La présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC), Ndéye Marie Diédhiou Thiam, a appelé le gouvernement à l’organisation de ''négociations transparentes et inclusives’’, pour un retour définitif de la paix dans la région sud du Sénégal.
‘’Le président de la République avait pris des mesures il y a un an. On n’a pas besoin de négociations secrètes mais plutôt de négociations transparentes et inclusives pour espérer un retour définitif de la paix dans cette région’, a souligné Mme Thiam.
Elle s'exprimait, vendredi à Dakar, en marge du symposium de la PFPC sur le thème ‘’ ‘’ les rôles des femmes dans le conflit et la paix en Casamance : quelles orientations par les femmes pour les accords de paix ?’’.
‘’Nous appelons les deux belligérants à la paix. Nous avons le droit et le devoir de nous impliquer dans la résolution de la crise car en Casamance. Les femmes sont au centre des décisions’’, a-t-elle ajouté.
''Je n'ai pas l'impression, a-t-elle dit, de verser dans la répétition car c’est un cheminement. Nous avons commencé au niveau rural avec les femmes qui sont à la base et aujourd’hui nous sommes au niveau national''.
‘’Nous attendons de ce symposium une déclaration de la société civile. Nous voulons une meilleure gestion du dossier casamançais et surtout une synergie
de tous les acteurs de la crise’’, a précisé Mme Thiam en présence de plusieurs associations de femmes du Sénégal.
La Coordination SAES (Syndicat autonome de l’enseignement supérieur) de Dakar a condamné avec ‘’la dernière énergie’’ le saccage, vendredi, d'un bâtiment de 4 étages à l'Ecole supérieure polytechnique (ESP) par des étudiants qui réclamaient leurs bourses et ‘’exige que les responsables soient identifiés et sanctionnés’’.
‘’Ce matin, vers 2 heures, des étudiants de l'ESP ont saccagé le bâtiment Adama Gaye. Les chaises, les portes, bref tout le mobilier a été cassé ou emporté’’, écrit le SAES dans un communiqué transmis à l’APS.
‘’Cet incident malheureux fait suite à un blocage de tous les accès de l'établissement depuis le 8 janvier 2014. Les enseignants, le personnel administratif, technique et de service n'ont pas pu accéder à leurs lieux de travail’’, ajoute le syndicat qui a condamné avec ‘’la dernière énergie ces actes de vandalisme’’.
Dénonçant ‘’l'absence de réaction du Recteur et du Directeur de l'ESP’’, la coordination SAES de Dakar ‘’exprime son étonnement face à la non-exécution de certaines décisions du Conseil restreint de l'ESP tenu le 16 janvier 2014 à la salle des Actes du Rectorat’’.
Le syndicat demande aux autorités de ‘’prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et garantir l'accès à leurs lieux de travail aux PER, aux PATS et aux étudiants qui le souhaitent’’ et exhorte l'autorité à ‘’trouver une solution diligente à cette question pour une année universitaire apaisée’’.
''LE CONFLIT CASAMANCAIS SE REGLERA AVEC LES FEMMES''
La crise casamançaise va se régler avec les femmes, a soutenu vendredi à Dakar, le Professeur Ndioro Ndiaye, directrice générale de l'Office internationale pour les migrations (OIM), affirmant que ''les femmes sont au cœur des initiatives de paix''.
‘’Les femmes ont un rôle primordial. Elles sont au cœur des initiatives de paix. Le conflit casamançais va se régler avec les femmes’’ a-t-elle souligné au symposium organisé par la plateforme des femmes pour la paix en Casamance. La rencontre portait sur le thème : ‘’les rôles des femmes dans le conflit et la paix en Casamance : quelles orientations par les femmes pour les accords de paix ?
Dans sa communication, ‘’ le rôle des femmes dans le processus de paix’’, le Professeur Ndiaye a indiqué que celles-ci ''sont désormais centrales pour la paix dans la partie Sud du pays’’.
‘’Après avoir été longtemps marginalisées, elles sont aujourd’hui associées au débat sur la résolution du conflit considéré comme le plus long en Afrique de l’Ouest’’, a-t-elle fait observer.
