa première diffusion ?
REPONSE : "Le film a eu un accueil extraordinaire. L'attente a été j'imagine longue parce que l'Afrique a attendu un peu trop longtemps le film qui existe depuis quelque temps et circule dans le monde. Le Fespaco est pour moi une vitrine extrêmement importante. C'est comme un miroir sur l'Afrique. Cette projection avait un sens et a un sens très important pour moi. Et le public l'a rendu de la plus grande et la plus belle des manières par son accueil."
Q : L'Afrique fait de plus en plus face à la montée de l'islamisme radical. "Timbuktu" est-il un message pour la jeunesse du continent ?
R : "Absolument. C'était une urgence pour moi de raconter le drame de notre pays, le drame surtout de la ville de Tombouctou, qui a été prise en otage par des jeunes avec des valeurs qui ne sont partagées ni dans le pays, ni dans la sous-région, ni dans l'islam tout simplement. En quelque sorte, c'est aussi l'islam qui est pris en otage par ces gens. C'est la dignité humaine qui est défendue à travers les gens de Tombouctou. Faire un film sur la résistance pacifique, c'est important parce que ça met en valeur des gens qui se sont libérés.
Car la libération de Tombouctou, ce n'est pas que Serval (l'opération militaire française qui a libéré le nord Mali des djihadistes, ndlr). Elle a été aussi faite par celles et ceux qui, de façon parfois silencieuse, ont bravé la mort pour arriver à cette libération parce qu'ils y croyaient. Ils y croyaient parce que Tombouctou est un creuset de valeurs humanistes qui ne peuvent être tuées par ces gens venus d'ailleurs. J'ai joué mon rôle, je ne suis ni courageux ni autre chose."
Q : On dit que vous avez évité de faire un film sur l'esclavage des Noirs dans votre pays la Mauritanie pour faire un film d'actualité sur le jihadisme, peut-être moins polémique ...
R : "On peut faire un film sur tout, il y a des milliers de sujets. Moi, j'ai des sujets qui ne me plaisent pas, j'ai des sujets sur lesquels je compte travailler. Il ne s'agit pas d'accuser, c'est trop facile quelque part. Moi je suis un homme d'action. Que ce soit +Timbuktu+ ou +Bamako+ avant, je ne les ai faits ni pour glorifier, ni pour magnifier le continent. Ce n'est pas moi le porte-parole de l'Afrique. Celui qui pense qu'il peut faire d'autres sujets n'a qu'à les réaliser."
Q : On vous critique beaucoup pour avoir accepté le poste de conseiller culturel auprès du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
R : "Pour moi, ce n'est pas une polémique. Ma légitimité en tant que personne, au-delà des fonctions que j'occupe, ne se justifie pas à travers des articles de presse. Mon peuple accepte ma fonction, mon pays l'accepte, c'est le plus important pour moi. Je l'assume et le fais."
L’une des productions qui a battu le record de spectateurs, c’est le long métrage du Mauritanien Abderrahmane Sissako, pour son film «Timbuktu». Le film qui traite des extrémistes religieux qui sèment la terreur dans le Nord Mali a suscité beaucoup de polémique et a failli même être retiré du Fespaco, pour des raisons de sécurité, n’eût été la réaction du Président de transition.
C’est d’ailleurs ce qui a suscité un engouement des Burkinabé qui sont venus très nombreux pour voir ce film, qui a été finalement projeté, hier dans la soirée, dans la salle du «Ciné Burkina».
En effet, «Timbuktu» qui raconte aussi l’histoire de la vie dans le Nord du Mali sous le règne des djihadistes, a reçu tous les honneurs, avec une salve d'applaudissements.Cette production du réalisateur mauritanien qui a remporté 7 Césars est partie pour être favorite dans la catégorie long-métrage, pour l’Etalon d’or de Yennenga.
Il faut noter que bon nombre de gens sont restés au dehors, car toutes les portes étaient bloquées. Patrouilles aux abords de la manifestation, fouille minutieuse des spectateurs, portiques détectant les métaux étaient de rigueur. Ainsi, c'est pour la première fois, qu' un dispositif de sécurité inédit est mis en place au Fespaco.
L’excès de zèle des forces de l’ordre gâche la fête
C’est aux environs de 18 heures que le réalisateur, habillé d’un boubou traditionnel blanc, sourire aux lèvres, sous forte escorte policière, a rallié la salle de projection. Difficile de se frayer un chemin, tout autour de la salle, les rues qui mènent vers le «Ciné Burkina», des forces de sécurité y étaient. Un zèle qui a été pénible pour ceux qui avaient déjà acheté leur ticket d’entrée à 1 000 F et qui, dans un décor de bousculades et de cris, voulaient voir Sissako. D’un autre côté, impossible pour les journalistes de prendre des réactions dans ces conditions.
DAKAR ACCUEILLE LE 3E CONGRES REGIONAL DE LA CONFEDERATION SYNDICALE INTERNATIONALE
Grâce à sa stabilité et à son influence démocratique sur les autres pays, le Sénégal va accueillir du 23 au 27 novembre prochain, le 3e congrès régional de la confédération syndicale internationale (Cis) région Afrique.
