Les responsables et militants de l’Union régionale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) ont tenu, hier, un sit-in à l’hôpital régional de Saint-Louis de 8h à 13h. Ils ont déploré le non-paiement de deux mois de salaires des contractuels, dont la majorité est dans des zones difficiles. Ils ont ainsi décidé d’observer, aujourd’hui, un autre sit-in pour exprimer des doléances et paralyser encore le fonctionnement des structures de santé pendant 5 tours d’horloge.
Cheikh Tidiane Wade et Cheikh Diop, parlant au nom de leurs camarades, ont laissé entendre qu’ils ne cautionnent pas, également, le retard de 2 trimestres accusé dans le versement de la motivation nationale et les restrictions imposées dans le paiement des heures supplémentaires au niveau de certaines structures. Ils ont aussi déploré le fait que le budget du ministère de la Santé n’a pas connu une hausse significative, que le personnel recruté par la Fonction publique, quoiqu’insuffisant, ne soit pas encore mis en place. Ce qui retarde la convocation de la Commission nationale d’affectation et le redéploiement du personnel.
LE PARQUET GENERAL PREND LE BATON CONTRE L’EX-COMMANDANT DIEME ET L’EX-AGENT DES FINANCES
7 ANS DE PRISON REQUIS DANS L’AFFAIRE DU GROUPEMENT DES SAPEURS POMPIERS
La Cour d’appel militaire s’est penchée hier sur le dossier du groupement national des Sapeurs Pompiers dans lequel l’ex-commandant Attab Diémé, l’agent comptable du ministère des finances, Ibrahima Konaté ainsi que d’autres fournisseurs sont impliqués. Poursuivis pour des malversations chiffrées à 200 millions de francs, Diémé et Konaté risquent 7 ans de prison ferme.
L’ex-commandant et chef de division des Sapeurs Pompiers a comparu hier devant la Cour d’appel militaire. Attab Diémé qui a été radié du Groupement des Sapeurs pompiers pour des malversations portant sur près de 200 millions de francs était à la barre avec Ibrahima Konaté, ex-agent comptable au ministère des finances. Si le commandant Diémé est poursuivi pour escroquerie portant sur des deniers publics, Ibrahima Konaté quant à lui est attrait pour complicité.
Traduits devant la Cour d’appel par la chambre d’accusation, du fait de la qualité d’officier supérieur des Sapeurs Pompiers, ils risquent tous les deux 7 ans de prison. C’est en tout cas la sanction qu’a requise l’avocat général hier, non sans demander à la Cour de requalifier les faits concernant Ibrahima Konaté en escroquerie portant sur des deniers publics.
Car, à en croire le représentant du ministère public, Konaté est coupable au même titre que Diémé. Selon lui, Konaté et le commandant Attab Diémé a falsifié des documents pour se faire payer à partir du compte du groupement national des Sapeurs Pompiers logé au niveau du trésor public. Pour la réalisation de leur forfait, ils ont bénéficié du concours de fournisseurs, en l’occurrence Fatou Bintou Fall Malle, Aïssata Dieynaba Thiam, Khalifa, Demba Bâ, Mamadou lamine Fall…Tout ce beau monde a reçu des virements à partir du compte du trésor public, sans avoir réalisé une prestation. Contre ces derniers, notamment Bintou Fall Mallé et Dieynaba Thiam qui ont comparu, le Parquet général a requis 5 ans de prison assortis du sursis car elles ont cautionné le montant qui leur est reproché.
Devant la barre hier, les soi-disant fournisseurs ont reconnu avoir reçu de l’argent sans avoir fait de prestation. Selon Bintou Fall Mallé, elle avait remis une facture pro-forma, mais pris le soin de préciser plus tard qu’elle ne peut pas livrer la marchandise puisqu’elle n’a pas encore d’argent ; au total 2,8 millions de francs. Quelques mois plus tard, elle apprend via celui qui l’avait démarché qu’elle a reçu un virement de 2,8 millions dans son compte.
