Tous les propriétaires ne sont pas mécontents de la décision des autorités de baisser les coûts des loyers. L’un d’eux (dont nous préférons taire le nom) a adressé une lettre au professeur Iba Der Thiam pour le féliciter et lui dire qu’il a déjà pris des mesures chez lui…
Quelques jours après l’adoption de la loi par les députés, le 21 janvier 2014, un ancien haut fonctionnaire propriétaire de maisons a saisi le député Iba Der Thiam pour le féliciter et l’informer qu’il a déjà pris des mesures pour appliquer la loi. «Je vous prie de trouver ci-jointe une copie de la lettre qu’il m’a paru nécessaire d’adresser, immédiatement après l’adoption de votre proposition historique par notre Assemblée nationale, aux occupants des cinq appartements qu’à l’issue de mes quarante années de service dans notre fonction publique, j’ai pu réaliser à la sueur de mon front et pour adoucir quelque peu mes années de retraite qui ne serviront pas à faire du business immobilier ou foncier», écrit-il d’emblée.
Avant de donner ses motivations : «je vous communique ce document pour vous féliciter et vous encourager et non pour me livrer à un quelconque activisme qui ne saurait servir à rien du tout à un homme de 75 ans, admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis donc 15 ans».
L’acte à la parole
Ainsi le 21 janvier déjà, il a envoyé à tous ses locataires une lettre pour les informer de sa décision. Il fonde cette décision sur le fait qu’en tant que propriétaire, il est «de ceux qui pensent que de telles mesures s’imposent si l’on veut arriver à la nécessaire réduction du coût global de la vie dans notre pays», a écrit l’ancien haut cadre de l’administration.
Dans la lettre adressée à ses locataires, il a immédiatement fixé tous les nouveaux prix. Par exemple, pour les appartements qui lui rapportaient 290.000 F le mois (prix de l’ancien loyer mensuel, Ndlr), il se proposait avant la promulgation de la loi d’opérer une baisse de 14 %. Ce qui revient à 249.400 F. Même chose pour les appartements à 267.000 F qui reviennent aux locataires à 229 000 F. les appartements de 274 000F passent désormais à 235.640 francs Cfa et ceux de 225.000 f reviennent à 193.500 FCfa.
VERS LA MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME NATIONAL D’ALIMENTATION SCOLAIRE DURABLE
Un atelier d'analyse et de diagnostic du programme d'alimentation scolaire du Sénégal s’est ouvert, hier, à Dakar. L’objectif de cette rencontre organisée par le ministère de l’Education nationale, avec l’appui du Programme alimentaire mondial (Pam), est d’œuvrer pour la mise en place d’un programme national d’alimentation et de nutrition scolaire durable.
Dans le cadre des activités préparatoires du Forum national sur l’alimentation prévu au mois de février à Dakar, le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec la représentation du Programme alimentaire mondial (Pam) au Sénégal, organise, depuis hier, un atelier d’analyse et de diagnostic du pro- gramme d’alimentation scolaire dans notre pays.
L’objectif est d’évaluer les capacités nationales en matière d’alimentation et de nutrition scolaire, à travers un outil de la Banque mondiale intitulée « Approche systémique pour améliorer les résultats de l’éducation » (Saber en anglais).
Lequel permettra d’élaborer un plan d’actions opérationnel qui sera validé lors de ce Forum. Cela, pour la mise en œuvre adaptée de la politique nationale d’alimentation et de nutrition scolaire durable et soutenable au Sénégal.
Selon Ingeborg Maria Breuer, représentante du Pam au Sénégal, le programme d’alimentation scolaire dans notre pays reste confronté à la question de sa soutenabilité dans les long et moyen termes. Il dépend encore fortement du soutien des partenaires, a-t-elle poursuivi, en particulier le Pam qui couvre près de 73 % des 700.000 bénéficiaires et de la consommation en majorité de produits importés. Mme Breuer a aussi relevé l’importance des cantines scolaires dans la vie des enfants.
L’alimentation scolaire, a-t-elle rappelé, constitue « un filet de protection sociale pour les enfants vivant dans les zones les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire ».
Elle a indiqué que l’appui du Pam aux cantines scolaires couvre actuellement près de 3.100 établissements élémentaires et préscolaires, touchant ainsi plus de 500.000 enfants âgés de 3 à 12 ans à travers 13 régions du Sénégal. Baba Ousseynou Ly, secrétaire général du ministère de l’Education nationale a, pour sa part, soutenu que les cantines scolaires permettent de valoriser la production locale, développer l’industrie de transformation et positionner l’école dans l’économie nationale.