''Le processus de paix, a expliqué le Professeur Ndiaye, ‘’a beaucoup évolué depuis l’implication des femmes surtout dans les actions humanitaires et la reconstruction post-conflit’’.
Le Professeur Ndioro Ndiaye est d’avis que la période d’accalmie notée en Casamance est pour les femmes ‘’une période charnière pour mobiliser et une occasion d’élargir le débat à tous les acteurs et même à la société civile’’.
''Les échos en faveur d’une sortie de crise se dessinent actuellement. Il y a de l’espoir pour un retour à la paix. La question est de savoir si elle sera définitive’’, a-t-elle conclu.
Présidant la cérémonie d’ouverture de ce symposium, le ministre de la Femme, de l'Enfant et de l'Entreprenariat féminin, Anta Sarr, a souligné que ‘’il est sans nul doute opportun de rassembler les femmes, les inciter à réfléchir autour de la dimension nationale du conflit en Casamance, renforcer leur mobilisation pour échanger sur le rôle dévolu à la femme dans la recherche de la paix’’.
Le Premier ministre, Aminata Touré préside la clôture du symposium sur le rôle des femmes dans la crise casamançaise. La rencontre a regroupé les membres de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance et des associations de toutes les régions du Sénégal.
DES MILLIERS DE REFUGIES SUPPLEMENTAIRES AU CAMEROUN ET AU NIGER
GENEVE, 24 jan 2014 (AFP) - Des milliers de personnes ont traversé les frontières du Nigeria vers le Cameroun et le Niger, après de nouveaux affrontements entre l'armée nigériane et le groupe islamiste Boko Haram, a indiqué vendredi à Genève le Haut-Commissariat au Réfugiés (HCR) de l'ONU.
Selon le porte-parole du HCR Adrian Edwards, quelque 4.000 personnes ont fui vers le Cameroun depuis la mi-janvier et 1.500 vers le Niger.
Dans le nord du Cameroun, les travailleurs humanitaires de l'ONU ont rencontré des réfugiés venant de la ville de Banki, située juste de l'autre côté de la frontière, au Nigeria.
"Les réfugiés ont indiqué que leurs villages ont été bombardés, que plusieurs personnes ont été tuées, et qu'au moins deux villages ont été complètement détruits par le feu", a déclaré Adrian Edwards à la presse.
Les autorités nigérianes ont imposé l'état d'urgence dans trois Etats du nord du pays en mai 2013 pour tenter de contrer les insurgés islamistes de Boko Haram.
Avec l'arrivée de ces nouveaux réfugiés, le Cameroun abrite désormais 12.400 réfugiés nigérians.
Au Niger, il y a 8.000 réfugiés nigérians, auxquels il faut ajouter 30.000 ressortissants nigériens, qui vivaient au Nigéria et qui ont aussi fui le pays.
Les derniers arrivés au Niger ont indiqué aux représentants des agences humanitaires de l'ONU qu'ils avaient fui leurs villages après l'attaque d'une mosquée. Sept personnes ont été tuées et 60 échoppes ont été incendiées, ont-ils ajouté.
Selon le porte-parole du HCR, la majorité des réfugiés sont des femmes et des enfants.
L'ONU a demandé aux pays frontaliers avec le Nigeria de garder leurs frontières ouvertes aux Nigérians qui cherchent à fuir les violences.
Le groupe Boko Haram est actif depuis 2009, surtout dans le nord du pays, à majorité musulmane, et lance des attaques notamment contre des écoles accusées de dispenser un enseignement "occidental", et contre des églises, causant la mort de milliers de personnes.
Le groupe, considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste internationale, a pour objectif de créer un Etat islamique dans le nord du pays.
ENQUETE SUR LA DISPARITION POTENTIELLE DE 600 MILLIONS D'EUROS DES CAISSES DE L'ETAT
NIAMEY, 24 jan 2014 (AFP) - Le gouvernement du Niger a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la disparition potentielle de plus de 600 millions d'euros des caisses de l'Etat, rumeur lancée par l'ancien président Mamadou Tandja.
"Le parquet d'instance de Niamey a été saisi. Lui-même a saisi la gendarmerie, qui a d'ores et déjà entamé son travail", a déclaré mercredi le ministre de la Justice Marou Amadou.