Le monsieur lui a précisé qu’étant donné qu’elle n’a pas réalisé le marché, c’est seulement 700.000 francs qui lui appartiennent, le reste devant être partagé avec d’autres gens. De son côté, Dieynaba Thiam soutient que c’est Konaté qui l’a mise dans le coup. Il lui a dit qu’elle peut soumissionner pour un marché, elle n’a qu’à verser 5 millions, il peut faire le reste. Elle a aussi gagné 9 millions de francs sans aucune prestation. Selon son conseil Me Adnan Yahya, elle n’avait pas véritablement conscience d’avoir commis un grave délit ; «l’intention frauduleuse n’existe pas».
«Ce sont des choses qui ne devaient pas arriver. Il n’a jamais voulu profiter de cela», plaide Nafissatou Diouf, conseil de Attab Diémé, qui rejoint son confrère sur l’inexistence d’une intention frauduleuse.
Les prévenus ont nié leur responsabilité dans cette affaire qui irrite l’agent judiciaire de l’Etat qui a réclamé 156 millions de francs à Attab Diémé qui avait consigné 43 millions de francs pour obtenir la liberté provisoire. Pour les autres, l’Aje a demandé qu’ils payent à hauteur du montant qui est reproché à chacun. Cette affaire date de 1999. Elle a été déclenchée de l’arrestation de Konaté pour un autre dossier. La Cour rendra son verdict le 26 mars prochain.
LE CANDIDAT AU VOYAGE SE FAISAIT PASSER POUR UN GENDARME
Pour rallier l’Europe, Bocar Diallo s’est fait passer pour un gendarme dans ses documents de demande de visa. Une mise en scène qui n’a pas prospéré devant les autorités consulaires eu égard au profil du candidat au voyage qui ne sait ni lire ni écrire. Il a été attrait hier à la barre des flagrants délits en même temps que sa co-prévenue pour association de malfaiteurs, usurpation de fonction entre autres délits. Le duo encourt deux ans dont six mois ferme. Délibéré demain.
Tous les subterfuges sont mis en branle par certains pour obtenir le visa pour l’Europe. Bocar Diallo, originaire du Boundou et voulant rallier l’Italie, a réussi avec ses démarcheurs à ficeler un dossier de demande de visa sur la base de faux documents. En effet, le candidat au voyage s’est prévalu de la qualité de gendarme en congé pour motiver sa demande de visa. Dans les documents déposés : une carte professionnelle de gendarme avec une photo où le prévenu est en tenue de gendarme ; des bulletins de salaire et d’autres documents.
Une prétention qui contraste avec le profil du candidat au voyage qui est analphabète. Des incohérences notées par l’autorité consulaire qui a du coup saisi la direction de la documentation de la gendarmerie pour l’identification du supposé gendarme. Une enquête a mis à nu le manège du mis en cause qui sera interpellé lors du rendez-vous pour le visa.
Outre le candidat au voyage, Aminata Bâ sera installée dans la cause, tandis que les autres complices ont pris la clé des champs. Ces derniers sont poursuivis pour association de malfaiteurs; usurpation de fonction et usage de faux pour Bocar Diallo, et usage de faux dans un document administratif pour la dame. Devant le juge hier, le candidat au voyage s’est présenté sous les habits d’une victime.
A l’en croire, c’est sa sœur établie en France qui lui a proposé le voyage avant de le mettre en rapport avec Oumar Niang. C’est ainsi qu’il a quitté son village pour rencontrer le démarcheur. Ce dernier lui a présenté Aminata Bâ qui devait lui trouver le sésame. La dame lui a réclamé un passeport et deux photos, avant d’installer dans le circuit les sieurs Abdoulaye Sarr et Abdou Ndiaye. Le duo a accompagné le candidat au voyage à faire des photos supplémentaires. Des photos avec la tenue de gendarme ! En tout cas, Bocar Diallo dégage en touche et révèle n’avoir jamais porté un costume durant les démarches.
Avant de poursuivre pour souligner qu’il n’a fait que recevoir une enveloppe du duo Sarr/Ndiaye, qu’il a déposée à l’ambassade d’Italie. Aminata Ba, entendue à la barre, a déclaré qu’elle est étrangère à cette entreprise délictuelle. En fait, elle n’a fait qu’aider son oncle Oumar Niang qui était à la recherche d’un démarcheur avec Abdoulaye Sarr et Abdou Ndiaye.