« Ce programme vise à apporter la contribution du ministère de l’Education nationale dans la promotion de l’économie locale. Dans la vallée du fleuve Sénégal, en Casamance où ailleurs, il arrive que des campagnes de production du riz soient excédentaires et que les producteurs soient dans une situation de mévente. Nous pensons qu’en développant les cantines dans toutes les écoles du Sénégal, nous pourrons participer à l’achat de ces produits au lieu d’en importer », a-t-il soutenu.
A l’en croire, la nutrition scolaire est au cœur des préoccupations du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). C’est dans ce sens, a-t-il ajouté, que le gouvernement va renforcer le financement de la nutrition scolaire au sein des écoles.
9 MILLIARDS DE FCFA POUR LA CONSTRUCTION D’ÉTABLISSEMENTS ET DE RÉSIDENCES UNIVERSITAIRES
CONSEIL INTERMINISTERIEL SUR L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Le gouvernement se donne les moyens d’accélérer l’extension de la carte universitaire. Au moins 9 milliards de FCfa sont inscrits dans le Budget consolidé d’investissement (Bci) 2014 pour la construction d’infrastructures et de résidences universitaires. C’est ce qui ressort d’un conseil interministériel présidé, hier, par le Premier ministre, Aminata Touré.
Le Sénégal s’engage à fond dans l’extension de la carte universitaire. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, à la sortie du conseil interministériel d’hier présidé par le chef du gouvernement, a dévoilé la répartition des financements destinés à la réalisation d’édifices universitaires et s’élevant à 9 milliards de FCfa.
Les conditions de décentralisation des enseignements et de l’offre de formation se déclinent en termes de construction d’universités, de centres universitaires, de résidences universitaires pour les étudiants et d’espaces numériques.
« Nous avons déjà inscrit dans le Budget consolidé d’investissement (Bci) un milliard pour le Centre universitaire de Guéoul, un milliard pour l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Matam, un milliard pour l’Université du Sénégal oriental de Tambacounda, un milliard pour l’Université du Sine-Saloum de Kaolack », a résumé le Pr. Niane.
Le ministre a aussi renseigné qu’il a été prévu dans le budget courant une enveloppe de 1 milliard de FCfa pour la construction du Centre universitaire de Kolda, alors que la deuxième université de Dakar bénéficiera d’un financement de 2 milliards de FCfa.
« L’appel d’offres pour la deuxième université de Dakar sera lancé au mois de mai. De la même façon, nous sommes en train de finaliser la Cité du savoir. Nous avons plus de 2 mil- liards de FCfa dans le Budget consolidé d’investissement », a-t-il ajouté.
L’Etat du Sénégal est soutenu dans ce programme par des institutions financières, comme la Banque africaine de développement (Bad) qui supportera la réalisation du siège de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), des ouvrages et des espaces numériques pour un montant de 2 milliards 500 millions de FCfa.
Construction de résidences universitaires
En plus des infrastructures pédagogiques, les autorités ont promis de livrer progressivement des résidences universitaires à travers les différents sites, aussi bien à Dakar qu’à l’intérieur du pays. « Nous sommes en train de finaliser des accords avec des partenaires pour le programme d’urgence de construction de résidences universitaires. Nous avons démarré les constructions cette année et nous allons, au fur et à mesure, en octobre 2015, octobre 2016, octobre 2017, octobre 2018, réceptionner ces infrastructures », a assuré le ministre de l’Enseignement supérieur.
De façon globale, le conseil interministériel a donné une note positive à l’exécution des mesures prises lors de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes). Selon Mary Teuw Niane, plusieurs recommandations ont été exécutées.
« Le constat est que beaucoup de choses sont déjà mises en œuvre. Le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche a subi une hausse de 16 milliards de FCfa. Des institutions sont en train de se mettre en place. Ceci constitue des éléments de la mise en œuvre des décisions », a-t-il souligné.
Et parmi ces réformes, la hausse des frais d’inscription qui avait fait grincer des dents les étudiants des universités Cheikh Anta Diop de Dakar et Gaston Berger de Saint-Louis.
La Fédération des groupements et associations féminins de la famille militaire du Sénégal (Fegaffamis) sera au cercle mess des officiers, le vendredi 07 février prochain, pour une soirée avec le chanteur Pape Diouf. Une cérémonie qui entre dans le cadre de recherche de fonds pour venir en aide aux orphelins et veuves de militaires. Elle va aussi contribuer a à financer des activités pour les femmes génératrices de revenus afin d'améliorer les conditions de vie au sein des familles.