"Pas moins de 40 personnalités et hauts fonctionnaires" seront entendus, dont M. Tandja, et il sera également procédé à des vérifications "des comptes bancaires et coffres-forts", a-t-il affirmé.
"Il s'agit pour nous de faire la lumière sur cette question pour l'opinion publique nationale et internationale, puisque cela a suscité un vif émoi tant au niveau des Nigériens que de nos partenaires", a justifié le ministre.
Le montant avancé par Mamadou Tandja est considérable pour le Niger, dont le budget pour 2014 est de 1.867 milliards de francs CFA (2,8 milliards d'euros).
A la base de ce potentiel scandale d'Etat, une vingtaine de minutes d'une conversation de l'ex-chef de l'Etat avec des militants de son parti, vraisemblablement captée par un téléphone portable, qui se sont retrouvées en octobre sur la place publique. Des copies ont immédiatement été diffusées sur le marché noir.
"Le jour où j'ai quitté le pouvoir, je leur ai laissé environ 400 milliards de FCFA (env 610 millions d'euros). Aujourd'hui dans notre Trésor, il y a des matins où vous ne trouverez que trois millions de FCFA (environ 4.600 euros)", affirme M. Tandja en haoussa.
Et de lancer : "Ce sont tous des voleurs ! Aucun d'eux ne dit la vérité. Chacun cherche de l'argent. Ils ont amassé l'argent du pays. Vous avez vu l'argent circuler dans le pays ? On a tout accumulé et caché."
Les responsables désignés par l'ancien chef de l'Etat sont difficiles à déterminer. Il pourrait s'agir des militaires putschistes l'ayant chassé du pouvoir en 2010, alors qu'il avait modifié la Constitution pour se maintenir au terme de son second et dernier mandat, ou de l'actuel régime de son successeur Mahamadou Issoufou.
Le lieu où l'argent aurait été dérobé est également inconnu.
Début décembre, le Trésorier général du Niger a fait savoir que le 18 février 2010, jour du coup d'Etat, il y avait "dans les caisses du Trésor 43 milliards de FCFA" (66 millions d'euros), soit un dixième de la somme mentionnée par l'ex-président.
BERLUSCONI FERME LE ROBINET DES VERSEMENTS A SES JEUNES ACCOMPAGNATRICES
ROME, 24 jan 2014 (AFP) - Silvio Berlusconi a annulé le versement mensuel de 2.500 euros aux jeunes femmes qui participaient à ses fêtes privées dans le cadre d'un plan plus large d'économies, indique vendredi la presse italienne.
Cette décision pourrait également être liée à l'ouverture d'une enquête à son égard pour corruption de témoins, ces jeunes femmes, auxquelles il versait cette somme depuis plus de trois ans, ayant témoigné en sa faveur dans le procès Rubygate où il a été condamné de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir, selon la presse.
Le versement de 2.500 euros par mois "à des personnes qui doivent témoigner dans un procès dans lequel celui qui verse l'argent est inculpé (...) n'est pas une anomalie mais un acte illégal, une altération des preuves", écrivait en novembre le tribunal de Milan. Une enquête préliminaire contre Silvio Berlusconi pour corruption de témoins a d'ailleurs officiellement été ouverte jeudi.
L'ancien chef du gouvernement, 77 ans, a toujours affirmé que ces versements, qu'il n'a jamais niés, étaient supposés dédommager les jeunes femmes des désagréments dus à l'enquête judiciaire dans l'affaire Rubygate.
Mais la situation économique, ses sociétés Fininvest et Mediaset ne versant plus de dividendes, et ses problèmes privés l'ont obligé à se serrer la ceinture et tailler dans ses dispendieuses dépenses.
Selon la Repubblica, il est contraint de payer 3.835 euros par jour à son ex-femme Veronica Lario dont il est en train de divorcer, tandis que le départ prévu d'Adriano Galliani, le directeur général de son club de foot l'AC Milan, lui coutera 30 millions d'euros.
Il a donc fermé, selon le quotidien, sa villa de Macherio, 120.000 mètres carrés, qui lui coûte en entretien 1,8 millions d'euros par an et une autre villa, Gernetto, achetée 75 millions d'euros pour y créer une université, pourrait rapidement subir le même sort.