A la fin de l’opération, la bande devait recevoir 3,5 millions, révèle Bocar Diallo. Pour le maître des poursuites, l’association de malfaiteurs est établie à leur encontre. Néanmoins, il a demandé la relaxe de la dame pour faux dans un document administratif, car il ne ressort pas dans le dossier que la mise en cause a fabriqué les faux documents.
Ce qui n’est pas le cas pour l’usage de faux et l’usurpation de fonction, constants à l’encontre du principal mis en cause. Pour la répression, le représentant du parquet a requis deux ans dont six mois ferme pour les prévenus. Le défenseur de Bocar Diallo a peint son client comme une victime de personnes malintentionnées et plus avisées.
Concernant la photo en tenue de gendarme, l’avocat estime que c’est un montage effectué par les démarcheurs. Seul le délit d’usage de faux peut être reproché à son client qui n’a pas agi en connaissance de cause, renchérit l’avocat. Une posture de victime empruntée par le conseil de la dame qui a plaidé la relaxe. Délibéré demain.
IL FAUDRA REPASSER POUR LE NOUVEAU DG DE L'IPRES
L'AUDITION DES CANDIDATS SE TERMINE EN QUEUE DE POISSON
Comme annoncé par «L’As», le Conseil d’administration de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) a procédé hier à l’audition de Ismaëla Guèye et Mamadou Sy Mbengue qui sont les deux candidats à la Direction générale de la boîte, après le désistement de Karim Cissé. Mais la rencontre qui s’est tenue de 10H à 16H s’est terminée en queue de poisson. S’apercevant en effet que son protégé Mamadou Sy Mbengue était en très mauvaise posture, le représentant du Cnp Mamadou Racine Sy a quitté la salle en amenant avec lui son candidat.
Karim Cissé out après son désistement intervenu à la veille de l’audition des candidats par le Conseil d’administration, la bataille pour le fauteuil de Directeur général de l’Ipres oppose désormais Ismaëla Guèye (candidat de la maison) et le secrétaire général de la Caisse de Sécurité sociale (Css) Mamadou Sy Mbengue. Hier donc, le Conseil d’administration dans lequel siègent l’Etat, le patronat (Cnp et Cnes) et les organisations syndicales (la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal et la Confédération des syndicats autonomes) s’est enfermé de 10H à 16H pour entendre le duo.
Cependant, renseignent nos sources proches des administrateurs, la séance d’audition s’est terminée en eau de boudin. D’autant que le candidat Mamadou Sy Mbengue et son parrain Mamadou Racine Sy du Conseil national du Patronat (Cnp), mécontents de la tournure des évènements, ont boudé la rencontre en quittant la salle.
Conséquence : la nomination du Directeur général de l’entreprise a été renvoyée jusqu’au lundi prochain. En effet, les choses ont mal tourné au cours de la prestation du secrétaire général de la Css. Littéralement séduits par le candidat de la maison Ismaëla Guèye, les membres du Conseil d’administration ont été gagnés par l’ébahissement devant les limites de Mamadou Sy Mbengue.
«Les administrateurs n’en revenaient pas après l’audition du candidat parrainé par le Cnp. Ils ne comprenaient pas comment le bonhomme a pu se retrouver là, surtout après la sélection rigoureuse qui a été faite. C’était la surprise générale. Convaincus que le gars n’avait pas sa place à l’Ipres, les représentants de la Cnts, de la Csa, de la Cnes et de l’Unsas se sont ligués contre lui. Voyant que la cause était entendue et les carottes cuites pour son poulain, Mamadou Racine Sy a quitté la salle en amenant avec lui son candidat», soufflent des voix autorisées.
D’outsider, Ismaëla Guèye devient favori
Face à cette situation, les autres administrateurs ont levé la séance avant de renvoyer la désignation du remplaçant d’Alassane Robert Diallo au lundi prochain. Et devant la nouvelle donne, nos sources ne doutent plus des chances du directeur du Recouvrement de l’Ipres de devenir Directeur général. De la position d’outsider, Ismaëla Guèye est devenu super favori à la faveur de la «prestation calamiteuse» de son challenger.