Les femmes militaires s’activent dans la recherche de fonds pour prendre leur destin en main. Longtemps vécues sous l’ombre de leur époux, elles se sont regroupées en association sur tout le territoire national. Avec plusieurs activités, elles sont présentes dans celles génératrices de revenus. Pour cette année, la Fegaffamis organise une soirée le 07 février prochain au cercle mess des officiers à Dakar.
Pour la présidente, Aminata Cheikh Salla Dieng, les préparatifs pour le grand jour s’annoncent « avec beaucoup d’espoir ». « Nous sommes en phase de finalisation de notre manifestation. Tout est fin prêt et nos membres s’attèlent à faire de l’événement une réussite», a-t-elle fait noter lors d’une visite dans nos locaux.
La soirée des épouses de militaires sera animée par le chanteur de Mbalax, Pape Diouf. Très sollicité ces derniers temps, l’enfant de Pikine est au sommet de son art et ne se prive pas quand il s’agit de faire plaisir à ses inconditionnels. Pour Mme Dieng, la tenue de la soirée va leur servir de rampe pour atteindre leurs objectifs, car en participant à leur soirée, c’est une manière de les aider dans leur quête de fonds pour des journées de dons et de financement pour leurs adhérents.
A en croire Mme Dieng, « les recettes de cette manifestation vont nous permettre de financer nos différentes activités annuelles. Nous sommes présentes pour la cause de la femme et de l’enfant. A cet effet, des séances de dons sont organisées dans les différentes structures sanitaires militaires du pays. Nous finançons aussi nos autres sœurs pour des activités génératrices de revenus qui doivent leur permettre d’améliorer les conditions de vie de la femme. Nous venons aussi en aide aux veuves de militaires et à nos orphelins.»
Dans cette mission dont elle fait son crédo, Mme Dieng a renseigné qu’en dehors de l’armée qui répond à leurs sollicitations, les partenaires et les personnes de bonne volonté tardent à frapper à leur porte. A cet effet, elle a appelé le gouvernement du Sénégal pour des financements et des formations. « Notre association existe depuis 2006. Nous détenons notre récépissé et nous sommes présentes partout au Sénégal avec 38 associations composées de 14 bureaux fédéraux. Nous avons beaucoup de difficultés à mettre la main dans les crédits consacrés aux femmes par l’Etat et les ateliers de formation. Nous interpellons nos gouvernants afin que dans le futur, nos membres puissent en bénéficier.»
Néanmoins, la fédération nationale a réussi à créer des entités de transformation de fruits et légumes à Yeumbel, de teinture à Ouakam, de poulailler entre autres.
POUR UNE POLICE QUI RESPECTE LES DROITS HUMAINS
INSTALLATION DU NOUVEAU COMMISSAIRE CENTRAL DE DAKAR
La cour du commissariat central de Dakar a servi hier de lieu de rencontre solennelle, à l'occasion de la cérémonie de prise de commandement du nouveau commissaire principal Abdoulaye Diop. Un moment saisi par le directeur de la sécurité publique pour revenir sur l'affaire du meurtre du jeune apprenti chauffeur à Mbacké et, sur les relations entre la police et les populations.
Le directeur de la sécurité publique, Oumar Male, a officiellement installé Abdoulaye Diop dans ses nouvelles fonctions de commissaire principal de la police centrale de Dakar. Dans un contexte marqué par plusieurs reproches et des bavures sur le dos des forces de l'ordre dans le traitement des administrés, la cérémonie a été aussi un haut moment de communication et de recentrage de la vocation de la police par le directeur de la sécurité publique en présence de plusieurs hauts gradés et responsables de ce corps souvent mis au pilori dans l'exercice de sa mission.
Revenant sur les relations entre la police et les populations, le supérieur a rappelé la récente affaire du meurtre de l'apprenti chauffeur de Mbacké et qui a valu à trois policiers d'être mis aux arrêts, pour dire que ces genres d'accidents ne peuvent être passés sous silence. « Mettre un individu dans un coffre de véhicule est inadmissible. Personne n'aurait fait ceci à son propre frère ou à sa propre sœur. On ne le fait pas à un proche pourquoi le faire alors à une autre personne ? », s'est-il interrogé avant d'ajouter que « si on arrive à respecter les droits humains, on restera fort ».