En prélude au 3ème Congrès régional de la confédération syndicale internationale (Csi), région Afrique, qui se tiendra du 23 au 27 novembre 2015 à Dakar, la mission au Sénégal de la délégation syndicale internationale s’est réunie, hier, à la Bourse du travail. Et c’est dans le but d’informer les membres des confédérations affilées à la Confédération syndicale internationale au Sénégal.
Selon le secrétaire général (Csi) / Afrique, Kwasi Adu-Amankwah : «L’objectif de cette rencontre est d’informer de la tenue du congrès qui se tiendra à partir du 23 jusqu’au 27 novembre 2015. Dakar a été choisi, car le Sénégal est un pays stable et a de l’influence démocratique sur les autres pays. Et en matière de logistique, le Sénégal est très accessible». Il indique que, «nous espérons accueillir entre 300 et 400 délégués africains, des invités internationaux et des représentants d’organismes et d’organisations sous-régionales, régionales et internationales. Parce que malgré les multiples problèmes, l’Afrique est en train de progresser. Et puisque l’union fait la force, nous devons renforcer l’organisation des pays pauvres».
Dans le même registre, le secrétaire général de la Confédération nationales des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro, de souligner: «Le conseil général de la Csi/Afrique a retenu d’organiser le prochain congrès à Dakar, pour des raisons de stabilité. Car, le Sénégal est un exemple de démocratie et de liberté au niveau du continent africain. Nous avons rencontré le ministre du Travail ce matin pour s’entretenir avec lui mais également lui transmettre le message du conseil général».
Aussi, ajoute t-il : «Nous invitons solennellement le président de la République M. Macky Sall, pour qu’il vienne présider cette ouverture. Nous pensons que ce sera une occasion de revisiter le comportement, la force et la faiblesse du mouvement syndical africain dans la construction de l’Afrique. Notamment, sur les questions liées à l’économie en général, aux politiques sociales, à l’agriculture, aux inégalités, à la répartition des richesses et des questions de l’emploi à partir d’un atelier pré congrès».
Il faut rappeler que le thème de ce congrès mettra l’accent surtout sur la situation du mouvement syndical africain et les défis de l’heure, mais aussi comment le continent peut, en impliquant les organisations syndicales, assurer les bases d’un développement durable dans la paix et la cohésion.
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5 TUÉS, DONT 2 EUROPÉENS, 8 BLESSÉS DONT 3 SUISSES
Bamako, 7 mars 2015 (AFP) - Trois Suisses, dont une femme, figurent parmi les huit blessés de l'attentat dans un bar-restaurant de Bamako qui a coûté la vie à trois Maliens et deux Européens, selon un dernier bilan de sources hospitalières.
Trois Suisses, parmi lesquels une femme très grièvement touchée, sont au nombre des blessés, selon les mêmes sources. L'armée suisse a précisé que trois de ses militaires se trouvaient dans l'établissement, dont deux, blessés, ont été hospitalisés et se trouvaient dans un état "stable mais critique".
Les deux militaires suisses, engagés pour l'un dans la lutte contre les mines et l'autre dans la sécurisation des stocks d'armements, étaient conscients et pouvaient parler lors de leur transfert à l'hôpital, a indiqué le Centre de compétences de l'Armée suisse pour les missions à l'étranger (SWISSINT) dans un communiqué.
En revanche, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères interrogé par l'AFP a dit ne pas être en mesure de confirmer qu'une Suisse avait été blessée.
Le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi a condamné une "attaque odieuse et lâche", indiquant dans un communiqué que parmi les blessés se trouvaient "deux experts internationaux travaillant avec le Service des Nations unies de lutte contre les mines (UNMAS) de la Minusma", sans donner leur nationalité.
L'attaque a été perpétrée par au moins un homme armé qui a ouvert le feu dans le bar-restaurant La Terrasse, un établissement en étage apprécié des expatriés, dans une rue très animée de la capitale, selon la police.
LES ATTENTATS DANS LE MONDE LES PLUS MEURTRIERS POUR DES FRANÇAIS
Paris, 7 mars 2015 (AFP) - Voici la liste des attentats dans le monde les plus meurtriers pour des Français, après l'attaque qui a fait cinq morts, dont deux Européens, dans le nuit de vendredi à samedi à Bamako.
MALI - 7 mars 2015: deux Européens, un Français et un Belge, et trois Maliens sont tués par au moins un homme armé dans l'attaque d'un restaurant de Bamako. Trois Suisses figurent parmi les huit personnes blessées.
AFGHANISTAN - 12 décembre 2014: un kamikaze attaque le centre culturel français de Kaboul, faisant un mort et une vingtaine de blessés, mais aucune victime française n'est à déplorer.
YEMEN - 5 mai 2014: un Français employé d'une société de sécurité privée est tué et un autre blessé par des hommes armés qui tirent sur leur voiture dans un quartier diplomatique de Sanaa. Leur chauffeur est également blessé.
LIBYE - 23 avril 2013: deux gendarmes français sont blessés dans un attentat à la voiture piégée qui visait l'ambassade de France à Tripoli. MAROC - 28 avril 2011: Un attentat à la bombe dans un café de Marrakech tue 16 personnes, dont 8 Français.
ARABIE SAOUDITE - 26 février 2007: Quatre Français sont tués par balles lorsque leur groupe de voyageurs est mitraillé près de Madaen Saleh, un lieu historique dans le nord-ouest du pays.