A 56 ans, ce diplômé de Sécurité sociale qui capitalise une expérience de 25 ans dans l’entreprise des retraités, où il a gravi tous les échelons, peut désormais croire en sa bonne étoile. D’autant qu’il a gagné l’estime de la majorité des administrateurs.
En outre, le fils de Bassirou Guèye (ancien ministre sous Senghor) peut compter sur le soutien du personnel qui réclame une promotion à l’interne. «Sur le plan du principe et de l’ordre réglementaire, nous sommes pour la promotion à l’interne. Cela ne signifie nullement que nous nous alignons derrière une personne ou une candidature ; c’est juste une position de principe que nous tenons à réaffirmer», clament à l’unisson les cadres qui précisent n’avoir aucun «a priori sur personne».
C’est le même discours du côté du personnel qui ne souhaite pas que la boîte soit confiée à des «mains inexpertes». Pour nos interlocuteurs qui souhaitent garder l’anonymat, «les administrateurs doivent réfléchir sur les enjeux de la maison et opérer des choix objectifs. On ne veut pas de subjectivité. Lors de son audition il y a quelques semaines, Mamadou Sy Mbengue a dit qu’il vient pour apprendre. La maison n’a pas besoin d’un Directeur qui vient apprendre.
Après plus de 20 ans de carrière, Ismaëla Guèye, membre du Comité directeur de l’institution qui gère l’ensemble des questions stratégiques de la boîte, a l’étoffe nécessaire pour diriger l’Ipres. Si de 58 candidats au départ on en est arrivé à 8 avant de se retrouver avec 3, cela veut dire qu’il y a eu une sélection rigoureuse. Donc, on ne permettra pas aux administrateurs de faire dans le subjectivisme et de désigner un préfet (administrateur civil) qui n’a aucune formation en matière de sécurité sociale. Les travailleurs veulent que le directeur soit nommé en interne».
Dakar, 23 jan (APS) - Les quotidiens parvenus jeudi à l'APS continuent de traiter des affaires judiciaires en même temps qu'ils évoquent la libération de navires russes retenus jusque-là à Dakar pour pêche illégale dans les eaux sénégalaises.
Le quotidien L'Observateur demeure intéressé par l'affaire Aïda Ndiongue, du nom de cet ex-sénatrice libérale inculpée le 17 décembre dernier dans une enquête sur des transactions financières. le journal annonce ainsi que Mme Ndiongue est annoncée à la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
''Le monde s'effondre sur Aïda Ndiongue. L'ex-sénatrice libérale est très loin d'apercevoir les premières lueurs de la lumière qui annoncent le bout du tunnel'', écrit L'Obseravteur. Selon ce journal, Mme Ndiongue ''a été enfoncée'' par la dernière sortie du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye.
Vendredi dernier, lors d'un point de presse, M. Guèye avait évalué la fortune de Mme Ndiongue à 47,675 milliards de francs CFA, signalant que ces avoirs étaient l'objet d'enquête. Les avocats de l’ex-sénatrice libérale, dénonçant une sortie ‘’malencontreuse’’, ont annoncé avoir décidé de porter plainte contre le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, pour ‘’violation du secret de l’instruction’’.
Direct Info, parlant de la même affaire, évoque une rivalité entre M. Guèye et Alioune Ndao, son collègue procureur de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), la juridiction d'exception mise en place dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis.
Si l'on en croit le quotidien La Tribune, l'affaire Aïda Ndiongue ''risque de glisser sur un terrain extra-judiciaire''. Le journal croit savoir que ''des faucons haut perchés sont en train de manœuvrer pour atteindre le Premier ministre (Aminata Touré)''.
''L'unique but (de cette manœuvre) est de faire croire à l'opinion que le dossier qui accable l'ancienne sénatrice est monté depuis la Primature par la maîtresse des céans, pour régler des comptes personnels à une proche d'Omar Sarr'', coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS), l'une des principales formations de l'opposition sénégalaise.
Toujours est-il que Le Populaire ne se fait pas prier pour relayer les voix de certains responsables de la société civile notamment, qui s'offusquent de lenteurs notées dans la traque des biens présumés mal acquis. Le journal précise que le Mouvement du 23 juin ''s'inquiète du +brouillage+ et de +l'obstruction des pistes+ menés par une coalition internationale''.