Situant l'action des forces de police dans la procédure judiciaire, il a précisé que quelque soit la prouesse de l'agent, au niveau du tribunal, cela ne vaut qu'un simple renseignement. De quoi inviter les limiers à ne faire aucun excès de zèle inutile et que devant certaines situations, l'autorité a les mains liées. C'est ce qu'il faut éviter pour mettre tout le monde à l'aise, ajoutera le patron de la sécurité publique. « Un vrai policier digne de ce nom doit éviter des reproches », a-t-il soutenu. Avant de lancer avec force que « même un animal mis dans un coffre de véhicule aurait du mal à respirer à plus forte raison un être humain ».
Parlant toujours des relations entre les forces de l'ordre et les populations, il leur instruit qu'entre le bon et le mal il y a la morale. « Si quelqu'un est agité, mettez les menottes mais ne mettez jamais l'individu dans un coffre de véhicule. Certains comportements vous exposent », a t- il averti en citant l'exemple d'outrage à agent devenue une infraction « passe partout ». Et de soutenir qu'il y a des éléments constitutifs qui devraient être « sans équivoques ».
Faisant toujours la morale à ses troupes, le directeur de la sécurité publique de les prévenir que pour tout acte posé aujourd'hui, « vous en répondrez demain, voire aujourd'hui même ou tout de suite ». Face à tant de responsabilités, Oumar Male invite les limiers à ne pas poser des actes tendant à compromettre l'intégrité physique et morale des personnes.
Il a également invité les forces de sécurité de respecter le public en insistant sur l'accueil réservé à ceux qui se rendent aux postes de police. « Vous avez le devoir et l'obligation de s'ouvrir à ceux en détresse. Aucune police dans le monde n'est cependant aimée des populations », a-t-il toutefois rappelé.
Le statut de police qui doit faire l'objet d'une révision dans les prochains mois a également été évoqué par le directeur de la sécurité publique qui attend de redorer le blason de ce corps avant d'ajouter que « chaque policier où qu'il se trouve est l'ambassadeur de tous les policiers ».
Abdoulaye Diop, installé dans ses habits de commissaire de la police centrale, a également axé son intervention sur la question de respect des droits humains dans l'application des lois et règlements. Présenté en homme du sérail ayant un grand sens de responsabilité et d'humanisme, le nouveau commissaire central a invité les forces de police placées sous son commandement au respect de la personne humaine qui est sacrée. Ce qui, selon le nouveau maître des céans, doit désormais guider leurs actions de tous les instants et en tous lieux.
Le chef de l'Etat Mack Sall a promulgué la loi n°04/2014 portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. Occasion pour nous de revenir sur les critères d'identification de ces différentes catégories de logement, notamment celle qui concerne «gorgorlou»: les logements sociaux.
Dans l’exposé des motifs, il est mentionné que «La présente loi est un référent de baisse, qui s’applique aux locaux à usage d’habitation qui n’ont pas été donnés en bail suivant la méthode de la surface corrigée». La loi étant promulguée, les nouveaux tarifs qui devront être effectifs dès la fin de ce mois de janvier consacrent respectivement moins 29% pour les logements sociaux, une baisse de 14% pour les logements moyen standing et 4% pour les logements haut de gamme.
En effet, le chef de l’Etat, Macky Sall, dans sa catégorisation des loyers, dans le Décret n° 2013-1381 du 30 novembre 2013, co-signé par le Premier ministre Aminata Touré, définissait, en son Article 2, le logement social comme «(…) tout logement présentant les caractéristiques suivantes: Un terrain d’une superficie comprise entre 150 et 200 m? ; Trois (3) pièces principales au plus ; Une cuisine ; Un Wc et une douche séparés ou réunis dans une même pièce, avec carrelage du sol au moins ; Une surface libre des planchers inférieure ou égale à 60 m? ; Un point lumineux dans chaque pièce ; Un coût plafond de vingt (20) millions de F Cfa.»
L’Article 2 de la loi dispose que : «La présente loi s’applique à tous les baux à usage d’habitation en cours», alors que l’Article 3 de la même loi expose les contrevenants à des sanctions, conformément à la loi de 1981 qui réprime la hausse illicite. Ce qui montre que le loyer est régi par des règles qui ont depuis plusieurs décennies souffert de leur non application.