Sa résidence officielle à Rome, Palazzo Grazioli, un palais historique dans le centre ville, coûte environ 2,1 millions d'euros par an en loyers et il envisage de déménager dans un appartement plus "petit", 1.400 mètres carrés, selon le quotidien.
Sa fiancée officielle, Francesca Pascale, 28 ans, s'est mise elle aussi, à son échelle, aux économies et a fait arrêter les livraisons d'haricots verts livrés chez Silvio Berlusconi au prix de 80 euros le kg.
CONVAINCU DE SON INNOCENCE, LUC NICOLAÏ CRACHE SUR UNE ÉVENTUELLE LIBERTÉ CONDITIONNELLE
L’affaire Luc Nicolaï, condamné à 5 ans dont 2 ans de prison ferme refait surface. Au sein du collectif de la défense, on cherche à tirer d’affaire le promoteur, tout en espérant une éventuelle mise en liberté conditionnelle de leur client. Mais, le promoteur ne veut pas être remis en liberté assortie de conditions quelconques. Il préfère interjeter appel, espérant l’infirmation du jugement de première instance. Le promoteur est toujours convaincu de son innocence.
Quelques jours après sa condamnation à 5 ans dont 2 ferme, Luc Nicolaï a reçu la visite de ses avocats, dans les locaux de la Maison d’arrêt de Rebeuss où il est en détention depuis 15 mois.
Les conseils du promoteur de lutte avec frappe ont pu informer leur client de la décision du juge correctionnel de le retenir en prison, pour deux ans.
Selon ses conseils, le promoteur mbourois a bien accueilli la décision du Tribunal. «Il était serein, combatif et en bonne santé. Mais, il se sent toujours innocent», révèle un de ses avocats, qui dit, lui avoir remonté le morale.
Au cours de cette rencontre, l’on a appris que les avocats ont échangé sur la conduite à tenir, afin de sortir Luc Nicolaï de prison, avant l’heure. Pour ce faire, les conseils du promoteur ont peaufiné une stratégie. L’idée est de ne pas interjeter appel à la décision du Tribunal correctionnel, optant ainsi pour une éventuelle libération conditionnelle.
Mais, Luc Nicolaï dit le contraire. A en croire un de ses conseils, le promoteur mbourois «ne veut pas d’une éventuelle libération conditionnelle.» «Luc Nicolaï a balayé d’un revers de la main, la proposition tendant à déposer, d’ici le 21 février prochain, une demande aux fins de mise en liberté conditionnelle», informe un de ses avocats.
«Cette idée ne l’enchante pas», ajoute un autre. En d’autres termes, Luc préfère plus purger sa peine en entier, que de faire une demande de libération conditionnelle, qui relève du pouvoir du ministère de la Justice. Il veut plutôt comparaître devant la Cour d’appel correctionnel, pour laver son honneur.
Et pourtant, Luc Nicolaï remplit les conditions d’une libération conditionnelle, d’autant plus qu’il a déjà purgé la moitié de la peine, présentant ainsi des garanties de réinsertion sociale et un bon comportement en prison.
Mais, il ne veut pas miser sur ce fait. Il ne veut pas être remis en liberté sous certaines conditions. Le verdict du Tribunal correctionnel confirmant sa culpabilité, Luc Nicolaï veut interjeter appel. Le promoteur de lutte avec frappe a demandé à ses conseils d’attaquer en appel la décision, espérant l’infirmation du jugement de première instance.
Ses avocats indiquent que pour Luc, le vrai challenge ne réside pas forcément dans la requête pour une libération conditionnelle, mais en la possibilité pour ses avocats de casser les charges qui pèsent sur lui.
Toujours est-il que les avocats du promoteur ont intérêt à arrondir les angles avec leur client, d’ici le 21 février prochain. Au-delà de cette date, la défense n’aura alors pas la possibilité de le faire, le délai d’appel étant de 30 jours.
PAS DE «BAARA YËGGOO» SUR LE DOS DU PEUPLE !