''Le Mouvement du 23 juin entend s'ériger en sentinelle pour contraindre les autorités à aller jusqu'au bout dans la traque des biens mal acquis. Cela d'autant plus qu'il décèle qu'une coalition internationale s'attèle à brouiller les pistes pour stopper le processus'', écrit Le Populaire.
Loin de ces sujets, des quotidiens s'intéressent annoncent la libération contre paiement d'une amende de bateaux russes arraisonnés à Dakar depuis quelques jours. Il leur était reproché de pêcher illégalement dans les eaux sénégalaises.
''Oleg Naydanov est désormais libre d'aller pêcher dans les eaux où il a une autorisation. La société consignatrice des navires russes a réussi à ramener l'amende à 600 millions de francs pour obtenir une main levée là où le Sénégal devrait au minimum encaisser près de deux milliards'' de francs CFA, rapporte le quotidien Walfadjri.
''Pour la libération des navires Oleg Naydanov et Capitaine Bogomolov, les Russes ont versé 600 millions de francs CFA au gouvernement sénégalais. Cette somme correspond aux montants des amendes infligées à ces bateaux pirates qui ont été arraisonnés au Port de Dakar'', renseigne de son côté Le Quotidien.
La Tribune et Enquête abordent le même sujet. ''L'Etat du Sénégal encaisse 600 millions CFA'' à la place du milliard exigé de ces navires, relève le premier des deux quotidiens cités. ''Les deux bateaux passent à la caisse'', souligne pour sa part le quotidien Enquête.
ELLE AVAIT TUE SA FILLE ADOPTIVE DE 7 ANS
NDEYE DIOSSY FAYE CONDAMNEE A 4 ANS DE TRAVAUX FORCÉS
Ndèye Diossy Faye, épouse d’un émigré vivant en Italie, comparaissait hier à la barre de la cour d’assises de Thiès pour coups et blessures volontaires sur sa fille adoptive ayant entraîné la mort de la gamine. Elle a été reconnue coupable des faits par la cour qui l’a condamnée à 4 ans de travaux forcés et une somme de 5 millions de F Cfa à verser à la mère de la victime à titre de dommages et intérêts.
4 ans de travaux forcés et la somme de 5 millions de FCfa à verser à la mère de la victime à titre de dommages et intérêts, telle est la peine prononcée hier par la Cour d’assises de Thiès contre l’accusée Ndèye Diossy Faye. Elle répondait de l’accusation de coups et blessures volontaires sur sa fille adoptive de 7 ans et ayant entraîné la mort de cette dernière. Les faits ont eu lieu le 26 septembre 2011 au quartier Diakhao à Thiès. Ndèye Diossy Faye, née à Kaolack, était venue rejoindre le domicile conjugal au quartier Diakhao en 2005.
Son mari, un émigré établi en Italie, a divorcé de sa première épouse avec qui il a eu une fille nommée Thioro Ndiaye, âgée de 7 ans au moment des faits. Cette fille est venue passer les vacances dans sa famille paternelle, notamment avec son grand-père Malick Ndiaye.
Selon l’accusation, Ndèye Diossy Faye passait son temps à bastonner l’enfant. Et ce 26 septembre 2011, elle l’a violemment corrigée avec un bâton, parce que simplement la fillette avait uriné au lit. Ses blessures lui valurent d’être évacuée au centre de santé de la Base Aérienne où elle décédera quelques instants après. Ce n’est que le lendemain, après que le corps a été inhumé, que l’affaire est tombée dans l’oreille des éléments du Commissariat central de Thiès.
Un transport sur les lieux leur permit de mettre la main sur Ndèye Diossy Faye, mais aussi d’exhumer le corps aux fins d’autopsie. Le certificat de genre de mort établi par le Pr Mendes de l’hôpital Aristide le Dantec parle de «contusions multiples du thorax et de la cuisse gauche, un traumatisme du rachis cervical avec une luxation importante, à la suite de coups et blessures avec des objets durs et contondants».