Au lendemain des indépendances, la tendance à une hausse continue du coût des loyers, entamant le pouvoir d’achat des classes moyennes du Sénégal, a amené le législateur, à travers l’article 572 de la loi n° 66-70 du 13 juillet 1966 portant deuxième partie du Code des obligations civiles et commerciales, à décider que «tous les loyers à usage d’habitation sont à usage réglementé». Cette prescription légale est traduite en acte par les décrets n° 776527 du 23 juin 1977, relatif au montant du loyer des locaux à usage d’habitation et n° 81-683 du 7 juillet 1981 portant fixation des éléments de calcul.
Il s’agissait de réglementer le fonctionnement des commissions d’évaluation des sols (commissions régionales et commission nationale de contrôle des opérations immobilières), de fixer le plafond des valeurs locatives et de déterminer la valeur du mètre carré de terrain nu et de terrain bâti (nouveau décret 2010-439 du 30 avril 2010).
Lesdits textes permettent à la partie qui conteste le classement d’un immeuble ou le montant du loyer, tel qu’il résulte de l’application des barèmes qu’ils ont établis, de saisir, conformément aux prescriptions de l’article 567 du Code des obligations civiles et commerciales, le Tribunal compétent. Les mêmes textes, plus précisément le décret n°81-609 du 17 juin 1981 (portant modification de l’article 12 du décret n°77-527 du 23 juin 1977), ont donné au directeur du Domaine ou à ses représentants, la compétence en matière de contrôle des loyers, avec la possibilité d’intervenir auprès du juge des loyers pour faire calculer la valeur locative légale de tout local à usage d’habitation donné à bail.
Par la suite, la loi n° 81-21 du 25 juin 1981 a défini le cadre global de la répression de la hausse illicite du loyer des locaux à usage d’habitation et le décret n°81-1034 du 26 octobre 1981 portant application de ladite loi a fixé les règles de mise en œuvre de la procédure à suivre en donnant la possibilité aux parties, en cas de contestation du loyer, de saisir le juge des loyers ou l’Administration fiscale.
Ça y est, c'est fait ! Le chef de l'Etat Mack Sall a promulgué la loi n°2014-03 portant baisse des loyers n'ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. La signature présidentielle du texte est cependant datée du mercredi 22 janvier 2014 alors qu'il est en voyage à Dubaï depuis le week-end dernier. Toujours est-il que les nouveaux tarifs devraient être effectifs à la fin de ce mois de janvier, dans une semaine.
La baisse des prix des loyers devrait être effective à la fin de ce mois de janvier 2014, du moins à Dakar et sa banlieue. Le président de la République, Macky Sall, a signé le décret de promulgation de la loi n°2014-03 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. Toutefois, le texte a été signé par le chef de l’Etat et contre signé par le Premier ministre Aminata Touré le mercredi 22 janvier 2014, alors que Macky Sall est en voyage à Dubaï depuis le week-end dernier.
Cette loi dispose, en son Article 2 que «La présente loi s’applique à tous les baux à usage d’habitation en cours», alors que l’Article 3 de ladite loi met en garde : «Toute violation de la présente loi expose son auteur aux sanctions prévues par la loi n°81-21 du 25 juin 1981 réprimant la hausse illicite du loyer des locaux à usage d’habitation». En ce sens que «la présente loi sera exécutée comme loi d’Etat».
Au préalable, en son Article premier, il est précisé : «A compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés ainsi qu’il suit : loyers inférieurs à 150.000 francs CFA : 29% ; loyers compris entre 150.000 francs CFA à 500.000 francs CFA : baisse de 14% ; loyers supérieurs à 500.000 francs CFA : baisse de 4%».
Selon Momar Ndao, le porte-parole de la Commission mise sur pied pour réfléchir sur la question, cette loi étant simple, elle n’a pas besoin d’attendre un décret d’application pour être appliquée. Donc, le document signé par le chef de l’Etat et contre signé par le Premier ministre est une promulgation de la loi. Par conséquent, dès la fin du mois de janvier, les locataires pourront défalquer 29%, 14% ou 4% du coût de leur location, ce en fonction de la catégorie de logement qu’ils occupent.
Méthode de calcul simplifiée
Interrogé par nos confrères de la radio Sud FM, dans le journal-parlé de midi d’hier, Momar Ndao, a précisé : «À la fin du mois, cela va être appliqué, pour vous dire que c’est une excellente nouvelle pour les locataires. Ils doivent savoir qu’à la fin du mois ils peuvent désormais enlever 29%, 14% ou 4% pour payer le bailleur». Et d’ajouter, à titre d’exemples : «celui qui payait 100.000 F Cfa devra débourser 71.000 F et celui qui payait 10.000 F versera 7100 F» à la fin du mois.