AFFAIRE AÏDA NDIONGUE - YOONU ASKAN WI S’OPPOSE À UNE MÉDIATION PÉNALE
La fortune ahurissante, trouvée dans les comptes et coffres de l’ancienne sénatrice libérale Aïda Ndiongue, ne cesse d’enfler la polémique qui jalonne la traque aux biens mal acquis. Si certains s’étonnent encore de la forte somme de 47 milliards, d’autres comme le Mouvement pour l’autonomie populaire Yoonu Askan wi mettent en garde sur toute éventualité de recourir à la controversée médiation pénale pour recouvrer les fonds spoliés au contribuable.
Face à la presse hier, Madièye Mbodj et ses camarades militants de la Gauche ont fait montre de leur détermination à barrer la route à une éventuelle «compromission» tendant à protéger les mis en cause.
«Nous demandons à la Justice de faire son travail jusqu’au bout, dans l’indépendance, l’équité et la vérité, sans faiblesse ni marchandage encore moins de «baara yëggoo» (deal, Ndlr) sur le dos du Peuple. Nous attendons que les mis en cause restituent les milliards.
Pourquoi protéger des gens qui ont détourné des milliards au moment où d’autres croupissent en prison pour avoir simplement volé pour survivre ? Nous ne l’accepterons pas», fulmine M. Mbodj.
Quant aux «interventions voire chantages» et «injonctions des chefs religieux ou dirigeants d’associations de défense des droits humains demandant la libération de Karim Wade», Yoonu Askan wi pense qu’ils sont «sources de dérapages préjudiciables à la bonne marche d’une République qui se respecte».
Pour le «Plan Sénégal indépendant»
Marquant sa différence par rapport à ses alliés de Benno bokk yakaar, le Mouvement pour l’autonomie populaire s’engage à consolider la victoire du 25 mars, en restant «sentinelle critique» de défense des intérêts du Peuple.
Ainsi, il compte se faire entendre à chaque fois que les intérêts populaires sont torpillés. «Au sein de cette majorité, nous sommes ensemble, mais nous ne sommes pas les mêmes. Nous l’assumons en toute loyauté (…)
Notre plan n’est pas le «Plan Sénégal émergent», ni les différentes variantes des schémas de croissance préconisés par les bailleurs de fonds, mais plutôt le «Plan Sénégal indépendant» pour la prospérité partagée», font-ils constater.
La mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) devrait se traduire par un décollage économique du Sénégal entre 2014 et 2018, avec un taux de croissance moyen de 7 à 8 % qui conduirait le pays vers l’expansion économique avant 2035, a indiqué, vendredi à Dakar, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ.
Intervenant devant les partenaires techniques et financiers (PTF), au cours d'une de préparation du Groupe consultatif 2014 qu’il présidait, M. Bâ a rappelé que le Plan d’actions prioritaires (PAP) de la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES) ‘’a été mis à jour pour impulser la dynamique du chemin de l’émergence’’.
‘’A cet égard, un cadre d’accélération a été défini à travers le Plan Sénégal émergent (PSE)’’, qui se présente comme le cadre intégrateur de toutes les politiques publiques en matière de développement économique et social, a-t-il expliqué.
Suivant cette nouvelle logique, a précisé M. Bâ, ‘’la période 2014-2018 va constituer la phase de décollage économique, ensuite le PSE amorcera la dynamique d’émergence à l’horizon 2013, avant de nous propulser vers l’expansion économique avant 2035’’.
Selon le ministre des Finances, la nouvelle impulsion déclinée dans le PSE, devrait permettre au Sénégal d’atteindre un taux de croissance annuel moyen de 7-8% sur la période 2014-2018.
‘’Les projets structurants et les réformes clés permettront de stimuler l’investissement privé national et étranger, diversifier les moteurs de la croissance et renforcer la résilience de l’économie’’, a-t-il soutenu.
‘’En outre, le déficit budgétaire devrait poursuivre sa tendance baissière, en passant de 5,6% en 2013 à 5,2% en 2014, avant d’atteindre 3,9% en 2018, à la faveur de l’accélération de la croissance et de la rationalisation des dépenses publiques. A plus long terme, il ne devrait pas dépasser les 3% du PIB’’, a indiqué Amadou Bâ.