ELLE AVOUE AVOIR CORRIGÉ LA FILLETTE
A l’enquête de police, l’accusée a soutenu avoir corrigé la fille parce qu’elle a uriné au lit, sans aucune intention de la tuer. Le grand-père Malick Ndiaye a déclaré quant à lui qu’il était allé ce jour-là à Ndande. Et à son retour vers 19 heures, il a trouvé la fille couchée sur une natte à même le sol, alors que les autres regardaient la télévision. Elle se plaignait de douleurs sur tout le corps. C’est ainsi qu’il l’a conduite au niveau de la structure où elle a rendu l’âme peu après son admission.
Hier à l’interrogatoire d’audience, l’accusée a nié toute intention de donner la mort. Elle a par contre avoué l’avoir corrigée avec un petit bâton sur les fesses et que c’est en prison qu’elle a entendu dire que la fille souffrait d’asthme. Ndèye Diossy Faye soutient qu’elle a même appelé la mère de la gamine au téléphone pour lui réclamer un extrait de naissance afin de l’inscrive à l’école.
Simplement parce qu’elle la chérissait et elle voulait la récupérer définitivement et s’occuper de ses études. Il ressort la version donnée par le grand-père à la barre que la fillette se plaignait de maux de tête et c’est sur cette base que le médecin lui a prescrit une ordonnance.
LE TEMOIN FATOU AW ENFONCE L’ACCUSÉE
Par contre le témoin Fatou Wellé Aw a totalement chargé l’accusée. Selon elle, ce jour-là, alors que sa famille était en train de prendre le déjeuner, la fille Thioro Ndiaye est entrée dans leur maison en courant et en criant de toutes ses forces, poursuivie par Ndèye Diossy Faye. La fillette est venue se cacher derrière elle et Ndèye Diossy a tenu à l’emmener de force, brandissant un fil électrique avec lequel elle lui a même donné des coups.
Selon elle, il a fallu une vive réaction de ses propres filles, qui ont menacé de bastonner Ndéye Diossy, pour qu’elle consente à quitter la maison. Elle poursuit que la fillette était dans un piteux état et qu’elle a même demandé à boire.
La défense a plaidé l’acquittement de sa cliente ou à défaut une requalification des faits et de larges circonstances atténuantes. Selon la défense, l’accusée a été victime d’un accident en prison et aujourd’hui elle est presque devenue infirme.
Là où le Procureur général avait requis 12 ans de travaux forcés, la Cour a finalement condamné l’accusée à 4 ans de travaux forcés et une amende de 5 millions de FCfa en guise de dommages et intérêts à verser à la mère de la victime. Placée sous mandat de dépôt le 30 septembre 2011, Ndèye Diossy Faye va rester en prison jusqu’au 30 septembre 2015.
Le groupe Saudi Ben Laden va quitter la Société africaine de raffinage (Sar). Un départ qui fait suite à la décision de l’Etat, actionnaire majoritaire de Pétrosen avec 46%, de maintenir le raffinage au niveau de la Sar. De nombreux potentiels repreneurs se sont présentés, mais les travailleurs ne souhaitent pas la reprise des actions par Dangote dont l’expertise, disent-ils, est plutôt remarquée dans le négoce.
Pour bien des travailleurs de la Société africaine de raffinage (Sar), le maintien du raffinage est fondamental. Selon le patron du syndicat du pétrole, dans la redistribution du capital, l’Etat doit veiller à ce que le repreneur des actions de Saudi Ben Laden respecte le principe du maintien du raffinage. D’après Cheikh Diop, l’idée de la reprise des 24 % du capital détenus par Saudi Ben Laden par la société appartenant au milliardaire Nigérian Aliko Dangoté n’est pas du goût des syndicalistes. C’est que, selon eux, cette dernière est surtout spécialisée dans le négoce et non dans le raffinage.
En réalité, les travailleurs craignent surtout une jonction des forces de Total (20%) avec Dangote industries, deux partisans de la transformation de la Sar en stockage d’hydrocarbures. Une option aux antipodes de la vision du gouvernement qui s’est clairement exprimé en faveur du maintien de l’unité industrielle. En plus du géant nigérian, le groupe suisse Oryx Adax et Trafigura ont exprimé leur désir d’entrer dans le capital de la Sar. Mais selon nos informations, les deux derniers cités ont peu de chances de récupérer les actions de Saudi Ben Laden, malgré leur option industrielle clairement affichée. Quoi qu’il en soit, Cheikh Diop pense que le gouvernement doit encadrer le processus pour que le repreneur n’ait pas une mainmise sur le secteur.