Dorénavant les locataires pourront calculer, eux-mêmes, les nouveaux tarifs à payer dès la fin du mois de janvier, suivant une base de calcul assez simple du reste. Il s’agit de multiplier le montant que l’on paye actuellement par 0,71 pour les loyers inférieurs à 150.000 FCfa ; par 0,86 pour les logements moyen standing (ceux compris entre 150.000 et 500.000 FCfa) et par 0,96 pour les logements haut de gamme (plus de 500.000 FCfa). Ce qui correspond respectivement aux taux proposés pour les baisses : 29%, 14% et 4%, tel que annoncé par le président de la République lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2013 et traduits en acte par la loi votée.
La loi numéro 04/2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, a été votée à l’unanimité par les députés, le mercredi 15 janvier 2014. Cependant, il faut souligner que la Commission dirigée par Iba Der Thiam, dans son rapport, avait proposé l’application d’une baisse de 29% sur les tarifs compris entre zéro et 300.000 FCfa (logements sociaux).
Encadrement strict et mesures d’accompagnement
La commission multidisciplinaire instituée le 8 novembre 2013 par le président Macky Sall, avait mis 46 jours pour réfléchir sur le loyer à Dakar avant de déposer son rapport le 23 décembre 2013 sur la table du chef de l’Etat. Dix-sept jours après (étude), le président de la République a saisi l’Assemblée nationale par un projet de loi et, à la suite de la Commission des finances, la plénière de l’Assemblée nationale l’a adopté à l’unanimité.
Pendant plus de 5 heures, 51 députés avaient pris tour à tour la parole. Même si, sur le principe, cette loi à visée sociale a fait l’objet d’un consensus, les parlementaires n’ont pas manqué de relever des insuffisances et manquements dans cette loi. Aussi espéraient-ils que ces griefs seraient pris en compte dans le décret d’application tout en suggérant au gouvernement un encadrement de cette loi et des mesures d’accompagnement pour les propriétaires.
«Si nous dépassons le stade de ces débats, je souhaiterais que le gouvernement puisse consentir un autre effort sur les prix en baissant la fiscalité sur l’immobilier afin que les propriétaires qui contractent des prêts auprès des banques sentent également l’effet de cette mesure», avait dit le député Hélène Tine.
En réponse, le ministre du Commerce, Alioune Sarr, qui a porté la loi à l’hémicycle, avait assuré que des mesures d’accompagnement seront prochainement instaurées. Selon le texte, en cas de violation de cette loi, les bailleurs récalcitrants encourent trois mois de prison et une amende d’un million et demi de francs CFA.
« LE PROBLÈME MAJEUR DE L’AFRIQUE, C’EST LA CRISE DU LEADERSHIP »
Le président de l’Institut Panafricain de Stratégies, Dr Cheikh Tidiane Gadio, a introduit, mercredi, à l'université Gaston Berger, une grande conférence publique sur le thème « l’Afrique a besoin d’un nouveau leadership panafricaniste et citoyen ».
Devant un auditoire fort attentif et composé essentiellement de sommités du monde académique et de nombreux étudiants, Dr Gadio a souligné, la seule chose qui manque dans ce vaste continent de 30 millions de kilomètres carrés, demeure le leadership. S’agissant du combat pour le panafricanisme, il a indiqué qu’il est centenaire, rappelant que Marcus Gavey a été le premier à plaider pour une Afrique aux Africains.
D’autres leaders comme les présidents Kouamé Nkrumah, Léopold Sédar Senghor, Julius Niéréré, Me Abdoulaye Wade, Tabo Mbecky, Obasanjo, etc., sont aussi des panafricanistes charismatiques qui ont le sens du destin et de la mission.
« Ces leaders, a-t-il souligné, ont passé toute leur vie à plaider pour la mise en commun de l’ensemble des moyens et des ressources dont dis- pose l’Afrique pour mettre en place dans ce continent une véritable diplomatie, une économie et une monnaie fortes, un commerce florissant, une très grande armée, etc. ».
Pour le Dr Cheikh Tidiane Gadio, c’est la balkanisation de ce continent qui a rendu nos Etats vulnérables et dé- pendants. « L’idéal serait de mettre tout en œuvre pour bâtir une Afrique forte, unie et prospère », a-t-il dit.
Mais ce qui se passe actuellement dans ce continent, est triste. « Nous assistons impuissants à la déchirure de notre continent, marquée par des guerres claniques, interethniques, interreligieuses, des rebellions sanglantes, des coups d’Etat intempestifs, des actes terroristes désastreux, etc. ».