Il en tire la conclusion selon laquelle ‘à l’horizon 2020, la société sénégalaise devrait être caractérisée par une réduction sensible de la grande pauvreté et une population instruite, bien formée, bénéficiant des fruits de la croissance sur l’ensemble du territoire’’.
Selon les projections des services du ministère de l’Economie et des Finances, le Plan Sénégal émergent devrait permettre au pays d’atteindre ‘’une croissance inclusive, durable, créatrice d’emplis et préservant l’environnement et les ressources’’, en partant en particulier d’une transformation structurelle de l’économie.
Pour ce faire, le Plan d’actions prioritaires (PAP), bras armé du PSE, a été conçu comme en une mise en cohérence des axes stratégiques, objectifs sectoriels et lignes d’action des différents projets et programmes de développement, dans un cadre budgétaire couvrant la période 2014-2018.
Le coût du PSE a été arrêté à 10.287,6 milliards de francs CFA, pour lequel il est recherché un financement additionnel de 2.964 milliards de FCFA, dont 1853 milliards auprès des partenaires techniques et financiers et 1.111 milliards du secteur privé.
Le Sénégal passera devant le Groupe consultatif de Paris, les 24 et 25 février prochains, dans l’objectif de mobiliser auprès des bailleurs une partie des financements nécessaires à la mise en œuvre de ses projets et programmes de développement.
'' PAS DE CLAUSE SECRÈTE DANS L’ACCORD MILITAIRE SIGNÉ AVEC PARIS ''
L’accord de coopération militaire qui lie le Sénégal et la France ne comporte pas de secret, ni clause d’assistance au Sénégal en cas d’agression de l’extérieur ou de crise interne, a assuré vendredi devant l’Assemblée nationale le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye.
‘’D’abord, il ne s’agit pas d’un accord de défense (…) ce n’est pas non plus un accord secret comme rapporté par les médias nationaux. L’accord de défense qui lie le Sénégal et la France date de 1974’’, a précisé M. Ndiaye.
Il s’exprimait au cours d’une session ordinaire de l’Assemblée nationale sur l’examen d’une série de projets de loi dont celui autorisant le président de la République à ratifier le traité instituant un partenariat en matière militaire entre la France et le Sénégal. Le texte a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale.
Mais au cours de la discussion générale la députée Sokhna Dieng Mbacké a interpelé le ministre des Affaires étrangères sur le contenu de cet accord qui a été signé, selon elle, ‘’précipitamment dans un contexte postélectoral au Sénégal et pré-électoral en France’’.
‘’Un accord secret ne peut pas être soumis à la ratification. Si un texte est soumis à la ratification tous les parlementaires en prennent connaissance de son contenu. L’accord est clair, y compris ses annexes. Vous pouvez le parcourir, mais vous ne verrez rien de secret’’, a martelé Mankeur Ndiaye devant les parlementaires.
Il a expliqué que cet accord de partenariat en matière de coopération militaire entre les deux pays abroge toutes les dispositions de l’accord de défense signé en 1974.
‘’Tout ce qui a été décidé dans ce partenariat l’a été d'un commun accord. Les deux parties sont libres à tout moment de se retirer de cet accord’’, a dit le ministre.
‘’L’accord ne comporte aucune clause d’assistance au Sénégal en cas d’agression de l’extérieur, encore moins en cas de crise interne. Il s’agit seulement de simples échanges d’informations sur les menaces à la sécurité régionale et internationale et les moyens d’y faire face, ainsi que de la formation de nos militaires (…)’’, a expliqué l’ancien ambassadeur du Sénégal au Mali et en France.
Signé le 18 avril 2012 à Paris, cet accord institue un partenariat militaire dans un domaine de coopération qui va au-delà de l’aspect militaire. L’objectif est de contribuer à la préservation et à la promotion d’une paix durable avec une vision sous-régionale, voire continentale et dans la perspective d’une constitution de la force africaine de défense.
Il est conclu pour une durée de cinq ans renouvelable par tacite reconduction pour de nouvelles périodes de cinq ans. Ce nouveau texte abroge et remplace l’accord de coopération en matière de défense entre la France et le Sénégal, signé à Paris le 29 mars 1974 et les accords et arrangements subséq