MAROC - 16 mai 2003: Casablanca est secouée par cinq attentats-suicides qui font 45 morts au total, dont trois Français qui dînaient dans un restaurant. Plus de 2.000 islamistes ont été arrêtés, dont plus d'un millier condamnés, après les attentats.
PAKISTAN - 8 mai 2002: à Karachi, onze employés français de la Direction des constructions navales (DCN), venus participer à la construction d'un sous-marin au Pakistan, sont tués dans un attentat-suicide à la voiture piégée qui fait 14 morts.
Douze autres Français travaillant pour la DCN, sont blessés. Trois militants islamistes, dont l'un en fuite, sont condamnés à mort le 30 juin 2003 à Karachi.
DJIBOUTI - 27 septembre 1990: un attentat à la grenade contre le "Café de Paris", un établissement fréquenté par des militaires français et leurs familles fait un mort - un enfant français de 9 ans - et 17 blessés, dont 15 Français.
En 2001, Aden Robleh Awalleh, figure de l'opposition djiboutienne, accusé d'être le commanditaire de l'attentat, est condamné à six ans de prison avec sursis pour complicité. Le chef du commando, Awalleh Guelleh, est condamné par contumace à la prison à vie.
NIGER - 19 décembre 1989: un DC-10 de la compagnie française UTA, assurant la liaison Brazzaville-Paris via N'Djamena, s'écrase dans le désert du Ténéré, au Niger. 54 Français, parmi les 170 passagers et membres d'équipage, sont tués dans cet attentat.
En 1999, six responsables libyens sont condamnés par contumace pour cet attentat à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d'assises de Paris.
DJIBOUTI - 18 mars 1987: un restaurant de Djibouti fréquenté par la communauté française est la cible d'un attentat qui fait douze morts, dont cinq Français. L'auteur de cet attentat, le tunisien Adouani Hamouda Hassan, est condamné en 1991 à la peine capitale.
LIBAN - 23 octobre 1983: pendant la guerre du Liban, un attentat par camion-suicide à Beyrouth frappe le poste de commandement Drakkar du contingent français de la force multinationale et fait 58 morts parmi les casques bleus français.
Peu auparavant une action similaire contre le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth a fait 241 morts. France et Etats-Unis incriminent le Hezbollah.
DJIBOUTI - 15 décembre 1977: un attentat vise un café où des militaires français ont l'habitude de se retrouver, faisant six morts dont quatre Français, et une trentaine de blessés. L'attentat est attribué à un mouvement nationaliste extrémiste Afar.
ME WADE PLACE UN PRO-KARIM A LA TETE DE LA COMMISSION
CONTROLE DES CANDIDATURES A LA CANDIDATURE DU PDS EN 2017
C’est finalement Sada Ndiaye, un pro-Karim, qui va présider la Commission de contrôle des candidatures à la candidature du Parti démocratique sénégalais (Pds). Ainsi en a décidé Me Wade qui balise davantage le chemin à son fils.
Le Comité directeur (Cd) des libéraux a arrêté la liste des membres d’une Commission de contrôle des candidatures à la candidature du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine élection présidentielle, renseigne un communiqué signé par Me Wade.
Le Secrétaire général national du Pds tient à souligner que la composition de la structure précitée «a été modifiée», arguant qu’«un candidat ne peut être membre de cette Commission». En lieu et place de Me Madické Niang qui avait été retenu pour présider la Commission, c’est finalement Sada Ndiaye qui a été choisi.
Est-ce à dire que l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise fait partie des candidats à la candidature du Pds en vue de la l’élection présidentielle de 2017 ?
En tout cas, le retrait de son nom de la liste n’est pas fortuit, de même que les absences dans cette instance d’autres éminents responsables libéraux : Me Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada, Oumar Sarr, Aïda Mbodj, Babacar Gaye, entre autres.
Ces derniers sont-ils candidats à la candidature de la formation libérale ? Toujours est-il que Me Souleymane Ndiaye et Aïda Mbodj n’ont jamais fait mystère de leurs ambitions.
Les autres membres de la Commission de contrôle des candidatures à la candidature du Pds sont : Oumou Baïla Sow, Woraye Sarr, Ndèye Gaye Cissé, Nafissatou Touré, Me Adama Fall, Abdoulaye Faye et Tafsir Thioye.
Wade remet en selle «l’arme» qui avait liquidé Macky à l’Hémicycle
Composée de 4 hommes et de 4 femmes, cette Commission respecte la parité et est riche de 8 membres, au lieu des 9 initialement annoncés.
Dans ledit communiqué, il est rappelé que «des militants peuvent soutenir un candidat, mais la candidature elle-même est personnelle sous peine d’irrecevabilité». La première réunion de cette Commission est prévue, aujourd’hui, à partir de 15 heures, à la résidence de Me Abdoulaye Wade, à Fann. Ce sera pour la présentation de la lettre de mission.
En jetant son dévolu sur le maire de Nguidjilone (département de Matam) pour présider la Commission de contrôle des candidatures à la candidature du Pds, le leader historique des libéraux affiche clairement sa préférence pour son fils. Pour la bonne et simple raison que Sada Ndiaye est un pro-Karim qui ne s’en cache pas d’ailleurs.