Il a invité à tirer des enseignements de l’agression du Nord du Mali par les Jihadistes qui ont détruit le patrimoine culturel et historique à Tombouctou, Kidal et Gao.
Ils nous ont montré des images poignantes où on voit de petits enfants amputés par les terroristes, de petites filles violées ou données en mariage à des sexagénaires, etc. En réa- lité, a-t-il poursuivi, c'est l'Afrique qui a été attaquée par des terroristes.
Cela nous a fait comprendre que d’autres pays Africains sont confrontés, au même titre que le Mali, à un problème d’insécurité.
Cheikh Tidiane Gadio a indiqué que Nelson Mandela a fait tout ce qu’il pouvait. Il appartient aux autres leaders africains de se battre pour mettre en place les Etats-Unis d'Afrique. Il a insisté sur l’articulation « Agriculture, Education et Santé».
ENVOYE SPECIAL-Très célèbre au Sénégal et au-delà de ses frontières pour la qualité de son enseignement Coranique et islamique dispensé dans ses daara, Coki accueille en moyenne 500 enfants par an. Et pour renforcer ses capacités d'accueil la ville va étrenner dans les tous prochains mois un complexe ultramoderne financé par un ex-pensionnaire de ces lieux du savoir. Cette révélation a été faite par Fallou Lô, porte-parole du marabout, à l'occasion de visite de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l'Education nationale le 21janvier dernier.
En partance pour Linguère et Matam où il allait inaugurer le collège 2 de Linguère (région de Louga) et de la Case des Tout-Petits de Doumga Rindiaw (région de Matam), le ministre de l’Education nationale, Sérigne Mbaye Thiam a tenu, à faire escale à Koki haut lieu de l’enseignement coranique qui à formé plusieurs générations d’élites Islamiques du Sénégal et de la sous-région. Il y a fait escale pour recueillir les prières du marabout, Sérigne Mohamadou Nar Lô, le Khalife de son père fondateur, Cheikh Ahmadou Sahkir Lô, décédé en 1988.
Depuis cette date à nos jours, l’effectif des apprenants ne cesse de croître de manière exponentielle. Selon les anciens pensionnaires «pas moins de 500 enfants d’horizons divers et de différents âges y viennent pour apprendre le coran et les principes de l’Islam et la seule exigence qui leur faite c’est d’avoir la volonté d’apprendre». S’il est vrai que le Daara de Coki croule sous le poids de l’âge toutefois, ses pensionnaires reconnaissent toutefois qu’il «est un model dans toute l’Afrique de l’Ouest, car ayant formé des érudits qui font la fierté du Sénégal et de l’Afrique».
Situé à une trentaine de kilomètres de Louga, en bordure de la nationale 3, son nom est juste inscrit sur un petit tableau. Pourtant Coki ce nom atypique d’une localité qui n’a qu’une seule route goudronnée, ne laisse personne indifférent à cause de la renommée de ‘’l’Institut Islamique Cheikh Ahmadou Sakhir Lô, spécialisé dans la mémorisation du Saint Coran et de la Charia’’. Le décor des lieux cadre bien avec la vocation de la ville. C’est une grande mosquée et son annexe, aux hauts minarets impressionnants qui attirent toute l’attention du visiteur. Juste à côté se trouve le grand Institut servant de cadre de formation et d’enseignement et qui abrite la case du marabout, les dortoirs des enfants, été aménagé à l’occasion pour accueillir le ministre. Là, assis par groupes, à même le sol, sur des nattes, quelques enfants suivent le cours d’initiation et d’autres s’exercent à réciter le Coran sous la supervision de leurs aînés devenus maîtres assistants.
Un ancien pensionnaire offre un complexe ultra moderne
Après le recueillement, la délégation a eu droit à une visite du site, notamment une école située après la mosquée et à côté le tout nouveau complexe ultra moderne, en chantier très avancé. Disons, «le tout premier du genre en Afrique de l’ouest», renseigne Fallou Lô, porte-parole du marabout. Comme le dit le proverbe «le fruit le plus agréable et le plus utile au monde est la reconnaissance». Cet ancien pensionnaire, un certain Sylla s’illustre de fort belle manière au rayonnement de son Daara.