Toutefois, Saudi Ben Laden a le loisir de vendre ses actions à qui il veut. Cependant, le syndicaliste pense que l’Etat peut toujours activer des leviers à travers la jurisprudence de la fusion Total-Elf en France où le gouvernement avait érigé des garde-fous pour empêcher le contrôle hégémonique de Total sur le marché. En tout état de cause, les syndicalistes épient le moindre mouvement du géant français dont le souhait est de voir la Sar devenir un dépôt d’hydrocarbures et observent attentivement la reprise progressive de certaines stations de Touba Oil par Total.
Les revenus que le Sénégal tire de ses ressources minières sont encore très faibles. Ils ne représenteraient que moins de 1% des recettes de l’Etat soit un manque à gagner de l’ordre de 400 milliards de nos francs. C’est ce que révèle une étude faite par le cabinet de consultance Duncan and Allen.
A ce jour, les revenus que le Sénégal tire de ses ressources minières ne représentent que moins de 1% des recettes de l’Etat. C’est ce que révèle le cabinet de consultance Duncan and Allen sur commande du Sénégal. Cette faiblesse est due à l’étroitesse de l’industrie minière sénégalaise, mais aussi à la générosité excessive des exonérations consenties dans les conventions minières à quelques opérateurs miniers en activité. On estime aujourd’hui à 400 milliards le manque à gagner.
Les exonérations que le Sénégal accorde étant fondées sur le Code minier communautaire, les marges de manœuvre des modifications sont limitées, a fait savoir John Williams qui fait remarquer dans le même document que les modifications du régime fiscal minier doivent tenir compte d’un certain nombre de facteurs inhérents à l’activité minière notamment le caractère épuisable des ressources minières, l’existence d’une rente économique, la grande incertitude, l’importance des coûts irrécouvrables, la longue période de gestation des projets, l’asymétrie de l’information et la forte présence des sociétés multinationales.
De telles modifications, a-t-il insisté, doivent se faire en harmonie avec le Code minier communautaire ainsi qu’avec les textes locaux dont le Code général des impôts.
Au regard de ce qui précède, le cabinet Duncan and Allen recommande que soit conservée la perception des droits fixes lors des demandes d’attribution, de renouvellement, de cession, de transformation, d’amodiation et de transformation de droits ou permis relatifs à la prospection, à la recherche ou à l’exploitation minière. Il invite aussi à envisager la perception de droits proportionnels ou de bonus, par exemple 2% de la valeur de cession ou de transformation en cas de cession ou de transmission des droits. (…) différents taux de redevance minière devront être prévues en fonction des grands types de production, selon les capacités économiques de chaque production. Par exemple, 3 % pour les phosphates et 5 % pour l’or.
Pour ce qui est des activités de carrières qui sont soumises au droit commun avec paiement des impôts et taxes spécifiques telles que la Contribution spéciale sur les mines et carrières (Csmc), le Consultant propose 5 % du chiffre d’affaires, qui doit s’appliquer uniquement aux carrières et non aux mines.
«LA SUPPRESSION DES REGIONS FERA PERDRE AUX REGIONS DE SEDHIOU ET ZIGUINCHOR 25 MILLIARDS»
Dans sa tournée nationale de sensibilisation qui l’a conduit dans plusieurs régions du pays, Sidya Ndiaye, secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) a rencontré ses militants de la région de Ziguinchor. Au menu des débats, le projet de réforme sur l’acte 3 de la décentralisation.
Pour le syndicaliste, la suppression des régions va engendrer des conséquences néfastes. Il en veut pour preuve les cas de Ziguinchor et Sédhiou qui «vont perdre 25 milliards». «Il y a un cadre qu’on appelle la grande entente de la Casamance qui regroupe les régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor. Et dans cette grande structure, il y a un programme d’électrification solaire qui est prévu dans toutes ces régions. Nous avons signé une convention avec le gouvernement et le ministère de l’Energie pour nous autoriser à électrifier tous les villages de ces trois régions», fait savoir Sidya Ndiaye, indiquant que pour la région de Sédhiou, c’est un programme chiffré à 7 milliards de francs Cfa. Il ajoute que pour Ziguinchor, ce programme d’électrification rurale est d’un coup de 18 milliards.