Dans un entretien qu’il avait accordé à nos confrères de «L’As», Sada Ndiaye avait déclaré : «Karim n'est pas le candidat naturel du Pds en 2017, mais un candidat idéal. Macky a fait de Karim un martyr, un candidat idéal. Macky Sall en a fait le seul candidat de l'opposition républicaine. Même si on fait des primaires, il va sortir vainqueur».
Sada Ndiaye fait partie des hommes de confiance du «pape du Sopi». Quand ce dernier avait voulu en finir avec Macky Sall qui refusait de quitter le perchoir, c’est à l’ancien Directeur général de la Sicap qu’il avait fait appel en lui faisant porter la fameuse proposition de loi (réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale de 5 à 1 an) qui allait sceller le sort de l’actuel chef de l’Etat à la tête de l’Assemblée nationale.
Mine ravissante, style "Casual" avec une veste bleue simple assortie d'un jean, Pape Diouf semble en pleine forme. Dans les couloirs de EnQuête, il a tenu à donner la main à tout le monde, accompagnant chaque bonjour d'un large sourire qui laisse entrevoir une ligne de dent toute blanche. Le chanteur semble être dans son élément. A l'aise avec un sourire en coin une fois installé au bout de la longue table de la Rédaction, le leader de la génération consciente a répondu sans détours à toutes les questions. Le langage mesuré, Pape a fait preuve d'une parfaite maîtrise de son sujet et ne s'est laissé emporter à aucun moment. Que cela soit sur ses relations avec Wally Seck ou sur les autres sujets de son actualité, il a su trouver les bons mots pour esquiver les écueils.
Pouvez vous nous faire le bilan de la promotion de l'album "Rakadiou" sorti il y a quatre mois ?
On est resté quatre ans sans sortir d'album. Dieu a fait qu'à sa sortie, les Sénégalais l'ont bien accueilli et bien apprécié. Ce qui m'a le plus fait plaisir, c'est que la diaspora sénégalaise s'est approprié l'album. Cette fois-ci, ils ont acheté l'intégralité de l'album sur I tunes. Ce qui m'a permis pendant un moment d'être premier sur ce réseau. Je profite de l'occasion pour leur dire merci. Je dis également merci au Sénégal. On est encore en phase promotionnelle. On travaille encore sur ça suivant l'expérience qu'on a acquise.
Pourquoi êtes-vous resté pendant un si long moment sans sortir d'album alors que vos collègues en sortent tous les ans ?
Je ne suis pas un musicien qui sort un album qu'on consomme vite fait pour après l'oublier. Moi j'ai un projet professionnel et une carrière. J'ai fait mes armes à Lemzo Diamono. Aujourd'hui, la musique consommée au Sénégal est le "mbarimbalax". C'est Lamine Faye qui a crée ce concept-là. Je suis sorti de son école. Donc j'ai un petit plus par rapport aux autres. Je ne dois pas commettre certaines erreurs. Je dois donner le bon exemple. Aussi, quand on sort un album, il y a des gens qui déboursent pour l'acheter. Il faut les respecter en leur donnant un produit de qualité. On ne peut pas sortir un album, assurer sa promotion à travers des tournées nationales, sous-régionales et internationales de manière générale et écrire en même temps de bons textes. C'est impossible. Pour le peu d'expérience que j'ai, je sais que ce n'est pas logique. Je suis très patient dans mon travail. Chaque année, j'ai un programme bien défini à dérouler. Maintenant quand je décide qu'il est temps que je sorte un nouvel album, je me retire un peu de la scène pour me consacrer à ça. S'il faut même que je quitte le pays pour me trouver seul quelque part aux fins de me ressourcer, je le fais. Et quand je sors mon album après un dur travail, je ne dis pas que c'est forcément très bien mais ceux qui l'écoutent savent qu'au moins, il y a de gros efforts consentis derrière.
C'est quoi la philosophie de "Rakadiou" ?
C'est "Sénégal nio far". Des fois, on peut être tellement content qu'on fait une folie. Après, les gens vont dire : "ki dafa rakadiou". On développe le concept "Sénégal nio far". Le pays est à ce stade-là. Chacun a son mot à dire sur l'évolution du pays. Notre objectif est de réunir les Sénégalais autour de l'essentiel, loin des querelles. On doit s'unir, se parler et échanger afin de vivre en paix. La paix est le socle de tout développement.
Comment analysez-vous la situation politique actuelle. Notamment la guéguerre entre le parti au pouvoir et le Pds ?
Je pense qu'ils doivent se voir et se parler. On est tous des Sénégalais. Et pour moi, "nio far". Je prends l'exemple de la coupe d'Afrique des Nations. Le Sénégal était favori lors de la dernière édition. Pourtant, nous avons été éliminés dès le premier tour. Il y a quelque chose qui n'a pas marché. On doit s'asseoir et se parler. Il est plus facile de briser l'élan d'une seule personne que celui d'un groupe. Pour les politiciens, que cela soit le parti au pouvoir ou l'opposition, je crois qu'il est impératif qu'ils se parlent. Les choses sont arrivées à un niveau où ce ne sont plus que deux partis politiques qui sont engagés mais c'est le Sénégal. Donc, le seul conseil que je puisse leur donner, c'est qu'ils se retrouvent et qu'ils se parlent.