Selon son fils «chaque année, il offre des billets pour le pèlerinage à la Mecque, avec tous les besoins liés au voyage». Ce que confirmera d’ailleurs les proches collaborateurs du marabout «c’est le plus grand bailleur du Daara». Au cours de la visite, Fallou Lô précise qu’ «il y a même des logements de familles pour le corps enseignant». Ce beau bijou dira le ministre «même l’Etat n’a pas construit son équivalent pour son éducation». Après la visite, le porte-parole demande au ministre de faire en sorte que certains daara puissent avoir un statut aux fins de pouvoir bénéficier des appuis de l’Etat pour éventuellement les aider à trouver des partenaires.
Dans ce lieu saint, des milliers d’enfants ont droit à tout gratuitement (enseignement, nourriture, vêtement, soin, dortoir etc). Mieux, soutient le porte-parole du marabout, «tous ces enfants que vous voyez ne travaillent pas dans les champs, ils mangent, boivent, s’habillent et se soignent à la charge du marabout, qui préfère un sac de riz à la place d’un grand boubou», a-t-il déclaré. Prenant la parole, le ministre a rassuré hôtes. Selon lui «le président a donné des instructions pour que les daara aient un statut particulier». Et le ministre dira que «dans le budget additionnel tiré des recettes fiscales, l’Etat a mis 1milliard pour financer les daara»
Le gouvernement du Sénégal, dans le cadre des fonds alloués par le Budget consolidé d'investissements (Bci), a dégagé une enveloppe de 5 milliards FCfa pour la construction des Centres universitaires régionaux (Cur). Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, en a fait l'annonce hier, jeudi, au terme de la réunion technique interministérielle sur le suivi des directives issues du Conseil présidentiel sur l'Enseignement supérieur et la recherche.
Le Premier ministre Aminata Touré a présidé hier, jeudi, au Building administratif, la réunion technique interministérielle sur le suivi des directives issues du Conseil présidentiel sur l’Enseignement supérieur et la recherche. Cette rencontre a été l’occasion pour les différents ministères concernés de passer en revue toutes les mesures des Concertations nationales sur l'Avenir de l'Enseignement supérieur (Cnaes), afin de corriger les insuffisances et difficultés rencontrées et d’avoir une certaine visibilité sur les avancées.
Les questions d'actualité brûlantes, notamment le protocole d’accord que certains étudiants récusent sans ambages, la démolition de certains pavillons à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les franchises universitaires et le cas de l’étudiant Daouda Sow cueilli par la Direction des investigations criminelles (Dic) ont été royalement « zappées ». Au terme de cette rencontre de suivi, Mary Teuw Niane s'est appesanti sur l’élargissement de la carte universitaire.
Ainsi, le ministre de l'Enseignement supérieur a-t-il annoncé un montant de 5 milliards FCfa pour l’élargissement de la carte universitaire. Il s’agit de la mise sur pied des centres universitaires régionaux, notamment à Tambacounda, Matam, Kaolack, Louga et Kolda. Chaque Centre universitaire régional (Cur) bénéficiera du Budget consolidé d’investissement (Bci) d'un montant d’un milliard.
« Nous avons déjà inscrit dans le Bci un milliard de francs CFA pour le centre universitaire de Guéoul (région de Louga), un milliard pour l'Institut supérieur d'enseignement professionnel (Isep) de Matam, un milliard pour l’Université du Sénégal oriental de Tambacounda, et un milliard pour l’Université du Sine-Saloum de Kaolack », a-t-il indiqué.
« A ces quatre milliards vient s’ajouter un milliard pour le Centre universitaire de Kolda. Nous sommes en train de finaliser pour la deuxième université de Dakar. L'appel d’offres va être lancé au mois de Mai. Nous sommes en train de finaliser la Cité du savoir, où nous avons mis plus de deux milliards F Cfa », a t-il ajouté à la sortie de la séance d’évaluation.
Sur recommandation de la Direction de la protection civile (Dpc), 6 pavillons au campus social de l’Ucad sont en cours de démolition, réduisant la capacité d’accueil de l’université déjà très limitée. A ce titre, M. Niane annonce être « entrain de finaliser des accords avec des partenaires, pour le Programme d’urgence de construction de résidences universitaires ».
Avant de poursuivre : « nous allons commencer les constructions cette année, et au fur et à mesure, en octobre 2015, 2016, 2017 et 2018, réceptionner ces infrastructures ». Dans son mot de clôture, le Premier ministre Aminata Touré a précisé que « certes un travail important a été fait, mais il reste beaucoup à faire. J’invite tous les ministères concernés à se mobiliser autour de ces instructions, pour qu’à notre prochaine rencontre, c’est-à-dire début avril, une avancée significative soit observée ».