Aussi, M.Ndiaye de noter que si les régions sont supprimées comme prévu dans le projet de réforme de l’acte 3 de la décentralisation, Sédhiou et Ziguinchor vont perdre 25 milliards. Pour le syndicaliste, le projet a fait savoir que celui-ci n’a pas véritablement pris en charge les préoccupations des populations. «Dans certaines parties de la Casamance, les gens faisaient des kilomètres pour recharger leurs téléphones portables. Mais les conseils régionaux, avec le programme d’électrification rurale sont en train de mettre fin à tout cela», a-t-il souligné pour le regretter.
Très en verve, le secrétaire général de la Fgts a invité ses camarades à porter le combat afin de faire plier les autorités dans leur volonté de supprimer les régions. Car pour lui, cette réforme «va engendrer des conséquences néfastes. Mais aussi envoyer au chômage plus de 1300 personnes».
RIEN ENCORE SUR LE LIQUIDATEUR, DES NUAGES PLANENT SUR LES SALAIRES DU MOIS DE JANVIER
REDEPLOIEMENT DU PERSONNEL DE L’ANEJ, DE L’AJEB, DE L’ANAMA ET DU FNPJ
Une réunion entre le secrétaire général du ministère de la Jeunesse, le nouveau Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), des représentants des quatre agences supprimées (Anej, Fnpj, Ajeb et Anama), l’agent judiciaire de l’Etat et le directeur des affaires administratives et juridiques s’est tenue avant-hier au building administratif pour statuer sur la question des agences supprimées.
La rencontre avait pour but de faire la situation du personnel des agences supprimées et une éventuelle possibilité de leur réintégration dans la nouvelle trouvaille des autorités. Seulement, c’est encore parti pour que d’autres problèmes. Selon des sources qui ont pris part à cette rencontre, l’agence dirigée par Amadou Lamine Dieng ne va pas prendre tout le monde. «Ils disent qu’ils ne peuvent pas prendre tout le monde, mais la priorité sera réservée au personnel des agences dissoutes. Ils vont d’abord voir les profils et en fonction des postes, ils recruteront. Mais ils ne peuvent pas prendre tout le personnel des agences supprimées», révèle une source.
À la question de savoir si un liquidateur a été désigné pour gérer les problèmes relatifs au redéploiement du personnel, la même source répond que rien de clair ne leur a encore été dit à ce sujet. Il semblerait qu’Amadou Lamine Dieng et les services du ministère de la jeunesse attendent des instructions devant venir de la Présidence de la République. «Ils disent ne pas détenir tous les éléments. Ils ont promis de nous aviser. Ils attendent les instructions du président de la République».
Quid des salaires du mois de janvier ? Notre source affirme que chacun devra prendre son mal en patience. Comme le liquidateur n’est pas encore connu et que les agences ont été supprimées, il n’y a rien qui prouve que les gens seront payés. «L’agent comptable ne peut pas payer les salaires», se désole notre source.
Comme les agences ont été supprimées et que pour la plupart d’entre elles, il n’y a pas de budget prévu pour 2014, les gens devront prier pour que l’Etat tienne compte de la situation des pères et mères de familles qui y travaillaient. Les budgets datent de 2013 et ils sont épuisés pour les agences. «L’agent comptable peut payer au prorata s’il veut, mais ce sera à ses risques et périls au moment de rendre compte. Juridiquement et techniquement, il ne doit pas payer les salaires à la fin du mois, parce qu’il n’y a pas de budget inscrit pour l’année 2014 pour les agences supprimées», confie notre interlocuteur. Qui révèle d’ailleurs que c’est pourquoi le personnel de l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej) et celui de l’Agence pour l’emploi des jeunes de la banlieue (Ajeb) ont dit qu’ils vont se regrouper en collectif pour se battre.
Au vu de ce qu’il est advenu du personnel des sociétés publiques qui ont été dissoutes, les deux parties ont convenu de ne pas attendre des années pour percevoir ce qui doit leur revenir de droit, souffle notre source. C’est dire que l’Etat est encore parti pour faire monter la tension sociale.