Et le niveau du débat ?
Je pense que les Sénégalais sont connus pour leur courtoisie dans le discours. Nul ne peut dire valoir mieux que son prochain. On ne peut se vanter d'être au-dessus de quelqu'un parce qu'on est plus riche que lui ou toute autre chose. C'est Dieu qui nous a créé et lui seul connaît les meilleurs d'entre nous. Nous avons nos valeurs nous les Sénégalais et c'est pour cela que le monde entier nous voue du respect. Dans la sous-région, on nous envie notre stabilité. Même d'anciens Présidents africains préfèrent se réfugier ici quand ils ont des problèmes chez eux, parce qu'ici existe la solidarité, et le tissu social est assez solide.
On a l'habitude de dire que la musique sénégalaise ne s'exporte pas bien. Mais on a vu Marema gagner le prix Découvertes Rfi de cette année. Est-ce à dire qu'il y a un renouveau de la musique sénégalaise ?
Moi je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que le mbalax n'est pas exportable. Chaque personne doit avoir foi en elle-même. On doit croire en nous-mêmes et en nos valeurs. Il n'y a pas de plus bonne musique que le mbalax. Je rends aujourd'hui grâce à Dieu personnellement parce que je dois tout ce que j'ai à la musique mbalax. Si je suis connu où que cela puisse être à travers le monde, c'est grâce à cette musique. A Bamako, au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Mauritanie, etc., ma musique est bien consommée. Chacun doit exploiter ses valeurs. Je profite aussi de l'occasion pour féliciter Marema et l'encourager. Elle a beaucoup de mérite. La musique n'a pas de frontières. Autant le reggae man arrive à conquérir un public francophone en chantant en anglais, autant un mbalax man peut conquérir ce même public en chantant en wolof. Tout dépend juste des feelings. Maintenant quand on veut conquérir un public bien précis, il faut s'adapter aux réalités de ce public-là. Quand moi je veux conquérir le public nigérian, je vais mixer ma musique avec des sonorités de ce pays. Ainsi, les gens me découvriront à travers ma musique mais aussi à travers la leur.
L'actualité de Pape Diouf, ce sont ses deux concerts prévus en mars et avril. Concernant le second, pourquoi avez-vous décidé de vous produire en France pour fêter l'indépendance du Sénégal ?
C'est une question importante. J'ai choisi de prester en France parce que nous les Sénégalais avons été colonisés par les Français. Pour moi, c'est une grande joie d'aller chez l'ancien colon fêter cette indépendance que nos grands parents ont réussi à avoir. C'est une manière pour moi de leur démontrer que le colonialisme, c'est fini. Pour leur montrer aussi que le Sénégal fait partie de l'histoire du monde. Aussi, le 4 avril est un jour symbolique et les Sénégalais de l'extérieur participent activement au développement de l'économie du Sénégal, à la construction d'infrastructures. On voit parmi ces gens-là certains qui ont passé près de cinq ans en dehors du Sénégal. Nombreux sont ces émigrés qui ont construit ici de belles maisons sans y avoir dormi. Ils bâtissent des choses pour leurs familles restées ici. Je pense qu'il est normal qu'on dédie à ces gens-là une journée permettant à la communauté sénégalaise de se retrouver et de faire la fête. Ce sera des retrouvailles. Qu'ils oublient tant soit peu leur stress. Sur un autre plan, une telle rencontre va nous permettre de vendre la destination Sénégal et la culture sénégalaise.
Est-ce que toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de l'évènement ?
Bien sûr, même si on s'en remet à Dieu pour la réussite. L'ambition et l'envie sont là. Toutes les dispositions techniques et professionnelles ont été prises en charge par mon label et moi. On a de l'expérience dans le domaine parce que ce n'est pas la première fois qu'on organise à l'étranger. On a même prévu de faire des packages. Où que les gens puissent être à travers leur monde, on peut leur assurer un billet d'avion, l'entrée au concert, une réservation d'hôtel et une navette qui les ramène à l'hôtel à la fin du concert. Toutes les dispositions sont prises. Le label qui est au Sénégal, Prince Art, et qui organise, est un label professionnel tout autant que Domou Jolof, le label avec qui nous travaillons à l'étranger. On n'attend pas que des Sénégalais à ce concert. Les Maliens, les Gambiens, les Ivoiriens, etc. vont venir. Ça sera une fête extraordinaire.
Les Docks Pullman, c'est combien de places ?
C'est huit mille places. L'année dernière, on était au Zénith de Paris qui prend au maximum 6 mille personnes. Beaucoup de gens n'ont pu accéder à la salle. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé cette année de prendre une plus grande salle pour permettre à tout le monde de prendre part à la fête.
Vous ne pensez pas que la même logique s'impose aujourd'hui avec la soirée annuelle au Grand-théâtre où chaque année, des centaines de personnes sont bloquées à la porte ? N'est-il pas temps d'explorer l'esplanade ?
Moi je suis quelqu'un de très méthodique qui ne se précipite pas. Je travaille lentement et sûrement. On n'a pas une salle plus grande que le Grand-théâtre. Il est vrai qu'on a l'esplanade mais tout dépend de la demande. Un numéro de réservation est donné pour la soirée du Grand-théâtre. Ceux qui souhaitent y prendre part feront leurs réservations. Maintenant, cette salle prend au maximum 1 800 personnes. Si d'ici le jour de la soirée on a plus de 1 800 réservations, il serait possible qu'on transfert le show au niveau de l'esplanade. Mais si on n'a pas le nombre requis on restera dans la salle. Et le plus important pour nous, c'est de faire un bon spectacle, de ravir nos fans et les Sénégalais. C'est mieux que de tenter des choses qui nous sont impossibles. Si Dieu me donne l'opportunité de le faire, je le ferai quand même. Youssou Ndour l'a fait mais lui, il a eu un parcours brillant le lui permettant. Il ne s'est pas levé un beau jour pour le faire.
Mais chaque année, il y a un surplus qui vous impose une soirée "rakhass". Vous pensez réellement que si vous allez sur l'esplanade, vous essuierez un flop ?
Dieu Seul Sait. J'ai confiance en mon public. Il me suit partout. Mais je fais ce que ma conscience me dicte. Pour l'instant, elle me dit d'aller dans la salle et c'est ce que je vais faire. Maintenant, comme je viens de dire, si le nombre de réservations m'impose autre chose, je ferai autre chose. C'est très simple.
Donc cette année, il n'y aura pas de grande bataille dehors pour accéder à la salle ?
Incha Allah ! Nous avons pris des dispositions claires allant dans ce sens. Vous savez aussi des fois, le problème, ce n'est pas la quantité mais plutôt la qualité. Après étude, on a trouvé que le spectacle qu'on veut faire ne peut se dérouler que dans une salle. On souhaite délivrer un beau spectacle. Le Grand-théâtre est d'ailleurs fait pour ça. C'est une salle de spectacles.
Quel genre de spectacle comptez-vous dérouler ?
Ce sera une surprise. Personne ne va à la guerre en dévoilant au préalable ses armes. Ce sera de nouvelles choses. Ce que je peux dire, c'est demander aux gens de faire très vite leurs réservations. "Nawone, fawone".
Récemment, vous avez été auditionné à la gendarmerie de Guédiawaye pour une histoire de faux billets. Qu'en est-il réellement ?
A chaque fois que je prépare un grand évènement, il faut que je me retrouve à la une des journaux pour telle ou telle autre histoire. Je me suis habitué maintenant et j'en rends grâce à Dieu. C'est à chaque fois la même chose. Le plus incroyable est qu'à chaque fois, c'est à quelques jours de mes grandes rencontres que ces choses surviennent. C'est à trois semaines du "Grand bégué" de l'année dernière qu'un journaliste m'a appelé pour demander si le titre "Sadio" m'appartenait puisqu'il avait reçu une information disant que cette chanson n'était pas la mienne. Je lui ai demandé d'où il tenait cette information, mais il m'a juste dit avoir reçu l'info. Je lui ai dit que c'est vrai. Cette chanson, c'est Amath Samb mon grand frère qui me l'a donnée. A la sortie de l'album, quelqu'un d'autre a soutenu en être l'auteur. On est allé au BSDA et c'est lui qui a tranché. J'ai dit au journaliste d'aller au BSDA s'il souhaitait avoir toutes les informations. Je lui ai aussi dit que cela me paraissait bizarre qu'il me parle de cette histoire qui remontait à plus de six mois et qu'il ait attendu la veille du "grand bégué" pour en parler. Je suis un homme public et je ne peux empêcher qu'on écrive sur moi. Mais j'aurais préféré qu'il aille au BSDA chercher des infos avant de publier son papier. A ma grande surprise, le surlendemain, on me met à la Une du journal disant que j'ai plagié quelqu'un. Des histoires de ce genre, j'en ai connu à la pelle. Pareil pour cette fois aussi. Ce qu'on dit de ce problème de faux billets n'est pas fondé. Celui qu'on a arrêté ne fait pas partie de ma garde rapprochée. Ma garde rapprochée est composée d'Ousseynou Fall et d'Ousmane Diallo. Le gars qu'on a arrêté, je le connais très bien. Il vient à toutes mes soirées et il habite Pikine. Quand on l'a arrêté, il a cru que s'il disait qu'il était de ma garde rapprochée, cela pourrait le sauver. Je refuse de divulguer le contenu des PV mais il y a beaucoup de choses inexactes dans ce qu'on a raconté dans la presse. Ceux qui me connaissent bien savent que je ne vais jamais me rabaisser à faire ces choses-là.
A vous entendre, on a l'impression que vous supposez que des gens essaient de vous mettre des bâtons dans les roues. Est-ce le cas ?
Non, non, je ne le pense pas. Je pense que c'est dû au mauvais œil. Je n'y comprends rien de toute façon. Tout ce que je sais, c'est qu'à chaque approche d'un de mes grands évènements, il faut que des choses bizarres soient racontées sur ma personne dans la presse. Je ne crois nullement qu'il y ait quelqu'un derrière ces choses-là. Encore, j'en rends grâce à Dieu. Espérons que cette fois-ci, on va s'en tenir à cette histoire. Je tiens quand même à rassurer mes parents, mes amis et mes fans. Cette histoire est fausse. Mon groupe s'appelle "La génération consciente". Je dois donner le bon exemple. Je n'ai pas terni ma réputation jusqu'ici, alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
Quelles relations entretenez-vous avec Wally Seck ?
Wally, c'est mon frère. Ce sont les médias et les fans qui nous créent des histoires inexistantes.
Et les autres, car vous êtes l'un des musiciens qui enregistrent le moins d'invités artistes lors des grandes soirées ?
Ça, c'est vous qui le dites. Je n'ai de problèmes avec personne. Moi Pape Diouf, tout le monde sait que je suis souriant. Et ce n'est pas moi qui l'ai dit. Ce sont les gens qui l'ont dit. C'est pour dire que je suis quelqu'un de très pacifique. Mais des fois, en organisant, il peut se trouver que nos invités aient des contrats à honorer qui font qu'ils ne puissent pas venir. Je prends mon propre exemple : On m'invite des fois à des soirées mais mes activités m'empêchent de répondre à l'invitation de certains. J'entretiens de bonnes relations avec tous les artistes. Quand j'organise, je les invite tous. Ils sont tous mes frères et sœurs. Je suis l'ami des artistes.
Et avec Yaya Touré ?
C'est mon ami. Il m'a invité lorsqu'il fêtait son double ballon d'or. Notre relation date de longtemps. Depuis que je le connais, je ne lui ai pas porté malchance. Il est triple ballon d'or, deux fois champion d'Angleterre et aussi champion d'Afrique. Il a beaucoup de respect pour moi. Après la coupe d'Afrique, je l'ai appelé pour le féliciter. J'ai appelé sa femme aussi dans le même sens. Il est une référence du football. Il est rigoureux et ambitieux. C'est quelqu'un qui croit en lui-même.
Pour rester dans le sport, que pensez-vous de la nomination d'Aliou Cissé comme entraîneur de l'équipe nationale A ?
J'en suis très content. C'est quelque chose que j'ai longtemps souhaité au même titre que les Sénégalais. Depuis longtemps, j'ai décelé chez lui une rigueur et une envie de gagner. Il connaît bien les garçons. De grâce, il faut lui prêter main forte et ne pas lui mener une guerre. Que la génération de 2002 le soutienne. Le Sénégal a besoin d'une coupe. Et je crois que si tout le monde s'unit autour d'Aliou Cissé, on pourra y arriver. "Les sorciers Blancs" qu'on prend et à qui on donne notre argent ne le méritent pas plus que nos entraîneurs locaux. Je lui dis bonne chance.
Croyez-vous au mysticisme qui semble avoir une place importante dans votre métier ?
Non, je n'y crois pas. Je ne crois qu'en Dieu et à Son bon Vouloir. Dieu est partout. C'est Dieu qui décide de tout. Quand on va voir quelqu'un pour des prières, il ne va se tourner que vers Dieu. Nous ne sommes que des êtres humains. Nous avons le droit d'aller requérir des prières chez des hommes de Dieu. Le mysticisme ou les prières sont des choses personnelles. Il y a des choses sur lesquelles on peut parler publiquement. Sur d'autres, on ne peut le faire. Pour moi, le plus sûr, c'est de travailler.
Pensez-vous développer des activités annexes à la musique ?
Oui, on travaille dessus. Un livre retraçant mon parcours est en train d'être écrit. J'ai eu un long parcours parsemé d'embûches. Les choses n'ont pas été faciles. C'est tout ce qu'on va raconter dans ce livre. Et il accompagnera la sortie de mon prochain album. D'ailleurs, nous comptons harmoniser les choses de sorte que chaque titre chanté dans l'album reflète une réalité contenue dans le livre. Comme je dis souvent, je ne suis pas un artiste de la concurrence. Mais plutôt un artiste missionnaire. Mon parcours le justifie largement. C'est un projet à long terme.
Qui est l'auteur de cet ouvrage ?
C'est moi-même. Il y aura des témoignages de gens qui me sont proches. Des poèmes et des textes écrits par des fans. Certains de mes fans ont décortiqué certaines de mes chansons de manière si profonde qu'ils dépassent même mes espérances.
Vous avez eu un parcours difficile. Quel est le moment le plus dur que vous avez vécu et que vous n'oublierez pas ?
Le plus difficile pour moi, c'est le jour où, accompagné de mon frère Laye Diouf, je devais voir un producteur. On avait 500 francs. On a pris un car et on a payé chacun 100 F pour aller en ville. Il nous restait 300 F Cfa. Arrivé à la cantine du gars, il n'y était pas. Et il y avait une forte pluie. J'ai dit à mon grand frère qu'on ne rentrerait pas sans avoir ce producteur. Parce qu'il m'avait promis monts et merveilles. Je voyais à travers lui la porte de ma réussite. J'ai dit à mon frère d'appeler le producteur. On n'avait qu'une alternative : appeler avec les 100 F et garder les 200 F restants pour le transport du retour. Comme par hasard, on tombe directement sur la boîte vocale du gars. C'était déjà 100 F de perdu. Têtu que je suis, j'ai demandé à mon frère de le rappeler. On le rappelle et après discussions, on devait payer 700 F au gérant du télécentre alors qu'on avait que 300 F. J'ai demandé à mon frère d'aller chercher des sous. J'ai attendu sous la pluie jusqu'à ce que Laye revienne. Quand je suis rentré, j'étais très déçu et j'avais très mal. A cela s'est ajoutée une maladie qui m'a cloué au lit pendant deux semaines. Cela, je ne l'oublierai jamais. Après cela, je me suis dit que je n'avais pas le droit d'échouer.
C'était quel producteur ?
Ah non ! Je préfère ne pas le dire. Je préfère garder l'anonymat. Quand on l'a eu, on est même tombé d'accord.
Vous avez été nommé ambassadeur pour la lutte contre Ebola. Quels actes avez-vous posés dans ce sens depuis ?
C'est Africa Care qui m'a nommé. On a un programme bien défini. Je les attends juste pour son exécution. Mais on y est. On a prévu de faire des sorties dans la sous-région et à Washington. La nomination a coïncidé avec la sortie de mon album. J'ai dû allier ce travail avec celui de la promotion de mon album. Je trouve bien qu'on ait rouvert les frontières. L'Afrique est une seule entité.
Dans la longue histoire politique de Kédougou, elle est la première femme à accéder au poste de premier adjoint au maire. Dans cette ville minière, Astou Diagne Cissé, 38 ans, est incontournable dans le landerneau politique.
La parité fait bien les choses : Enseignante de formation, Astou Diagne Cissé, connue sous le nom de Mamy, est le premier adjoint au maire de Kédougou. C’est une première dans l’histoire du Conseil municipal. Titulaire d’un Baccalauréat A3 au lycée mixte Maurice de Lafosse en 1997, elle a poursuivi des études universitaires au département d’anglais de la Faculté des lettres de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dans sa quête ardente du savoir, elle a fréquenté le British senegalese institute (Bsi) d’où elle est sortie avec un brevet d’études pratiques en anglais (Bepa). Avant de s’engager dans la vacation comme professeur de lettres/Anglais en 2006 au collège de Khossanto dans le département de Saraya situé à 85 kilomètres de la commune de Kédougou.
Quelques années plus tard, en 2012, elle décrocha son Certificat d’aptitude à l’enseignement au collège d’enseignement moyen (Cae/Cem).
Agée de 38 ans, Astou Diagne Cissé, mère de deux enfants, mariée à un professeur d’histoire et de géographie, est une belle gazelle. Démarche veloutée, sourire enchanteur, elle dégage une personnalité et une affabilité légendaires.
Issue d’une famille socialiste, Mamy a fait son baptême du feu en politique en 2009 aux côtés de l’ancien ministre-maire de Kédougou Moustapha Guirassy. Après sa victoire sur Amath Dansokho lors des Locales de 2009, leur compagnonnage connaît un accroc majeur. En contradiction dans la politique à mener, les deux compagnons se quittent sans compromis.
Faisant son entrée en politique au moment où l’on ne s’y attendait pas le plus, l’opérateur économique, Mamadou Cissé, décide de l’intégrer dans le Parti démocratique sénégalais (Pds). Ils scellent un pacte d’un long compagnonnage. Ils travaillent d’arrache-pied pour la mise sur pied d’une base solide. Ce qui n’a pas manqué de payer.
Car quelque temps après, Guirassy, qui du reste était l’homme fort du Pds à Kédougou, commence à vaciller au profit de Mamadou Cissé. En 2012, après une lutte ardue, elle réussit à remporter les élections législatives avec son leader Mamadou Adji Cissé. Une nouvelle ère s’annonce pour Astou Diagne et son mentor.
Elle continue ses efforts et les sensibilisations à la base et le travail de massification derrière son leader.
Lors des élections locales du 29 juin dernier, elle donne une autre correction à Moustapha Guirassy qui perd le Conseil municipal de Kédougou au bénéfice de Mamadou Adji Cissé, devenu désormais député, maire de Kédougou.
Investie comme tête de liste sur la Majoritaire du Pds lors des Locales, elle a été proposée au poste de premier adjoint au maire. Faisant d’elle la première femme à occuper ce poste dans l’histoire politique du Conseil municipal de Kédougou.
Par ailleurs, elle est élue conseillère départementale et présidente des femmes élues du département de Kédougou. Aujourd’hui, elle a pour ambition de lutter auprès de son leader Mamadou Adji Cissé pour rehausser le niveau de vie des populations et travailler pour un Kédougou émergent, avec comme sceau le travail au service des populations.
Imbue des valeurs d’étique, de déontologie, elle compte mettre son expertise à la disposition de son maire pour aider et accompagner les populations.
Femme politique engagée
En outre, elle a servi d’exemple de réussite à plusieurs filles du village de Khossanto, premier poste où elle a servi et des villages environnants pour la scolarisation des filles. Dans des conditions de travail exécrables, elle a été le premier professeur (femme) à enseigner au collège de Khossanto sans eau, ni électricité.
Malgré cette situation piteuse, elle a servi plusieurs années dans ce coin perdu du Sénégal. En plus, elle a lutté pour la promotion et la valorisation des droits de la femme.
Battante, elle l’est. C’est pourquoi elle fait le charme du Conseil municipal de Kédougou et est une référence pour plusieurs générations de filles qui se retrouvent en elle. Gourmande, elle raffole les mets exquis locaux faits à base de fonio accompagné avec de la sauce à la patte d’arachide.